Chapitre Sept

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« Do what you can with what you have where you are. »

Theodore Roosvelt


    Maintenant quinze jours que je suis ici. Toujours accompagné de Tony. Nous nous sommes énormément rapproché. Ce qui est évident, sachant que nous sommes ensemble vingt-quatre heure sur vingt-quatre.

    Liam vient nous chercher, chacun notre tour, tous les trois jours pour que nous puissions nous laver. Il a fini par abandonner lorsque j'ai insisté pour pouvoir rester seule dans la salle de bain. Nous ne nous échangeons plus aucune parole. J'ai l'impression d'être dans une prison, pour un crime que je n'ai pas commis.

    J'ai rempli un mur entier, d'écriture et de dessins en tous genre. Le résultat n'est pas moche du tout, je dois dire. Je suis plantée devant. Dos à la porte. J'observe fixement mon « œuvre », si je peux l'appeler comme ça. En ayant les bras croisés sur la poitrine. Tony se moque de moi.

- « Avélina. Il faut que tu viennes. »

    La voix de Liam me fait sursauter. Je n'ai même pas entendu la porte s'ouvrir. Je me retourne vivement vers lui. Ses paroles atteignent mon cerveau. Et je comprends qu'il se passe quelque chose. Pourquoi dois-je aller avec lui ? Il m'a emmené hier à la salle de bain. Et c'est la seule raison pour laquelle il me fait sortir d'ici. Je commence à paniquer. Mon regard se tourne instantanément vers Tony, qui me lance un regard qui me dit qu'il ne peut pas m'aider à ce moment-là. Je replante mes yeux sur le visage de Liam. Qui ne bouge pas. Il attend simplement que je vienne à lui. Aucune émotion n'est palpable sur son beau visage.

    Je pars enlacer Tony, avant de me diriger vers Liam. Qui commence à s'impatienter. Lorsque je me rapproche de lui, je vois que son regard est plus dur que tout à l'heure. Je n'y prête pas plus attention et le suis.

- « Vous êtes vraiment proches tous les deux j'ai l'impression. »

- « En quoi ça te regarde ? »

- « Ce n'est pas un gars bien. »

- « Mais qu'est-ce que ça peut te faire ? »

    Je sens ses yeux sur moi, mais ne l'affronte pas et continue d'avancer, à côté de lui.

- « Fais attention, c'est tout. Il n'est pas fait pour toi. »

    Je ne peux m'empêcher d'être plus que surprise de son commentaire et lui réponds sans une once d'hésitation. D'un ton dur et froid.

- « Tu n'avais qu'a pas nous emprisonner comme ça, ensemble. Si tu ne voulais que ça arrive. »

   Il s'arrête d'en un mouvement brusque et me fais face en m'attrapant les épaules. Sa voix s'élève, énervée.

- « Arrête de croire que c'est moi qui décide de tout ça ! »

    Mon visage se fige. La bouche entre-ouverte. Les sourcils haussés de surprises. Il vient vraiment de m'avouer qu'il y a quelqu'un d'autre qui est derrière tout ça. C'est une autre personne que lui qui dirige. Alors, Liam est soit un pion, comme nous. Soit, un complice.

    Voyant mon air stupéfait par ses paroles, un soupire sort d'entre ses lèvres. Les yeux fermés. Puis, il laisse retomber ses mains le long de son corps, en caressant rapidement mes bras, par la même occasion. Il reprend la parole. D'une voix douce, calme et assez basse. Avant de reprendre chemin.

- « Viens. On doit y aller. »

- « Où ça ? »

- « Tu vas vite le découvrir... »

    Rien de très positif. Je le suis, sans rien dire. Nous empruntons une partie de la maison, que je ne connais pas encore. Pas rassurer du tout, je ne trouve rien d'autre que d'attraper le bras de Liam. Surpris, il sursaute avant de passer ses yeux de mes mains à mon visage. Je lui renvoi un regard désolé, avant d'enlever mes mains, gênée. Il retourne sa tête, face à lui. Et à ma grande surprise, je sens sa main chaude attraper la mienne.


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