Voir au-delà des actes

Chapitre Dix.

« Ne perds jamais espoir.

Lorsque le soleil se couche,

les étoiles apparaissent. »

- « Ne me touche pas, sale porc ! »

    Je n'ai à peine le temps de prononcer les derniers mots de ma phrase, que sa main à déjà atterri avec force et violence, sur ma joue. Ce qui me fait tourner la tête, brutalement.

- « Je t'interdis de me parler comme ça, petite salope ! »

    Ed me tient le visage, face à lui. Sa main serre violemment ma mâchoire. J'ai mal. Les larmes commencent à monter. Malgré mes yeux qui se brouillent petit à petit, j'aperçois tout de même la fureur dans ses yeux. Est-il comme ça de nature ? Ou est-il violent seulement avec l'alcool ? Mais, je ne peux pas rester là à ne pas bouger, et ne rien faire.

- « Ed. Lâche-moi. Tu me fais mal. »

- « Bien fait pour ta gueule ! Ça t'apprendra ! »

    Il resserre sa prise, un peu plus. Puis me lâche. Comment est-ce possible ? Je n'ai pas le temps de me poser plus de question qu'il me frappe une nouvelle fois, violemment le visage. Tellement fort que je tombe et un cri s'échappe de ma bouche. Puis il continu, avec des coups de pieds, partout.

- « Et celle-ci, elle t'a fait mal ? Et celui-là. »

    Il n'a plus le contrôle de lui. C'est impossible d'être comme ça. J'ai reçu tellement de coups, que je ne sens même plus la douleur. Nous sommes que tous les deux, ici. Il a tenté de me toucher, une fois que nous étions isolé.

    Je sens un liquide chaud, couler sur mon front puis sur ma joue. S'il vous plaît, que quelqu'un vienne... Ma vue est de plus en plus floue. Ma respiration, de plus en plus lente. Je ne réussis qu'a chuchoter quelques mots.

- « Ed... Arrête... S'il te plaît... »

    Je n'ai aucune idée de s'il m'a entendu. Mais, voyant certainement que je ne peux plus bouger, les coups s'arrête. Mes oreilles bourdonnent. Mais j'arrive tout de même à distinguer une autre personne. Je les entends parler, sans comprendre un mot. Pendant quelques secondes, avant de m'évanouir.

- « Avélina ? »

    J'entends une voix, m'appeler au loin. Qui est-ce ? C'est une voix d'homme.

- « Avélina. Réveillés-toi... »

   Elle se rapproche. Je sens que l'on me porte. Je reprends conscience petit à petit. Les événements me reviennent en tête. Dans quel état est-ce que je suis...

- « Bordel, Avélina ! Reviens ! »

    Mes yeux sont fermés mais je sens de la panique et de la tristesse. Je connais cette voix. Je tente d'ouvrir les yeux. Impossible. Je cherche au fin fond de ma mémoire... Ca y est. Je sais.

- « Liam... »

    Ma voix est faible et à peine audible. Mais, le fait qu'il s'arrête m'indique qu'il m'a entendu.

- « Avélina, merci, tu es là. Ça va aller. Ne t'inquiète pas. »

    Je ne dis rien de plus. Je suis trop épuisée. Les yeux toujours fermés.

    Je sens que l'on me dépose. Mais je ne sais pas où. Je suis encore dans les vapes. La surface est molle et agréable. Ce doit être un lit. Au bout de quelques secondes, le matelas s'affaisse légèrement, à côté de moi. Je sens que l'on me soulève. Je suppose que c'est Liam. Nous sommes toujours sur le lit. Je n'arrive pas à ouvrir les yeux. Mais, je sens que je ne suis pas allongé mais à moitié assise, contre un corps. Pendant que j'essaie de savoir où je suis et ce qu'il se passe, la voix de Liam retentie.

- « Ça risque de piquer un peu. Je suis désolé... »

    Je ne comprends pas tout de suite ce qu'il veut dire, jusqu'à ce que je sente un objet mous, doux et tiède toucher mon front, délicatement. Ce qui me fait légèrement sursauter. Mais, la fatigue m'envahi au bout de quelques minutes.