Chapitre Vingt-Trois.

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« On nous apprend à compter les secondes,

les minutes, les heures, les jours, les années

mais personne ne nous explique la valeur d'un instant. »

Donato Carrisi


    Je me redresse, laissant tomber mes bras, le long de mon corps. Je sais que ce n'est pas Liam. Mais je sais également qui se trouve derrière moi. Mais aucune peur ne m'envahie. Je dirais même que c'est plutôt de l'excitation ou de l'adrénaline d'enfreindre les règles. Je me retourne pour faire face aux yeux marrons foncé, légèrement vert, qui m'attendent. Je le regarde droits dans les yeux. Il se redresse, gardant ses mains de part et d'autre de mon visage, collées au mur. Se rapprochant pour coller mon dos contre le mur.

- « Qu'est-ce que tu veux ? »

    Ma voix est calme, même un peu amusée. Il me réponds sur un ton un peu trop sensuel.

- « Je voulais simplement m'assurer que tu allais bien. »

- « Et donc ? Tu as ta réponse ? »

- « Oui, et je pense que ça ne va pas tant que ça. Et surtout que tu aurais peut-être besoin de moi pour aller mieux. »

    Ses yeux sont bouillants de désir. Je devine déjà ce qu'il a en tête et rentre dans son jeu. Je pose ma main sur son torse. Je peux sentir son cœur s'accéléré à mon contact, à travers sa chemise.

- « Et qu'est-ce que tu me propose ? »

    Un sourire en coin se dessine sur ses lèvres. Il s'approche un peu plus, je ne bouge pas. Nos yeux sont hypnotisés et ne se quittent pas. Il se rapproche de plus en plus. Seulement quelques millimètres séparent nos deux visages. Voyant que je ne bouge pas, il continue jusqu'à ce que ses lèvres touchent les miennes. Elles sont douces et chaudes. Je réponds à son baiser. Mes doigts agrippe sa chemise pour rapprocher son corps du mien. Je ne contrôle plus rien. Mon cerveau est complètement embrouillé et ne contrôle plus mes gestes. Mes yeux se sont fermés. Nous commençons à être tous les deux à bout de souffle. Nous nous détachons. Je garde les yeux fermés. Puis, même si c'était très agréable, c'était une très grosse connerie. Je plaque ma main sur son torse.

- « Nous n'aurions jamais dû faire ça. »

- « Je sais. »

    Sa voix est essoufflée. J'ouvre les yeux pour le regarder. Il a l'air tout aussi embêté que moi.

- « C'était les effets de l'alcool. Oui, c'est ça. On n'a pas contrôlé nos pulsions, qui nous sont venu de l'alcool que nous avons bu. En plus, on ne s'apprécie pas spécialement. »

    Il me regarde, légèrement interloqué. Il réfléchit. Puis il redevient comme à son habitude, plutôt froid, en s'écartant, prêt à repartir.

- « Oui. Exactement. »

    Puis il s'en va. Quel changement brusque de comportement. Peu importe. Il est temps de retourner là-bas. Je risque déjà assez de me faire reprendre pour être partie comme ça.

    Je passe à côté du buffet, prend une coupe et retourne à côté de Liam. Comme si de rien était. En posant ma main gauche sous son avant-bras. Tout en souriant à tout le monde. J'écoute ce que dit le monsieur en face de moi.

- « Tu étais partie où ? »

- « Juste à côté, dans le couloir. Le temps que vous vous calmiez. »

- « Il est venu te voir. »

    Je fronce les sourcils. Il parle de Ed là ? Comment il pourrait savoir ? Il ne nous a quand même pas vu ? Je n'espère pas. Je joue l'innocente.

- « Qui ça ? »

- « Tu sais très bien. »

    Je tourne la tête vers lui, étonné de ce qu'il me dit. J'entends dans sa voix qu'il commence à être agacé.

- « Liam, arrête. »

- « Non. Je veux que tu me confirme. »

- « Tu es jaloux, c'est ça ? »

    Il tourne sa tête vers moi, en fronçant les sourcils. Je le regarde toujours, attendant une réponse de sa part. Mais il ne dit rien et se reconcentre sur ce qu'il a à faire. Donc, après quelques secondes, je me remets à discuter de tout et de rien avec la dame de toute à l'heure. Tout en buvant ma coupe. J'essaie de ne pas pensé à ce qu'il s'est passé avec Ed, ni à ce que Liam ne m'a finalement pas dit. Mais, c'est très compliqué. Nombre de questions tourne dans ma tête. 

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