chapitre 34

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L'endroit a une odeur de mort

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L'endroit a une odeur de mort. L'odeur de ma propre mort.
J'essaie d'ignorer l'odeur agressante de mes défécations, qui viennent me chatouiller les narines, et pas d'une manière agréable. Je dois ignorer aussi l'odeur acide de mon vomi, pas très loin de mon lit de fortune. Il est triste de le dire, mais ce sont toutes ses odeurs qui font que j'ai envie de régurgiter tous mes organes hors de mon corps.

Je tremble et je ne sais pas vraiment si c'est parce qu'il fait froid dans ce trou à rat, ou parce que je suis simplement en état de décomposition. Même la mort par drogues n'était pas aussi horrible, quand j'avais des hallucinations. Ce n'était pas réel ; hors tout ce que je vis dans cet havre de la terreur, c'est bel et bien réel.

Je suis retourné à mon statut de chien. Par contre cette fois-ci on ne me sortait pas en laisse pour faire une petite promenade dans le beau jardin de nouveau papa, avec la belle herbe fraîchement coupée et les jolis bosquets de nouvelle maman en bordure de clôture. Cette fois j'avais plutôt le droit de faire me besoins sur le sol de terre mal tapé, et je schlinguais comme si j'étais un sale cabot. Ma nourriture se résumait à ressembler à ma merde passée au mixer, sans parler du goût de pourriture que ça avait.

Donc j'avais décidé de jeûner ; après tout on peut survivre seulement avec de l'eau. Je sais que d'arrêter de me nourrir, c'était devenir faible. Mais ne l'étais-je pas déjà ? J'sais aussi que ça allait mettre en colère Jaewon, que je ne me nourrisse pas. J'avais conclu qu'en plus d'être son jouet de torture préféré, j'étais devenu aussi sa valeur sûre. Sa pute de prédilection. Pas que je trouve que je puisse être si attirant que ça ; mais un garçon comme moi, paraissant passablement bien, avec une certaine expérience, ça ne doit pas courir les rues sur le marché des hommes de famille et de carrière qui aiment bien se la prendre dans le cul - ou en l'occurrence, la mettre dans le cul de quelqu'un, mais pas de leurs femmes conventionnelles.
On ne voyait ici que des femmes. Pas vraiment d'hommes, prêts (ou forcés) à vendre leur corps.

Et je savais aussi que pour Jaewon, je valais pas mal d'argent. Oh, il y en a des homos refoulés, prêts à mettre le paquet rien que pour une petite baise de trente minutes avec un jeunot. Le Red Light District était tout simplement l'endroit parfait pour accéder à ce genre de dépravations.

Et moi, j'étais l'heureux élu. Quel plaisir ! Quelle joie de pouvoir inaugurer cette partouze de queues que j'allais me prendre dans tous les trous possibles et imaginables !

Oui, même à deux doigts de passer l'arme à gauche, je suppose que mon humour noir ne me lâchera jamais...

Donc arrêter de me nourrir était bénéfique en plusieurs points ; je repoussais le plus longtemps possible l'instant où je devrais sucer des vieilles queues, je mettais Jaewon en rogne, et j'allais mourir plus vite. J'étais le grand gagnant dans cette décision.

Mais bien évidemment, il fallait que les choses changent, que quelqu'un vienne changer la donne.

Foutu Park Jimin.

sounds like a phobiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant