Une année pour tout changer - EN PAUSE

Chapitre 7 - Alliance

PDV DE GABRIELLA

Je suis en train de pleurer et de m'inquiéter pathétiquement là. Il faut que je me redresse. J'attrape un mouchoir, sèche mes larmes. Tout se passe ensuite très vite. J'entends l'interphone.

Qui cherche à venir chez moi à cette heure-ci ? Ma mère accompagne mon beau père qui est actuellement en Chine et mon meilleur ami est dans le Sud. Je me redresse et attrape l'appareil hésitante.

Moi : Oui ?
Je tremble légèrement a l'idée que ce soit un inconnu et qu'il ait décidé de venir chez moi.
A cette heure-ci.

... : Coucou, on se connaît pas mais si t'es seule ce soir ...

QUOI ?? Je raccroche net. Je suis plus en colère qu'apeurée. Attends mais il se prend pour qui ce type ?? Il me fait penser à l'autre con. Je commence franchement à bouillonner et à perdre patience.

Pourquoi ma vie ressemble-t-elle a un enfer ? Entre les lettres de menaces et ce crétin, comment je suis sensée avancer ? Je voulais avoir des amis, vivre une vie normale, être heureuse quoi ! Au lieu de cela on continue de me pourrir la vie. A quoi ça rime tout ça ?

Je n'ai même pas le temps de me remettre à réfléchir que ça sonne. Qui c'est ?
J'ouvre la porte plus intriguée que peureuse il est temps d'affronter un peu le monde dans lequel je vis.
Mais lorsque je vois sa silhouette se dessiner sur la porte, la panique m'envahit.
Moi : Qu'est-ce que tu fais là ?

Il semble aussi surpris que moi. Il a la bouche légèrement ouverte. Il est pris de court par la situation et j'en profite pour repousser la porte. Mais il la bloque du pied.

Lui : Tu as pleuré ?
Je le regarde surprise. Qu'est-ce que ça peut bien lui faire ?
Lui : Ecoute Nina et moi ça fait un moment. Mais y'a que du sexe. Je suis pas un gars idéal je cherchais juste à te draguer aussi. J'aime pas trop voir les filles pleurer surtout à cause de moi. Donc évite de nourrir des sentiments pour moi quoi.

Nan mais j'y crois pas ! Ce gars est vraiment tordu. Je pense qu'il ne la voyait pas venir mais la gifle a atterrit sur sa face comme une surprise de Dieu.

Moi : Écoute-moi bien ! Tu m'importunes ! J'étais vraiment désolée pour la bosse mais j'en ai rien à foutre de ta pute avec qui tu couches quand t'en a envie. J'en ai encore plus rien a foutre de toi ! Nan mais t'as cru quoi que je pleurais pour une sous-merde comme toi ! J'ai de la dignité que je sache. Par contre ça a pas l'air d'être ton cas.

J'ai tout lâché d'une traite. Je suis choquée. Par moi. Par mes mots, mon assurance, ma manière de parler, et la gifle que je lui ai mise ! C'est la première fois que je frappe quelqu'un ! J'ai vraiment dit tous ces gros mots ? Il déteint sur moi c'est horrible. J'ai envie de me terrer sous terre et de ne jamais en sortir. J'attends sa réaction gênée et désolée de m'être emportée.

Lui : Dans ce cas tant mieux.

Hein ? Hein ??? C'est ça sa réaction. Il n'est pas en colère contre moi ? Je déglutit. Je dois rester sur mes gardes.

Lui : Mais ça veut dire que tu as pleuré pour autre chose.

Je dois nier avoir pleurer. Mais il a vraiment l'air sérieux. Et je lui ai balancé des atrocités avant. Je l'ai même giflé ! Le mettre a la porte maintenant ce n'est pas poli. Ta gentillesse te perdra, Gaby. Qu'importe. Je le laisse entrer.

Il a l'air étonné.
Lui : Putain je savais que c'était un quartier de riche mais au point d'avoir un mobilier aussi coûteux. T'as une putain de baraque Gaby.

Je grimace lorsque j'entends son vocabulaire et ses remarques mais je m'abstiens de tout commentaire.
A la place j'attrape mon téléphone, l'allume et lui montre le message.

Dans un premier temps, il reste muet. Puis ..
Lui : Oh l'enfoiré !
Moi : Change de vocabulaire.
Il rit. Puis il change de ton.
Lui : Non vraiment, je vais le choper ce fils de pute.

Je lui arrache le téléphone des mains et supprime le message.
Moi : Ne te mêle pas de ça. Je te l'ai montré pour que tu te taises, pas que tu t'attires des ennuis.

Il la regarde peiné de son refus. Mais déjà son cerveau se met à chercher une piste.
Lui : Je paris que les filles t'ont dit que c'était Prescillia.
Moi : Oui c'est certain de toute façon !
Lui : Non.
Je le regarde étonné. À croire qu'il était de mon côté j'en ai oublié qui il était vraiment.

Moi : Mais oui bien sur c'est sur que c'est pas elle après tout elle est belle, bien gaulée, qu'est-ce qu'elle en aurait à foutre d'une fille comme moi.
Je suis sarcastique un côté de moi, me dit que ce que je dis est plausible, une autre me dit que c'est certain que c'est elle ! Elle est la méchante dans tous les cas !

Lui : Non ce n'est pas ce que je voulais dire. Si tu me laissais parler aussi.
Il soupire.
Lui : Prescillia est peut-être un garce, une pute qui ouvre les jambes à n'importe quelle heure de la journée et qui en plus cherche par tous les moyens à écraser quelqu'un, reste une fille franche et explose lorsqu'elle a un problème avec quelqu'un. Tu le sais d'ailleurs. Tu veux juste te convaincre que ton ennemie est connue comme ça c'est plus facile. Mais en vrai tu le sais autant que moi que c'est pas elle. Sinon tu pleurerais pas. En réalité tu as peur. Parce que tu ne connais pas la personne qui tire les ficelles.

Je déglutis. Je ne comprends pas comment ce type peut lire aussi facilement en moi. C'est déroutant. J'ai peur. Je suis effrayée. De revivre le cauchemar de l'année dernière.

Il écarte les bras et je m'engouffre à l'intérieur. Il a une odeur différente de Timothée. Je me sens en sécurité. Alors je me mets à sangloter et je lui raconte l'enfer que j'ai vécu ces dernières années. Il m'écoute sans broncher une seule fois. A la fin il me dégage juste de ses bras. Je suis surprise par son geste. Je sais très bien que je ressemble à rien juste après avoir pleuré.

Il m'essuie doucement les yeux et les joues. Et il me fait un bisou sur chaque. Je le regarde interdite, vigilante aux moindre de ses mouvements. Il soupire.
Lui : On va retrouver ce con et on lui fera manger ses couilles ok ?
Je hoche la tête.
Lui : Tu me fais confiance ?
Je hoche la tête.
Il me serre contre lui.
Moi : Merci.

~ Fin du chapitre 7 ~
NA : ❤ BONNE ANNÉE 2017 ❤
<Akahime>