Don't Open [Terminé]

Chapitre 4

J'ouvre la porte de chez moi quand ma mère me fait bondir de peur.

- Alors mon chéri ta journée?!
- Bas rien de spécial j'ai visité le bâtiment.
- Tu t'es fais des copains?
- On va dire ça.
- Dis-moi leur prénom.
- Heu... Louis, Mathys, Hugo, Jules et Lola
- Lola? C'est une fille ça, elle est jolie?

Elle ricane et me souris bêtement. Je sais ce qu'elle veut entendre et je sais ce qu'elle va me dire. Elle a fait la même chose avec mes potes de Paris.

- Oui plutôt
- Ho il faudra que tu me la montres un jour, elle t'aime bien?
- Je sais pas moi, tu me poses des questions vraiment... Peut-être bien sinon elle ne m'aiderait pas.
- Haaa, et toi tu l'aimes bien?
- Oui mais en amie m'an!
- Oui, oui bas je n'ai rien dis rho...

Je monte dans ma chambre et sors ma valise. Ça fait vraiment bizarre de préparer une valise pour le lycée. Avant quand je la préparais c'était pour partir aux quatre coins du monde. Je pense qu'à partir de maintenant la seule valise que je vais faire sera celle-ci pour aller au lycée. À cause du déménagement et de la santé de ma mère.

- Chérie n'oublie pas de prendre ta ventoline!
- Oui m'an merci!

Je suis asthmatique depuis petit. C'est très gênant quand on est un grand sportif. Mais heureusement ça m'arrive que quand je fais de longues courses ou quand on me fait peur par surprise. Ça met arriver en sixième, qu'un pote que je venais de faire connaissance voulait me souhaiter mon anniversaire, il m'a sauté dessus en criant "Joyeux Anniversaire". J'ai fait une crise d'asthme, il ne savait pas quoi faire et il était en panique.

J'ouvre ma valise, il a encore des vêtements que je n'ai pas rangés. J'en range quelques-uns et ma boîte à matériel de "survie" dans la valise. Il a tout ce qu'il faut dedans en cas de problème: un couteau suisse normalement interdit au lycée, des bandages, une lampe torche avec des piles, des calmants, des bonbons, et j'y mets ma ventoline.

Je mets dans ma valise des cahiers, crayons, mon chargeur de téléphone et d'autres nécessaires pour les cours et pour la chambre. Je la ferme et la met à côté de la porte.

Je m'affale dans mon lit sans même manger. Je n'ai tellement pas faim que je préfère tout de suite dormir. Je ferme les yeux et je pense à ma soeur, Naya. Je prie pour elle, pour qu'elle soit heureuse là où elle est. Je m'endors fatigué de la journée que j'ai passé à monter et descendre des escaliers.

Une route... Des gosses... Un passage piéton... Je marche... Je regarde à gauche... Une fille... Un trottoir... Un truc qui brille... Je cours... Je me retourne... Une voiture... La fille, ma soeur... Du sang...

Driiiinng!

Je tombe de mon lit. Mon Dieu encore et toujours des playbacks. Comment j'aimerai ne plus les voir! Des moments je me dis qu'il ne faut plus que je pense à Naya avant de dormir mais, je me suis promis de toujours prier pour elle chaque soir.

Je me lève, m'habille et descend les escaliers ma valise à la main. Je passe par la cuisine, je lève les yeux pour voir la vieille pendule. Il est 5h55! Pour vue que le bus soit en retard! J'ai 3 km à pied à faire, je n'y arriverai jamais! Je prends un croissant sur la table et cours vers l'arrêt de bus. Pourvu qu'il soit là! Je cours le plus que je peux, je trébuche plusieurs fois limite à me retrouver à terre. Je vois au loin le bus, je ralentis, regarde ma montre: 6h07.

*Bizarre il n'est pas parti*

Je m'approche de la porte, le conducteur à l'air mécontent mais m'adresse un "bonjour" plutôt normal. Je lève la tête et vois le bus est presque vide. En même temps une très grande majorité des élèves reste en pensionnat.

J'arrive au lycée, ma valise roule à moitié. En même temps elle est un peu vieille et avec les cailloux recouvrant le sol ce n'est vraiment pas très pratique. J'arrive dans la chambre après avoir monté plusieurs escaliers. Il n'y a plus personne sauf un message écrit à la main.

"Rejoins-nous en salle 489"

Ce doit être surement l'un des garçons de la chambre, sachant que Lola ne peut pas venir ici. Je pose ma valise dans mon lit, sors deux cahiers, un quatre couleurs et je sors de la chambre.