Dream or Reality ? COLIFER | FR

- Chapitre 11 -

J'ai déjà eu un imprévu et je n'ai pu en mettre qu'un aujourd'hui xD  Pardons du retard :( Mon bêta-lecteur à mit du temps haha. Bref, en espérant que ça vous plaise ! Je réserve pleins de petits trucs et c'est pas encore prêt de se terminer ~

PDV COLIN (et uniquement le sien.)

J'observai encore une fois la mer. Je me souvenais de tout. Nos actes, nos baisers, nos paroles. Mes sentiments. C'est bon, j'ai compris ; j'aimais Jennifer. Au premier regard, aux premières paroles, à la première scène, je l'ai aimée. J'avais juste renié mes sentiments intérieurement, car j'aime Helen. J'aimai  Helen. Ca avait changé, j'ai changé, tout avait changé. J'ai juste enfin pris conscience de ce que je ressentais. De ce que j'ai toujours ressenti. Je n'avais juste jamais osé l'accepter. Mais maintenant, c'était trop tard. Tout était fichu. De plus, j'ignorai totalement si elle se souvenait de ce que j'avais dit, la veille. Je ne pense pas, sinon elle m'en aurait déjà parlé ou m'aurait évité plus vite. Je m'étais confié, je l'avais dis. Je l'avais dit comme un con un soir où nous étions bourrés et du quel elle ne se souvenait sûrement même pas. Les yeux mouillés et les mains moites, je repartis, las, vers le chalet.

Il fallait que j'appelle ma femme, comme chaque putain de jour. Je soupirai et sortis mon téléphone, mais elle ne répondit pas. Je fronçai les sourcils, ce n'était pas dans son genre, mais je n'en fis rien, je continuai d'avancer. Quelques minutes passèrent avant que je n'arrive devant le chalet. Et je la vis, Jen, sortir tête baissée, se dirigeant vers sa voiture. Mon cœur se serra ; je voulais tellement lui dire tout ce que j'avais sur celui ci, tout ce que j'avais dans les pensées, tout ce que je pensais d'elle, tout ce que je voulais faire avec elle. Puis je repensai à Helen, encore et toujours. Je lançai un dernier regard à Jen qui montait dans son auto avant de rentrer dans le chalet. J'y trouvai tout le monde réunis autour la table. Je déposai ma veste sur le porte-manteau à côté. Leur regard se braquèrent sur moi, et à la vue de certains et leur mine interloquée, je compris que seuls Lana, Ginny et Joshy étaient au courant. Je leur avais demandé où était passée Jen, tout à l'heure, après m'être levé. Elles m'avaient répondu : « elle ne voulait pas te voir, elle est partie sur la plage faire un tour » « tu devrais la laisser seule, Colin ». Ignorant les conseils de mes amies, j'avais aussitôt sauté dans mes chaussures et étais partis à sa recherche. En marchant, j'avais appelé Joshy et lui avait expliqué la situation, lui demandant au passage de ne rien dire aux autres. Je l'avais alors aperçu non loin, observant l'horizon. Elle. Ses cheveux au vent et ses pommettes rosées l'avaient rendue sacrément belle, plus qu'à l'accoutumé. Je n'avais pas résisté à lui parler. Et je crois bien avoir encore aggravé les choses.

Je m'avançai doucement vers mes amis.

« — Elle est partie avec sa...

— On sait. »

Je regardai soudainement Ginny ; pourquoi diable me parlait-elle comme ça ? Elle me lança un regard noir. Je sentis la pression monter, quand son mari posa sa main sur son bras, et la regarda d'un air sérieux.

« — Il n'est pas le seul à aller mal, ne lui parle pas comme ça.

— Je sais, je... Pardon Colin. »

Son regard s'adoucit et je crû voir un faible sourire attristé apparaître sur son visage. Elle se leva et s'approcha de moi. Elle me prit dans ses bras et me serra fort. Je lui rendis la pareille et souris sans qu'elle puisse le voir. Un bruit retentit dans son dos. Jared se leva brusquement de la table et s'exclama.

« — Sinon, on nous explique ? Il se passe quoi là ? »

Ginny me lâcha doucement, et Lana lança à son tour un regard noir au jeune garçon. Il se rassit, honteux, mais attendait tout de même ses explications. J'hochai la tête et souris aux filles. Je m'approchai du reste du groupe. Je pris une chaise et m'assis brutalement à leurs côtés, ce qui fit sursauter Emilie, qui avait la gueule de bois.

« — Une histoire, avec Jen. Rien d'important, ne t'inquiète pas, tout va bien. »

Je souris encore une fois. Quel hypocrite je fais. Rien d'important, bah voyons ! Je viens juste de perdre ma meilleure amie, de ruiner toutes mes chances avec elle, et au passage, balancer ma vie de couple à la poubelle. Rien d'important, pas du tout important. Sean remarqua ma détresse et me donna une tape amicale sur l'épaule. Il m'avait glissé un « ça va aller ». Ils disent tout le temps ça. C'est ce que Jen m'avait dit, quand je m'étais confié à elle sur Helen et moi. Et regardez où on en est. Je soufflai et me levai, il fallait que je prenne l'air. Je déclarai d'une voix neutre que je revenais. Je remerciai mes amis et sortis après avoir repris ma veste. La voiture de Jen n'était plus là. Je me tapai la tête avec ma main en mode facepalm quand je me souvins que je résidai dans le même hôtel que Jen, et que c'était moi qui nous avais emmenés ici avec sa voiture. Et comment suis-je censé rentrer, maintenant ?

« — Fait chier. »

Je fouillai mes poches et trouvai un peu d'argent, à mon plus grand bonheur. Je marchai lentement jusqu'au centre ville et arrêtai un taxi. Je lui donnai l'adresse de l'hôtel et il m'y conduisit. En sortant, je le payai et lui fis un bref signe de la main en guise de remerciement. Il ne devait pas être loin de quatorze heures. Je montai dans l'ascenseur en repensant au moment où j'ai vu Jen dans sa robe noire, la veille. Je sentis ma gorge se nouer, alors j'appuyai brusquement sur le bouton de l'ascenseur. Je l'avais fait s'arrêter au 4ème étage. Je sortis en trombe, bien décidé à discuter avec Jen de tout ça. A tout mettre au clair, mais le doute me prit de court. Planté devant sa chambre, je bloquai. Que faire ? Rompre notre "accord" et aller lui parler, ou la laisser seule, décompresser, et m'oublier pendant un moment ? Je me mis dos à la porte, et me laissai glisser par terre contre elle. Puis une larme coula le long de ma joue. Je mis lentement ma tête entre mes mains, laissant cette unique larme couler. UNe seule larme, mais qui renfermé tant d'émotions. J'avais craqué. Et je m'assoupis dans cette position.

[...]

« — Monsieur ? Tout va bien ? »

Je relevai brusquement la tête vers la voix. Ça devait être un membre de l'équipe de l'hôtellerie, il était habillé d'un costard noir, avec un torchon sur l'épaule. J'hochai faiblement la tête en guise de réponse. Je sentais que si je parlais, Jen m'entendrait, alors, je ne dis rien. Il me tendit simplement la main, que j'attrapai fermement. Il me releva aussitôt et j'essuyai d'un revers de manche la trace sèche de cette unique larme sur ma joue. Il me fit un sourire et repartit. Je sortis mon téléphone de ma poche et allumai l'écran. Il indiquait seize heures dix sept ; ça fait un sacré bout de temps que j'étais là. Heureusement que Jen n'était pas sortit entre temps ; me voir dans cet état n'aurait sûrement rien arrangé dans mon cas.

Je repris l'ascenseur, lançant un dernier regard à la porte de sa chambre. J'ouvrai la mienne et la refermai derrière moi sèchement. J'accrochai les clés au crochet sur le mur, quand mon téléphone sonna. Je priais pour que ce fût Jen, mais non. Je vis « Helen » s'afficher sur l'écran. Je décidai de décrocher même si je n'en avais pas l'envie. L'appel ne dura que moins de cinq minutes avant que finalement je ne raccroche, anéanti. Je m'avançai dans la suite et donnai un coup de poing dans le premier mur à ma portée. Puis un deuxième dans un meuble à côté, et un dernier coup pour la route dans un cadre. Il se brisa en mille morceaux, en plus d'avoir fait un boucan monstre. C'est une belle image réaliste de mon coeur en ce moment même, tiens. Un des bouts de verre vint se loger dans ma main, au niveau de ma phalange. A cause de l'adrénaline, je ne ressentis pas la douleur sur le coup. Je n'en avais que faire de saigner. Je retirai le bout violemment sans faire attention aux ligaments potentiellement déchirés. Je m'allongeai sur le canapé et fermai les yeux. Pour résumer ces actions ; ma femme m'avait quitté.