La précipitation est toujours suivie de l'infortune, la patience seule amène le salut. - Proverbe turc
Enfin arrivés à Istanbul, nous attrapons nos bagages, nous passons la douane et nous nous libérons enfin de cet aéroport.
Pour la deuxième fois de ma vie, je pose les pieds en Turquie. Cependant, me voilà bien plus âgée et beaucoup moins triste et effrayée que la première fois.
Ce pays me rend nostalgique car, ici, Maï et sa mère y ont certainement perdu la vie, et c'est ici que je les ai perdu à tout jamais... Ma conscience me pourrit en me rappelant : comment peux-tu être si heureuse sachant que tu as abandonné ta sœur ici? Vas-y, profites bien à visiter le pays dans lequel ta sœur a perdu la vie ! Cela me rend triste, mais je chasse cette idée de ma tête le plus rapidement possible pour ne pas gâcher mon bonheur, égoïstement. Je sais que si je continue à écouter ma conscience, je ne profiterai pas de mon séjour ici.
Nous prenons tous les 4 un taxi, garé en face de l'aéroport, qui nous amène directement à l'hôtel que les garçons ont réservé. C'est un hôtel 5 étoiles, très beau et très grand. Il a une décoration qui mélange modernité et style oriental, que j'adore. Ce mélange se marie parfaitement bien, surtout avec la culture du pays.
Nous montons respectivement dans nos chambres : Najib est avec Karim et Leila partage une chambre avec moi, bien évidemment. Rentrées dans la suite qui nous est attribuée, nous sommes stupéfaites : la décoration est sublime et parfaite. Le lit est grand et haut, avec une tête de lit couleur blanc cassé ainsi que pleins de jolis et confortables coussins qui remplissent le lit, il y a un écran plasma en face de la télé et un joli bureau accompagné d'une petite lampe. Nous disposons aussi d'une armoire pour y installer nos affaires et enfin la douche est splendide : d'un côté, il y a une douche italienne avec un carrelage en petites pierres marron foncée, de l'autre, il y a une grande baignoire marron, comme les pierres de la douche, qui fait aussi jacuzzi. Le lavabo est grand et brillant. Je suis amoureuse de cet endroit et encore plus de la vue : nous pouvons voir une grande mosquée blanche au loin, une magnifique mosquée, qui nous donne, pour seule envie, d'y entrer et prier. Je Te remercie pour ce merveilleux cadeau que Tu me réserves.
Avec Leila, on se regarde et on ne peut s'empêcher de hurler de joie.
« Est-ce que t'as vu cette chambre ? crie Leila. - Oh que oui je l'ai vu ! Elle est magnifique, lui ai-je répondu. - On va passer les meilleures vacances de toute notre vie ! »
Nous rangeons nos affaires, nous prenons chacune une douche et nous nous habillons pour rejoindre les garçons. Lorsque l'on sort de la chambre, on va toquer chez eux, qui ont une chambre juste en face de la nôtre et Karim nous ouvre, tout souriant. On rentre dans leur suite : elle est aussi belle que la nôtre, pareillement décorée, seulement chez eux les tons sont bleus-gris, alors que chez nous ils sont marron-beige. La suite leur donne une vue sur la piscine de l'hôtel, très belle et très grande.
« Alors, comment vous avez trouvé votre chambre? nous demande Karim. - Elle est carrément incroyable ! répond Leila. - Ouais elle est canon ! Merci beaucoup, vraiment ! - Avec plaisir, les filles, nous dit Najib. Mais il faut surtout remercier Mehdi. »
Si seulement je pouvais le remercier, mais sincèrement je n'en ai pas tellement envie : il aurait dû être là, avec nous, avec moi. Et au lieu de ça, il est occupé avec ses affaires sois-disant "importantes", sûrement bien plus importantes que moi.
Nous n'avons rien fait d'incroyable en réalité : nous avons visité les différentes mosquées d'Istanbul, que je voulais absolument voir et qui, au passage, sont plus magnifiques les unes que les autres, nous sommes allés à la plage, nous avons mangé au restaurant le midi et le soir, des restaurants chics mais pas trop non plus. Nous avons aussi visité la ville, qui est très belle.
Najib est ravi, et je le suis d'autant plus de le voir content. Il a enfin la chance de retourner dans son pays natal et c'est merveilleux.
« Comment tu te sens? lui ai-je demandé, pendant que nous marchions dans les rues d'Istanbul, Karim et Leila devant nous. - Comment ça? - Comment tu te sens d'être enfin revenu chez toi? - Je ne vais pas te mentir, c'est une sensation incroyable. Et je suis encore plus heureux d'être venu avec toi. - [je souris] - Je t'avais dis que mon pays était bien plus beau que ce que tu avais vu. - Je n'en doutais pas une seconde. »
Les journées se sont toutes passées comme cela, plus belles les unes que les autres. Leila et Karim ne se sont pas disputés, bizarrement, et tout s'est réellement bien passé. Nous rentrons donc pour la France, dégoûtés et tristes de quitter ce ci joli pays, mais heureux de retrouver nos proches.
Pourtant, si j'avais su... Jamais je ne serai rentrée...
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À travers les paroles d'une enfant palestinienne
General FictionÂgée de 10 ans, Naïla a déjà surmonté tant d'épreuves auxquelles peu d'enfants ne le peuvent. Pourtant, sa foi et son espoir n'ont cessé de grandir au fur et à mesure du temps et elle doit faire face à de nombreux et tout nouveaux obstacles. À trave...