Iseult Rogue - Le serpent dans le nid [EN CORRECTION]

Chapitre 20 : La bague au doigt

L'ombre tournoyait autour d'elle. De sa bouche, qu'elle ouvrait et fermait à intervalle régulier, une lumière blanchâtre apparaissait. Elle éclairait le visage assombrit par la nuit d'Iseult. Le fantôme restait à sa place, un regard bienveillant illuminait son visage transparent. Sa peau, translucide, avait sans doute était d'un blanc de porcelaine.

-Ma pauvre petite... Enfin nous nous retrouvons.

Iseult failli tomber par terre : sa tête la brûlait, elle se l'a prit entre les mains avant d'ouvrir la bouche pour pousser un cri. Mais une main vint bloquer sa voix. L'ombre ne se gênait pas pour s'approcher bien trop près d'elle.

-Je t'en prie, ne cri pas. Je suis là pour toi.

Iseult voulu repousser l'apparition, elle n'en avait rien à faire de tout ça. Elle voulait juste partir et retourner auprès de tout le monde.

-Je sais ce que tu penses. Tu veux à tout prix t'éloigner de moi. Par parce que tu as peur, non, l'Héritière de Voldemort n'a pas peur.

Iseult se stoppa et ouvrit grands les yeux. Comment ce fantôme pouvait-il être au courant ? Elle commença à se débattre, il fallait qu'elle s'en aille, absolument. Son bras se tendit vers l'ombre, elle tentait d'utiliser un Repulso. Mais sa main ne faisait que créer un halo de lumière blanche sans aucune efficacité. L'ombre la plaqua à terre, avec une force surhumaine.

-Je ne veux pas te faire de mal, je souhaite éclaircir tes pensées, ton esprit et ton âme.

Au dernier mot, l'ombre se détendit pendant une fraction de seconde. Juste assez pour qu'Iseult la projette loin d'elle. L'ombre roula à terre sur un mètre seulement, la seconde suivante, la tête d'Iseult rebondissait douloureusement sur le sol. Le goût du sang se répandit dans sa bouche : elle s'était mordue la langue.

-Je t'en prie, contrôle-toi. Ni toi, ni moi n'avons souhaité tout ça. Reste tranquille et nous pourrons discuter calmement.

-Laisse-moi partir ! Iseult se débattait de toutes ses forces, son visage était griffé par la terre, les cailloux et les branches à terre.

-Je t'en supplie... Ça fait quatorze ans que j'attends de tout expliquer à quelqu'un. Juste, fais-moi cet honneur et, si tu le veux vraiment, plus jamais tu ne me reverras.

-LÂCHE-MOI !

Iseult se retrouva avec les bras croisés dans le dos. Dans une position très peu agréable.

-Duchesse ! Laisse-la respirer un peu.

Iseult s'arrêta net. Quoi ? L'ombre s'appelait Duchesse, comme...

Elle ?

-Tu veux savoir, n'est-ce pas ?

Iseult hocha la tête, s'égratignant la joue au passage. Pourtant, Duchesse ne la lâcha pas.

-Premièrement, tu ne t'es pas demandé pourquoi, depuis quelques temps, tu es en harmonie avec toi-même ? Iseult lui lança un regard noir, ça ne la regardait pas. La chose qui te tiens en ce moment est...

Le fantôme n'eut pas le temps de finir sa phrase que l'ombre se jeta sur elle, toute griffe dehors. L'ectoplasme cria avant de tomber à terre sous le poids de la créature. Iseult sauta sur ses pieds et partit en courant, laissant les deux entités s'entre déchirées dans des cris stridents. Mais à peine Iseult eut-elle le temps de poser un pied en dehors des bois que son corps lui paru étrangement lourd.