Une nuit à Paris.

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nb: Désolé pour ce chapitre très court, mais je sais que certains et certaines vont beaucoup l'aimer x) (je préviens d'avance mais ce chapitre contient du contenu pouvant heurter la sensibilité des plus jeunes)








<< Tu m'as trompée ! Je t'avais aimé, nous allions nous marier ! Georges, je ne crois plus en toi désormais... >>

Des images défilaient devant mes yeux fatigués et un bâillement peu féminin s'échappa des mes lèvres gracieusement. Je tombai littéralement d'ennui devant ce film cucul à souhait et m'affalai encore plus dans mon siège entièrement tapit de velours rouge, essayant en vain de ne pas m'endormir dans la seconde qui suit. J'attrapai aveuglement une poignée de pop-corn et rencontrait la main de Sören à mes côtés. Je tournai mon visage dans sa direction et souris bêtement tout comme lui. Cette soirée avait été merveilleuse jusque là, le blondinet était venu en parfait gentleman me cherchait en voiture chez moi puis nous nous sommes promenés près de la Tour Eiffel en bons touristes et avons finis dans une salle de cinéma regardant un film des plus ennuyants. Rien de très ambiguë ne c'était encore passé, nous nous étions juste tenus la main et avons échangés une bise des plus amicales. Je m'étais mise sur mon trente et un tout en restant dans une tenue confortable pour moi, c'est à dire jean, baskets et haut légèrement décolleté, on ne va pas se le cacher.

Je le regardais passionnément, il était merveilleusement beau, le visage faiblement éclairé par le grand écran qui nous faisait face. Ses iris bleuâtres fixaient l'écran intensément tandis que ses lèvres m'appelaient à l'embrasser. J'hésitais énormément, peut-être que ce n'était qu'un simple rendez-vous entre amis ? Mais malgré mes questionnements, mon être tout entier criait qu'il fallait que je tente le coup et que j'étais imperceptiblement attirée par lui, et cela je ne pouvais le nier plus longtemps.

Doucement je me rapprochais de lui jusqu'à ce que nos épaules se rencontrèrent, Sören tourna ses orbes curieuses vers moi et je continuais de ne pas lâcher ses lèvres rosées du regard, le poussant à faire le premier pas timidement et à ma manière. Il approcha délicatement son visage du mien et nos lèvres se joignirent dans un baiser au départ innocent puis qui devint de plus en plus passionnel. J'avais cette viscérale impression qu'il y avait une certaine "fusion" entre nous, il suffisait d'un simple regard pour qu'on se comprenne, d'un geste pour qu'on advienne.

Le blond posa subitement sa main sur ma joue et mon bas-ventre fulminait tandis que nos lippes s'entrechoquaient furieusement et que nos langues dansèrent entre elles brutalement. Je le quittai inopinément alors que ses iris bleutés me fixaient avides de continuer notre charnelle danse.

Tout en lui jetant un regard malicieux, j'approchai délicatement mes lèvres de sa nuque et je chuchotai au creux de son oreille.

<< Attends la fin du film avant d'en avoir plus lui susurrais-je malicieusement >>

Et je savais pertinemment que je jouais avec le feu.

Mais bordel qu'est-ce que c'était bon.

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Une brise fraîche parcouru mon frêle corps et je réajustai ma veste en cuir sur mes épaules. Sören tourna une curieuse œillade dans ma direction et je lui lançai un fin sourire même si je me sentais légèrement dans les vapes après ma rapide sieste dans la salle de cinéma. Il me tendit délicatement sa main et j'entremêlais d'un timide geste nos doigts entre eux. Les lumières des lampadaires éclairaient faiblement son angélique visage et je le suivais gentiment alors qu'on passait sur un large pont étrangement vide de toute circulation.

Main dans la main, je m'aperçus que l'on se dirigeait vers une toute autre direction que celle normalement prise pour rentrer "chez moi", même si je ne le considérerais pas encore en tant que tel. J'interrogeais du regard Sören qui se contentait d'afficher un sourire niais. Tout en fixant la Seine qui s'étalait devant nous en un long fleuve tranquille arborant les reflets des nombreuses lumières de Paris, la fameuse et célèbre capitale des divines tentations, je me plaçai devant le blondinet et posai furtivement mes lèvres sur les siennes tout en tenant fermement ses deux mains entremêlées aux miennes. Ce n'était qu'un léger frôlement, mais pourtant il avait réussit à provoquer un long et intense frisson parcourant toute ma colonne vertébrale d'une manière à la fois dérangeante et extrêmement exaltante.

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