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Je revoyais en boucle cette image dans ma tête. Cette vision d'horreur. Si seulement tout pouvait redevenir comme avant. Même si je sais bien que c'est impossible. Mais la question que je me posais: qui m'a envoyé cette photo? Le meurtrier, très certainement.
- Émilia?
Anna n'arrêtais pas taper sur la porte depuis prêt de 10 minutes.
- Réponds moi. Qu'y a-t-il?
Tout va mal. Mes parents sont morts et ils ne reviendront jamais.
- Rien. Tout va bien. Dis-je froidement.
- Bon maintenant ça suffit. Ouvres ou je défonce la porte.
- Mais bien sûr...
- Oh Émilia je t'en supplie...
- Non. J'ai besoin d'être seule.
- Comme tu voudras.
Je l'entendis repartir. Je me remis à pleurer.
Le lendemain, je me dépêchais d'aller au lycée pour éviter de croiser Anna, sinon elle risque de me poser des questions, et je ne suis pas prête pour ça. J'arrive à l'éviter toute la matinée, mais dès qu'arrive le midi, elle me bombarde de questions.
- Pourquoi tu t'es enfermée dans ta chambre?
- Parce que j'en avais envie.
- C'est à cause de l'enveloppe?
- Non.
- Alors qu'y avait-il dedans?
- Quelque chose.
- Dis moi!
- Non.
Léna, quant à elle, ne comprenait rien. Elle a de la chance, dans sa vie, tout est parfait: elle a des parents, des amis, une grande maison, de bonnes notes, et en bonus, un super petit ami. La vie de rêve. Et moi, je n'ai rien.
Je soupirais et repartais en cours.
En arrivant à la maison, je montais directement dans ma chambre. J'y trouvais alors Anna, la photo entre les mains.
- Oh non...
- Émilia, que se passe-t-il?

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