Mine

•36•

[Point de vu d'Evan]
Je n'avais aucune nouvelles de mon frère, et je savais parfaitement que je n'en aurais pas. J'avais envoyé tous mes hommes sur des fausses pistes, je devais être celui qui retrouverai Franck, et qui la retrouverai elle. Je voulais que son gang soit entièrement décimé, qu'il ne reste plus rien. Il allait payer.
J'entendis des cris provenant de la porte au bout du couloir, et sans hésiter, je courus jusqu'à celle-ci. Je tournais lentement la poignée et m'introduisais dans la pièce. Je découvris alors une immense salle plongée dans le noir. J'avançais, le doigt posé sur la gâchette, et me rendais au centre de la pièce.
- C'est ça que tu cherches?
Je me tournais furtivement et trouvais la femme que j'aime, en pleures, tenue fermement par Franck, une arme posée sur la tempe.
- Anna...
- Si tu tires, je la tue. Alors tu vas poser ton arme.
Je me baissais lentement et faisais ce qu'il m'a dit. Il relâchait doucement son emprise sur Anna, et j'en profitais alors pour reprendre mon revolver et lui tirais dans la jambe. Il tomba par terre en laissant s'échapper un cri de douleur, et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, Anna se jeta dans mes bras, en sanglots.
- Tu es venu me chercher... Pleurait-elle.
Je resserais mon étreinte.
- Bien sûr que je suis venu, je ne peux pas vivre sans toi.
Elle releva doucement la tête et plongea son regard dans le miens. Je rapprochais lentement mon visage du siens et posa mes lèvres sur les siennes.
- Evan?
- Oui?
- Je t'aime.
Mon coeur râta un battement. Elle l'avait dit. Ça me faisait vraiment bizarre, mais j'étais tellement content.
- Moi aussi.
- Connard...
Franck. Je l'avais presque oublié. J'attrapais mon arme et me dirigeais vers lui. J'étais prêt à le tuer, mais Anna s'interposa entre nous.
- Anna, qu'est ce que tu fais?!
- Si tu le tues, tu prouveras que tu es comme lui, mais tu ne l'es pas.
- Ça fait bien longtemps que j'aurais dû le faire. Mais là, il s'en est prit à toi.
- Je ne veux pas que tu tues pour moi. Je ne veux pas être la cause d'un meurtre.
Elle me supplia du regard. J'abaissais mon arme, et cherchais Franck du regard, mais il était parti. Encore.
- Viens, partons. Souffla Anna.
Je ne répondis rien et m'exécutais.