[Point de vu d'Anna]
Il avait drogué Émilia, il s'approchait dangereusement d'elle, et j'étais impuissante. Je ne pouvais que crier.
- Écartez vous sale monstre, ne la touchez pas! Ne vous approchez pas d'elle!
Pour toute réponse, il frappa violemment ma cage. Je me cognais contre un barreau et sombrais dans l'inconscience.
[Point de vu d'Evan]
Je m'étais garé à une rue de la maison, histoire de ne pas nous faire remarquer. Nous arrivions devant la porte et j'hésitais à l'ouvrir. C'est Jake qui finit par le faire. Nous avançions prudemment, à vrai dire, je n'aurais jamais pensé remettre un jour les pieds ici. C'est bien la dernière chose que je souhaitais. Il s'y était passé bien trop de choses horribles.
- Écartez vous sale monstre, ne la touchez pas! Ne vous approchez pas d'elle!
Je reconnus immédiatement la voix d'Anna. Je me mis à courir vers la porte d'où venait sa voix, et en arrivant, je la trouvais, étendue dans une cage, à moitié nue. Je voyais rouge. Je cherchais autour de moi et trouvais enfin les clés de la cage. Sans hésiter, j'allais la délivrer. Je la prenais faiblement dans mes bras, en lui caressant les cheveux.
- Anna, je t'en supplie, réveille toi...
Une minute plus tard, elle ouvrit doucement les yeux.
- Evan...
- Tout va bien...
- Non... Émilia...
- Émilia? Où est-elle?!
Cria Jake dans mon dos.
- Il... Il l'a emmené... Essaya-t-elle d'articuler.
Je l'aidais à se relever pendant que Jake se lançait à la recherche de notre géniteur.
Nous montions les escaliers. Ils grinçaient, comme dans les films d'horreurs. Je me doutais de l'endroit où il l'avait emmené, mais j'espérais vraiment me tromper.
La porte était au bout du couloir. Anna me serrais la main, comme pour me faire comprendre que je ne devais pas avoir peur. Jake était prêt à la fracasser, mais je lui interdisais. Je tournais faiblement la poignée et pénétrais dans l'immense pièce. Énormément de souvenirs refaisaient surface, des souvenirs que j'avais enfouis au plus profond de moi. Au bout de la salle se trouvait Émilia, attachée au mur par des chaînes. Chaînes que j'ai un jour moi aussi porté. Jake courus la délivrer. Je le sentais mal. La porte se referma derrière nous et fis place à un homme d'une cinquantaine d'années. Ce visage, je ne le connaissais que trop bien.
- Mes fils, vous voilà enfin, vous m'avez tellement manqué.
Je sentis Anna se blottir contre moi. Elle avait presque aussi peur que moi.
- Alors quoi? Vous ne venez pas dire bonjour à votre vieux papa? Demanda-t-il ironiquement.
- Qu'est ce que tu veux? Tu ne crois pas que tu en as assez fait? Continua Jake.
- Moi? Mais je veux tout simplement terminer ce que j'ai commencé.
Il se tourna vers moi.
- Regardez vous. La violence fait partie de vous. Vous ne pouvez pas vivre sans elle. Et vous essayez de vous convaincre du contraire en protégeant ces "pétasses".
C'en était trop. Je me jetais sur lui et le plaquais contre le mur.
- Répète un peu.
Il me regardais, le sourire aux lèvres. C'était exactement ce qu'il attendait.
- Anna, Émilia, sortez. Lançais-je.
Elles s'exécutèrent.
- Vas-y, frappes moi, c'est pour ça que tu les a fait sortir.
Honnêtement, j'en mourrais d'envie. Mais je ne le ferais pas, je ne devais pas le faire. Encore une fois, c'est ce qu'il voulait. Je souriais, il n'avait pas l'air de comprendre.
- Une personne m'a un jour dit:" Pourquoi se tourner vers le passé, quand on peut avancer vers l'avenir?".
Je le lâchais.
- Mais que t'est-il arrivé? Tu étais ma plus grande fierté, et maintenant tu es...
- Amoureux? Oui, je le suis. Et saches que je n'ai jamais été le monstre que tu as tant voulu créer.
Je me tournais vers mon frère.
- Allez viens Jake, partons.
Je sortais de la pièce et rejoignais Anna. Mais les secondes passaient et Jke ne venait toujours pas. Je disais quelque chose à Anna avant de retourner le chercher.
Je le trouvais par terre, entrain de frapper notre paternel. Je le laissais un peu faire puis décidais d'intervenir.
- C'est bon Jake, il a eu son compte.
- À chaque fois, il s'en sort bien. Il est temps qu'il paye.
- Je sais. J'ai demandé à Anna d'appeler la police. Ça faisait déjà un moment qu'il était recherché. Ils ne devraient pas tarder, il faut qu'on parte.
Il acquiesca puis nous nous en allions de cet endroit maudit.

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Mine
Romance"Pourquoi se tourner vers le passé, quand on peut avancer vers l'avenir?" Mon avenir était scellé, ma vie anéantie, tout espoir envolé. Je ne croyais plus en rien, mais quand mon regard a croisé le sien, tout a changé.