Chapitre 30: torture et évasion

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On le jeta sur le sol de pierre, la douleur parcouru son corps tout entier. Le dragonnier gémit sur le sol froid, il ne tenta pas de se relever. Il savait parfaitement que s'il tentait de bouger, il ne pourrait qu'hurler de douleur. Il n'était pas drogué, ce n'était pas utile, les cellules étaient bardés de sort. De plus, le reste du temps le Roi était en mesure de le contrer. Il sentit des mains fraiches palper ses blessures, un sort complexe et ses plaies cessèrent de le faire souffrir. Il respira plus facilement, puis il se leva lentement. D'un bref signe de tête, il remercia Evandar pour ces soins. Le jeune homme s'assit sur son lit et se prit la tête entre les mains. Il était las, résister lui semblait tellement... futile et stupide. Une image apparut alors dans l'esprit du dragonnier. Le visage d'une elfe brune, les yeux de la couleur de l'émeraude. Une larme roula sur la joue du jeune homme. Arya, sa possible survie, voilà pourquoi il se battait. Si jamais il abandonnait et qu'elle vivait toujours, elle le tuerait à coup sûr.

-Tu l'aimais n'est ce pas?

Il lança un bref coup d'œil au Roi des elfes.

-Oui, de tout mon être.

L'elfe souriait, un sourire triste qui tenait plus de la grimace. Eragon soupira, comment ne pas lui faire part de cet espoir? Il ferma les yeux et soupira à nouveau. Il se leva et arpenta la pièce, se remémorant sa première séance de torture:

[i]Deux jours, deux jours qu'il ne cessait de parler de la défunte princesse des elfe avec Evandar. Le Wyrdfell vint chercher le dragonnier des Vardens et le conduisit jusqu'à la salle de torture. Là, il trouva son frère, les bras fixés à un cadre adapté,, il attendait.

-Bonjour mon frère.

Eragon ne répondit pas, attaché au cadre voisin puis délesté de sa chemise, il frissonna en attendant le moment ou la torture commencerait.

-Tu m'as beaucoup déçu Murtagh, tu as prêté serment et elle t'as filé entre les doigts, tu l'as laissée fuir.

Le dragonnier rebelle tendit l'oreiller, si Nasuada avait dit vrai, le "elle" pouvait être Arya.

-Elle était plus forte que je ne le pensais. Elle a disparu d'un coup et je...

Un violent coup de poing du Roi le fit taire. Le fils de Morzan ne broncha pas, Eragon comprit à cet instant que la douleur était la plus fidèle compagne de son frère au château. Alors, l'interrogatoire commença.

-Comment puis-je atteindre les elfes?

Le dragonnier fit mine de réfléchir un moment avant de prendre la parole:

-Voyons voir, il vous faudrait tous les tuer et pour ça faire brûler le Du Weldenvarden.

Le fouet claqua une centaine de fois dans son dos et le dragonnier hurla de douleur.

-Comment arrêter les Vardens?

-En dormant toute la journée.

Les coups plurent et il ne les comptât pas, trop occupé à faire de la douleur une défense mentale imparable. Lorsqu'enfin, les coups de fouets cessèrent, l'huile de Seithr brûlait sa chair. Quand Eragon échappait pendant quelques instants à la torture, Murtagh hurlait à son tour. Le soleil devait être couché depuis longtemps lorsque la torture cessa. Le Wyrdfell remit Murtagh en état -plus ou moins- et lui ordonna de le ramener dans sa cellule.

-De qui parlait le Roi ?

-De la princesse des elfes.

-C'est vrai ?

-Elle est sur la Crête, je ne peux pas t'en dire plus.

L'espoir, cet étrange fardeau étreignit à nouveau le cœur du dragonnier rebelle. S'il avait put, il aurait sauté de joie face à cette simple nouvelle. Mais pourquoi son frère se taisait-il? Pourquoi ne pas lui en dire plus? Il cessa à nouveau d'espérer, mais une étincelle venait de s'allumer tout au fond de son cœur. Murtagh le déposa dans la cellule et avant de sortir planta ses prunelles sombres dans les chocolats du dragonnier.

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