Shadows [ Terminée - En correction]

1.

Le rire de la rousse se joint à celui de l'adolescent. Il est frappé par sa clarté, et sa franchise.
Lorsque la jeune fille cesse, elle sourit avec amusement.

Il lui sourit, un peu charmeur :
- On y va ?
Aria lève à nouveau les yeux au ciel, sans quitter son expression joyeuse pour autant, et finit par hocher la tête.
- Je te suis.
Le sourire du blond devient plus franc, et tandis qu'il lui indique d'avancer, il croise le regard de Chiron, qui fronce les sourcils, même si le jeune sait qu'il est un peu amusé.
Samuel articule un " Bah quoi ? " silencieux, de son expression la plus angélique, puis rattrape en deux enjambées l'adolescente, qui a fait quelques pas.

Aucun des deux ne voit le centaure secouer la tête, dans un désespoir amusé.

Aria, toujours souriante, lève la tête pour pouvoir regarder visage du jeune homme :
- Samuel, donc ?
- Oui.
- Aria. Je peux t'appeler, Sam ?
- Comme tu veux, tout me va.
Elle pousse un soupir dû au ton à nouveau charmeur qu'il a pris. Elle fronce légèrement les sourcils devant le sourire qui s'efface lentement du visage de Samuel.
- Tu dragues toutes les filles comme ça ?
- Juste toi, tente-t-il encore d'argumenter.
Elle esquisse un sourire amusé, s'arrêtant, les bras croisés sous sa poitrine. Aria plante son regard dans le sien.
Il est frappé par les yeux bleus-verts, mouvants.
Il ne dit rien, mais après quelques secondes de silence, le sourire de la jeune fille s'agrandit, et ils se mettent à rire.

Quand il se remet en marche, c'est un peu recentré sur sa tache, même s'il jette parfois un regard discret, profitant de sa taille, à la rousse. Elle a une grâce particulière. Un peu sauvage.

Il apprécie son air émerveillé devant tout ce qu'il lui fait découvrir.
Il lui fait longer la rivière vers Long Island. Le blond lui montre les terrains de volley et l'atelier d'art.
Il y a moins de jeunes, qui sont à cette heure-ci au réfectoire ou dans les bungalows. Aria est restée un moment avec Chiron et Monsieur D.

Mais ceux qu'ils croisent lancent tantôt des regards peu amènes, tantôt des sourires en réponse à ceux qu'elle leur adresse.

Elle est d'une compagnie plaisante. Drôle, elle a de la répartie, et le chic pour décontenancer Sam, répondant à ses tentatives de séduction par des traits d'humour.

L'émerveillement atteint son paroxysme quand ils arrivent devant le lac.
Aria se tait brusquement, et s'avance de quelques pas, très près du bord. Elle est aspirée par la beauté du lieu.
Sur l'autre rive, elle distingue des bâtiments, dont les abords sont éclairés par des vasques enflammées.
Un sourire s'épanouit lentement sur le visage de la jeune fille.

Elle n'entend pas Sam s'approcher, se penchant pour lui murmurer à l'oreille :
- Ce sont les douches.
La rousse sursaute et se retourne brusquement, mais elle dérape, et se sent partir en arrière.

C'est le blond qui la rattrape, l'agrippant fermement par les épaules, avant de la ramener vers lui.
Elle grimace de douleur. Les blessures en partie soignées par son père, ne le sont pas assez pour qu'elle n'ait plus mal.