Shadows [ Terminée - En correction]

8.

Pour ceux qui auraient lu le chapitre précédent avant la mise à jour que j'ai opérée, j'ai ajouté quelques lignes à la fin du chapitre par souci de vraisemblance. Désolée pour le petit souci, et voici le chapitre suivant.
Bonne lecture !

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Le lendemain matin, Aria se réveille vers quatre heures. Elle file aux douches et s'habille rapidement, remet le collier offert par les garçons et la bague de son père, et vérifie une dernière fois son sac à dos.

Il y a dedans de l'argent, en euros, donné par Chiron, ainsi qu'une poignée de drachmes. Elle prend d'ailleurs une pièce, et la fait tourner entre ses doigts, un mince sourire sur les lèvres.
Ça fait longtemps qu'elle n'en a pas eu en sa possession.

Il y a également deux tenues de rechange, et deux couteaux qu'elle a avec elle depuis quelques années. Avec la Brume, il ne devrait pas y avoir de problèmes.
Puis elle se reconcentre, ferme le sac à dos, enfile une veste et le passe sur ses épaules.

La jeune fille se dirige alors vers la sortie, et embrasse du regard le hall du bungalow, encombré d'objets. Elle va quitter un lieu dans lequel elle habite depuis peu, mais où elle se sentait vraiment chez elle.

Et c'est un peu étrange pour la rousse. Surtout qu'avec les derniers vers de la prophétie, un mauvais pressentiment l'assaille.

Comme si elle ne pouvait se sentir à sa place nulle part.

La jeune fille soupire, ajuste les bretelles de son sac et quitte les lieux. Elle retrouve les autres devant la Grande maison, et les jeunes se saluent par des hochements de tête silencieux.

Ils se dirigent alors vers la colline où se trouve l'arche par laquelle Aria est arrivée quelques semaines plus tôt.
Mais la jeune fille s'arrête avant même de la distinguer, devant l'arbre qui l'avait attirée.
Sadia et Alban avancent, mais Samuel s'immobilise à son tour.

La rouquine fait quelques pas et s'agenouille devant le majestueux pin, et observe la figure féminine fixée dans l'écorce. Elle regrette de ne pas être revenue plus tôt, car observer ses racines sculptés lui fait un effet étrange. Ce beau visage déterminé, ce corps à moitié dessiné, à la main tendue, comme pour protéger, touche l'adolescente sans qu'elle ne sache pourquoi.
-Aria, Sam, vous venez ? hêle Sadia à voix relativement basse.

La jeune fille se retourne, et voit le fils de Zeus à quelques pas d'elle. Mais elle n'arrive pas à savoir s'il l'observe ou s'il observe l'arbre. Elle n'avait pas senti qu'il était derrière elle, beaucoup trop fascinée.
Quand il plante son regard dans le sien, elle est troublée. Dans le bleu électrique, tristesse et tendresse se mêlent.
-Tout va bien, Sam ? murmure-t-elle en esquissant un sourire.
L'adolescent hoche la tête. À peine, mais elle le capte malgré l'obscurité.
Pourtant, la lueur persiste dans les prunelles du blond.
-Elle s'appelle Thalia.
Le blond désigne l'arbre d'un mouvement du menton, et Aria met quelques secondes à comprendre.
-Tu la connais ?
La jeune fille s'est empêchée au dernier moment d'utiliser l'imparfait. Elle a la sensation que ce serait malvenu.
-C'est ma soeur.