*** Chapitre 40 Souvenirs des temps anciens partie 3 ***

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Après le départ d'Armando Dippet, Albus avait trouvé refuge dans ses appartements. Confortablement assis dans un épais fauteuil, Albus semblait fixer les flammes qui crépitaient joyeusement dans l'âtre de sa cheminée.

En réalité, il était plongé dans ses pensées. Depuis cinq ans, l'honorable professeur regardait l'ascension du fléau qu'était Gellert Grindelwald. Il retardait depuis autant de temps leur confrontation. Au delà de la peur d'être vaincu, Albus craignait par dessus tout ce que pourrait lui dire le mage noir.

Une rumeur courrait comme quoi Grindelwald avait fait graver la devise: "Pour le plus grand bien" sur le mur d'entrée de la prison qu'il avait fait construire pour y enfermer ses opposants. Albus en frémissait d'horreur, de culpabilité et d'indignation.

Un part de lui, craignait qu'un nouveau face à face avec Gellert ne lui confirme ses peurs les plus profondes. Qui savait comment il aurait tourné si la mort de sa sœur Arianna n'avait pas bouleversé ses projets de jeunesse?

Une larme roula lentement sur la joue du professeur. A cet instant il pleurait autant la mort d'Arianna que son amour perdu. Albus eut un rictus désabusé: oui, perdu car jamais la flamme que Gellert avait su faire naitre dans son cœur ne s'éteindrait.

Tout avait commencé, à la fin de sa septième année, il avait brillamment réussi ses Aspics et correspondaient régulièrement avec les plus grands mages vivants encore. Avec son ami, Elphias Dodge, il projetait un long tour du monde pour découvrir la magie d'autres civilisations.

Malheureusement la mort de sa mère Kendra, avait tué dans l'œuf tous ses beaux projets, et ce fut bien malgrè lui, qu'Albus décida de s'installer à Godric's Hollow pour s'occuper d'Abelforth et d'Arianna.

Il s'acquitta de cette tâche du mieux qu'il put avec pour seule consolation d'avoir des conversations passionnantes avec la célèbre historienne Bathilda Tourdesac, qui avait été amie avec Kendra.

Ce fut Bathilda qui présenta à Albus son petit-neveu Gellert Grindelwald. Albus fut ébloui par ses boucles blondes, ces yeux envoutants et son intelligence.

Comme lui, Albus souhaitait asservir les moldus. Pour le plus grand bien. Pour que ce qu'avait subi Arianna, n'arrive plus à aucun sorcier.

Gellert lui avait trouvé un allié de taille. Leurs discutions étaient parfois houleuses mais toujours instructives. De plus Albus était lui aussi intéressé par les reliques de la mort.

Le jeune Dumbledore ce fit même un plaisir d'accompagner Gellert sur la tombe d''Ignotus Peverell. A la grande satisfaction du blond, le signe des reliques était bel et bien présent sur la sépulture. Conscient des sentiments amoureux nourris par Albus, Gellert joua le je. Après tout l'aîné des Dumbledore, avait de la prestance, était intelligent et serait forcément un jour un sorcier reconnu.

De plus, Grindelwald le trouvait complètement à son goût, il n'eut donc aucun effort à fournir pour embrasser ou caresser son comparse.

Embarqué dans un projet bien plus grand que la surveillance de ces cadets, Albus justifiait ses idées et futures

Durant ce bel été, les deux jeunes gens nourrirent des rêves de grandeurs et de tendres sentiments. Ils échangèrent de nombreux hibous en plus de leurs rencontres quotidiennes.

Embarqué dans un projet bien plus grand que la surveillance de ces cadets, Albus justifiait ses idées et futures actions comme un mal nécessaire pour qu'Arianna n'est plus jamais à se cacher. Car si Gellert ne voyait que le pouvoir, Albus faisait cela avec les meilleures intentions du monde : il le faisait par amour.

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