Chapitre 4 : Tu te souviens de tes 18 ans ?

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Je crois que je n'ai pas réfléchi plus de cinq minutes. J'ai décidé de me préparer pour 19h30. Je vais mettre ma décision sur le compte de la curiosité. Mais une fois la fierté mise de côté, je dirais que malgré tout, je veux faire plaisir à Arthur. En fait, j'en ai besoin. J'ai ce besoin de le rendre aussi heureux que moi. Alors oui, il m'étouffe et je ne sais pas combien de temps je pourrais continuer comme ça si ça ne change pas, si il ne change pas. Néanmoins, pour le moment je compte bien lui faire plaisir, et essayer d'être pathétiquement épanouie le temps d'une soirée.

Parce-que, qu'on le veuille ou non, je le lui dois bien.

Je tourne sur moi-même en face du miroir. Cette robe est vraiment jolie, simpliste mais belle. Tous ce que j'aime. Rien à voir avec la robe verte, il y a quelques années en arrière. Et c'est tant mieux d'ailleurs. Elle me correspond d'avantage. Elle n'est pas simple à décrire, ça ressemble à de la dentelle entre le rouge et le rose, un décolleté très plongeant, et des fines bretelles pourpres. Elle me colle tellement à la peau et laisse apparaître toutes mes courbes que je me demande comment Arthur a pu la choisir.

Lui qui est si jaloux, je dois avouer qu'il a fait un effort sur ce coup-là

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Lui qui est si jaloux, je dois avouer qu'il a fait un effort sur ce coup-là.

J'attache mes cheveux en une queue de cheval haute, laissant deux mèches que je boucle précautionneusement sans me brûler. Je dois avouer que j'ai un petit perdu la main pour le maquillage et tout ça, enfin pas que j'étais douée avant de tomber le coma.

J'appose sur mes lèvres un rouge pétard que j'ai acheté la semaine dernière, d'après la vendeuse en cosmétique, sans transfert. Je pourrais donc, embrasser mon Arthur sans avoir peur de lui peindre la bouche. Néanmoins, ça, c'est dans l'optique qu'il ne soit plus fâché contre moi.

Je fais la moue rien quand y pensant. J'ai vraiment merdé sur ce coup-là. J'aurais du me taire et on en serai pas là. Mais comme à chaque fois, j'ai du la ramener. Et ça, sans vraiment me soucier des conséquences.

Je range mon maquillage, dans la petite trousse que Arthur m'avait préparé pour que je puisse me préparer. Je dois quand même avoué qu'il avait pensé à tout.

J'ai à peine le temps de me parfumer que depuis la petite salle d'eau du rez-de-chaussée, j'entends la porte d'entrer se déverrouiller.

Je me sens soudain emprise par la nervosité, rien à voir avec le trac, plutôt avec une peur d'être rejeté. Et pour le coup, je ne lui en veux plus.

Prudemment et après avoir prise une profonde et longue inspiration, je passe la porte, tombant nez-à-nez avec lui et son costume noir corbeau. Je vois bien son regard se balader avec hâte sur mon corps et la robe qu'il m'a choisi mais il ne fait aucune remarque. Avec du recul, c'est peut-être mieux, on ne serait jamais sorti de cet appartement sinon. Parce-qu'il faut l'avouer, il est vraiment canon. Néanmoins, je le préfère tout décoiffé et en caleçon, mais ça, c'est strictement personnel.

Mon Demi-Frère et Moi - TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant