La suite des aventures de Arthur et Aria.
Il est important d'avoir lu le Tome 1 avant de commencer celui-là, tout simplement pour une meilleure compréhension de l'histoire.
Le visage de Ella fait mine de se décomposer avant qu'elle ne se mette à rouler des yeux.
- Oh, elle soupire, Aria, arrête un peu d'avoir peur de tout.
Je m'arrête en plein milieu de la rue piétonne, l'obligeant à faire de même.
- Maman ! On est censé te trouver une robe de mariée, pas partir à la mairie pour fouiller dans les archives de la ville.
Ses bras qui étaient noués sous sa poitrine retombe le long de son corps avant qu'elle ne laisse échapper un second et profond soupir. Je n'ai pas laissé Arthur et les autres se dorer la pilule au bord de la piscine pour jouer à l'inspecteur Poirot sous 35°.
- Oui, tu as raison..
Je me pince les lèvres, je n'aime pas la voir triste. Je m'avance vers elle pour la prendre dans mes bras.
- C'est juste que.. tu avais dit que tu allais m'aider.
Je m'écarte d'elle pour l'observer. Oui, j'ai dit ça. Je m'en souviens, ce n'était pas plus loin qu'hier soir. Cependant, entre les mots et les actes, il y a un énorme fossé. Et aujourd'hui, je ne suis plus sûre de rien. On parle quand même de mon père biologique. Pour couronner le tout, je dois garder le secret devant Arthur et je déteste ça.
- Ce n'est pas grave, je me suis peut-être un peu emballée. Allons chercher une robe.
Elle se remet à marcher et je lui emboîte le pas, me postant à ses côtés. Durant la minute qui suis, mon cerveau et moi cogitons. Maman est une grande enfant que je dois sans cesse rappeler à l'ordre et remettre dans le bon chemin. Mais cette fois-ci, on ne parle pas d'un achat compulsif ou d'une folie exorbitante. On parle de son premier amour. Alors je crois qu'il faut que je mette mon égoïsme de côté et que pour une fois, je la laisse diriger. À mes risques et périls.
- Elle est loin d'ici, la mairie ?
Oui, si vous vous posez la question, elle était loin. Et pas question de prendre de taxi, non. Maman veut profiter des rayons de soleil pour parfaire son bronzage avant le jour J. Vous parlez d'une idée. Je suis complètement en nage quand nous pénétrons dans l'immense bâtiment. Je laisse Ella s'approcher du comptoir, ne sachant pas aligner deux mots dans la langue nationale tandis qu'elle semble n'avoir rien perdu depuis toutes ses années.
Je me dirige vers deux chaises, placées juste sous une climatisation. Je m'assois en soupirant, je n'aurais pas pensé qu'il aurait fait si chaud. Je retire discrètement mes sandales pour poser mes pieds bouillants et boursouflés sur le carrelage glaciale. Je laisse échapper un soupir de bien-être, renversant ma tête en arrière pour la poser contre le mur. Je ferme les yeux quelques secondes, après cette course effrénée. Déjà que je n'étais pas très sportive avant l'accident, maintenant c'est encore pire.
- Olà !
Je sursaute, sortant de ma rêverie. Ma tête se tourne rapidement vers la personne qui vient de s'asseoir sur le siège à ma gauche.
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