Chapitre 22 : C'est que je le suis.

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- Petit déjeuner !

Je grogne contre mon coussin, n'ayant aucune envie de sortir de ma douce rêverie.

- Aria, petit déjeuner.

- Hmm.

Je pousse un second râle, refusant catégoriquement d'ouvrir les yeux. Je l'entend soupirer, avant d'entendre un bruit que j'imagine être celui du plateau se posant sur ma table de chevet. Puis, le lit s'enfonce et c'est une grosse masse qui me tombe littéralement dessus.

- Je sais que t'es réveillée.

- Non, je souffle.

- Maintenant tu l'es.

Doucement, l'une de ses mains libèrent ma nuque de mes cheveux et il vient y apposer un chaste baiser.

- Bonjour.

- Hmm.. bonjour.

J'aime ce genre de réveil, on ne va pas se le cacher, surtout dans un lieu aussi paradisiaque, à l'autre bout du monde. Mais ce matin, ce n'est vraiment pas la joie. J'ai l'impression d'avoir passé la nuit dans le tambour d'une machine à laver, la tête lourde et l'estomac complètement retourné.

Lorsque je sens l'une de ses mains se glisser dans mon short, je l'arrête gentiment, me tournant vers lui pour lui embrasser le coin de la bouche.

- Ça ne va pas ?

Il appuie sa remarque d'un froncement de sourcil et je n'ai pas le temps de répondre qu'il me libère, s'asseyant sur le bord du lit en me regardant avec inquiétude.

- Si, c'est simplement que je me sens toute.. bizarre.

Je fais la grimace, je parie que ce que j'ai mangé hier soir m'est resté sur l'estomac. Mes yeux se pose sur le petit-déjeuné qu'il m'a préparé, composé de viennoiseries, d'un chocolat chaud et d'un verre de jus d'orange. Mon sourire finit de s'élargir en remarquant une fleur dans un verre servant de vase.

- Donc.. tu ne veux pas de mon élan romantique.

Comme un enfant, il baisse les yeux vers ses pieds, l'air contrarié.

- Je suis désolée, t'es adorable mais je crois que si j'avale ne serai-ce qu'une miette de ce pauvre croissant, ce qui reste de mon estomac finira dans les toilettes.

Sa bouche se tord dans une forme de dégoût et je laisse échapper un gloussement.

- Tu veux que j'aille te chercher un médicament ? Il me demande.

Comme réponse, j'opine du chef et il repart tout triste, avec son plateau à la main.

- Arthur ?

Il se tourne juste avant de passer la porte, se demandant sûrement ce que je lui veux.

- Je me rattraperai, je te le promets.

Finalement, son sourire réapparait.

- J'y compte bien.

Je finis de le regarder partir, puis retombe la tête la première contre le matelas, repoussant les couvertures avec mes pieds et posant mes deux mains à plat contre mon ventre après avoir relever mon tee-shirt. Je tente de me recentrer sur ma respiration, n'ayant aucune envie de vomir de bon matin. Je ne suis pas de ces personnes qui ont une peur phobique de vomir, et je pourrais même admettre que parfois c'est la meilleure des solutions - notez la quantité d'alcool que je suis capable d'ingérer en une seule soirée. Mais là, maintenant, avec mon mec dans les parages je ne suis pas certaine que se soit une bonne idée.

Mon Demi-Frère et Moi - TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant