Mon Demi-Frère et Moi - TOME 2

Chapitre 26 : Tu rentres avec nous ?

- Tu es certain que ça va aller ?

Arthur me prend par les épaules, m'obligeant à le regarder.

- Aria, Noé est un grand garçon qui aime Ella comme sa propre mère. Il va prendre soin d'elle comme tu le ferais. Et puis, nous serons revenus dans peu de temps.

Comme réponse, je me contente de hocher la tête.

- Je vais voir si le taxi est arrivé.

Il m'embrasse sur le sommet de la tête avant de tourner les talons tandis que je reviens près du canapé, où Maman s'est endormi, entre Noé et Cerise qui se tiennent contre elle.

- Aria, il est où mon papa ?

Je m'agenouille auprès de la petite fille, lui priant de parler doucement, ne voulant pas qu'elle réveille notre mère que nous avons bien eu du mal à calmer.

- Je vais aller le chercher, ok ? Tu vas rester ici, ne t'inquiète pas, je reviens avec lui.

- Tu promets ?

Mes yeux tombent sur ceux de Noé qui semble me prier de ne rien promettre du tout. La vérité, c'est que je n'en sais rien. Je connais Martin, il a toujours été doux et bienveillant, comblant toutes les blessures de Ella, les plupart causées par Pablo mais je n'ose pas imaginer ce qu'il a du ressentir aujourd'hui. Il est quelqu'un de très réfléchi, mais je crois bien que l'annonce à laquelle il a du faire face, en plus d'un sentiment de trahison, ont eu raison de son calme habituel. Alors, non, je ne sais pas si je pourrai revenir avec lui.

- Oui, promis.

Mais je ne le dirai pas à Cerise. Ma soeur est bien trop petite pour tout comprendre et elle n'a pas besoin d'être confrontée à des problèmes d'adulte aussi tôt. Quelque part, je veux la protéger de ce drame familial, espérant que tout finira bien.

- Aria, le taxi est là.

Je me tourne vers Arthur, qui m'attend sur le pas de la porte. J'embrasse Cerise et Noé, effleurant simplement Ella pour ne pas la réveiller.

- Si il y a quoi que se soit, tu m'appelles.

L'adolescent me répond positivement et je pars en essayant de ne pas trop m'inquiéter.

Je boucle ma ceinture, assise au côté de Arthur à l'arrière du véhicule.

- Viens au milieu.

La demande du jeune homme associée de son légendaire sourire m'oblige à me détacher pour venir me coller à lui.

- C'est bien mieux comme ça.

Je lie ma main à la sienne, laissant tomber ma tête sur son épaule.

- Quelle journée..

- Tu l'as dit, je souffle.

Je soupire lourdement, si j'avais su qu'entre la recherche de la robe et maintenant il allait se passer tout ça, je crois que je serai resté couchée. Maintenant, Arthur et moi nous retrouvons à faire le tampon entre nos parents en route vers l'hôtel où Martin est allé se réfugier.

- Tu imagines si en plus de tout ça, le test de ce matin avait été positif ?

Je me tend, comprenant immédiatement de quoi il me parle.

- Non, je ne préfère pas l'imaginer.

- Qu'est-ce que l'on aurait fait Aria ?

- Je n'en sais strictement rien.