#25. Les maux s'exprimaient par les mots de Shems

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Il se leva et se mit en face de moi. Il me regardait droit dans les yeux. Je ne pus me retenir et le pris dans mes bras, mais il me repoussa direct sans attendre.

Shems : arrête !

Moi : ...

Shems : il faut qu'on discute.

Moi : discuter de quoi ?

Shems : ... Il va falloir que tu m effaces de ta vie...

Moi : je ne cherche pas à te joindre.

Shems : oui... Mais ma mère...

Moi : quoi ta mère ?

Shems : il faut que tu arrêtes de la voir. Vous êtes trop proche...

Moi : tu ne peux pas me demander ça, je l'aime

Shems : oubli la, comme je t ai oublié

Moi : Shems ... Tu ne m aimes plus ?

Shems : tu ne m as jamais aimé, j'ai tout essayé avec toi, je savais tout avec Moussa avant que tu me l'annonce, je n'ai rien dit... Tu m as insulté... Rabaissé dans ma fierté d'homme... Je n'ai rien dit... On s'est rapproché, et toi ... Toi... Tu as tout gâché...

Moi : ... Je regrette

Shems : donc je te le demande au nom d'Allah oublie moi, oublie ma famille, oublie tout, c'est du passé, je n'existe plus pour toi.

Moi : ... Tu te rappelles quand t allais emménager dans mon immeuble *je souris*, tu ne m avais mis un vent.

Il était dos à moi, prés à partir. Il me répéta :

Shems : oublis moi...

Je le pris par le bras de toutes mes forces. Pour qu'il affronte mon regard et lui dit :

Moi : c'est pour être tranquille pour ton mariage c'est ça ?

Il ne prit même pas la peine de répondre.

Moi : sache que tu n'auras plus jamais de mes nouvelles, je t efface de ma vie Shems. A partir d'aujourd'hui .... Tu es comme mort pour moi. J'ai cru un moment t avoir kiffé mais je me suis trompé ça n'était que de la pitié ! Bon mariage.

Il me plaqua contre le mur, et me regarda comme s'il voulait me brûler avec ses yeux, on était proche, si proche que je sentais son souffle, son musc sentait si bon, ce parfum que je n'oublierai jamais. Il s'approcha de moi et me chuchota dans l'oreille :

Shems : Hasbya Allahou wa n'imal wakil (= Allah me suffit, il est mon seul garant)

Il partit sans un au revoir ni rien. Cette soirée je n'avais même pas pleurer, au contraire je me suis demandé comment j'avais fais pour kiffer sur lui et j'énumérai dans ma tète tous ses défauts.

Le lendemain je partis voir Faiza, elle allait beaucoup mieux, mais la sortie ça ne serait qu'un peu plus tard, car elle devait faire un petit séjour en hôpital psychiatrique...

Les jours passèrent, un beau jour, j'eu un coup de téléphone d'un numéro que je ne connaissais pas.

... : wesh hijabeuse nigazza ca va ou koi la famille ?

Je compris direct que c'était sofiane.

Moi : tiens un revenant, ça va et toi ?

Sof : ouai, et dis moi tu peux rendre un service en deuspi stp?

Moi : quoi encore ?

Sof : bon je t explique la situation, j'ai un mariage ce week end...

Moi : et ? Tu veux je te dépose la bas ? Ou je te prête m voiture ?

Sof : nan... En faite j'ai dit à tous mes shabs que j'avais une meuf belle gosse et tout, je voulais pas qu'ils me prennent pou un Pd tayu (=ta vu), mais tranquille juste tu viens tu fait la déco

Moi : ptdrrrrr c'est quoi ce bordel tu t inventes de vie maintenant.

Sof : non mais wallah j'essai de m améliorer tayu, et eux c'est genre boite chicha ça drague des meufs et tout, et quand ils m ont demandé je leur ai dit je suis poser.

Moi : ptdrr t es un taré pourquoi tas pas dis la vérité.

Sof : vas y toi il m aurait pris pour un gros pd mon frère

Moi : ah ok d'acc. Mais vas y tu me dis ça que maintenant tu déconne en plus, ya Fayzou qui est a l'hôpital faut que j'aille la voir.

Sof : je te demande même pas la journée juste la soirée, juste tu fais figuration même si c'est qu'une h après tu rentre.

Moi : bon vas y, mais pas plus d'une heure

Sof : merci wallah tu déchires niggazza.

Samedi arriva, j'avais mis un beau hijab prune et noire, avec une abaya de soirée prune et noire, légèrement maquillé j'attendais Sof. Bien sur, monsieur il allait pas faire monter me chercher. Non non. Vers 18h j'entendis quelqu'un klaxonner en bas de chez moi, je n'avais pas tilter au début jusqu'à ce que je reçu un appel.

Sof : vas y grouille toi la depui taleur je klaxonnais comme un ouf

Moi : AH MAIS C ÉTAIT TOIIIIIII !!!! T es sérieux dans ton délire de tu me klaxonnes comme un iench ! MONTE SINON JE DESCEND PAS. Je suis une femme quand même.

Sof : t es pas une femme t es hijabeuse niggaza !

Moi: t as gueule je descendrai pas

Et ban je lui raccroche au nez au bout de 5min il sonna à la porte. Quand j'ouvrit, métamorphose. Il avait un pantalon a pince, avec une belle chemise bleus nuit un peu brillant, bien coiffer, barbe fraîchement taillé. Rien à dire il était au top. 

Sof : madame st contente...

Moi : wouahhhh t es au top comme ça

Sof : je sais je suis un vrai moi ! Tu commences à tomber amoureuse ?!

Moi : pffffff ptdrrrr surement pas !

Sof : c'est ce que tu dis... Bref on décolle...

Moi : allons y

Sur la route il mit la musique à fond, on dansait, on rigolait.

Arrivée dans la seule, je lui pris le bras. Et il me présenta à ces potes, voilà une bonne chose de faite.

Moi : je peux rentrer maintenant ?

Sof : non reste un peu, on va danser.

Moi : non je suis ko, en plus je ne connais même pas les mariés

Sof : je te raccompagne alors

Moi : non non, reste toi amuse toi

Sof : nan je t ai ramenai ici, je te raccompagne chez toi.

Moi : tkt y a des transports il fait pas tard.

Sof : on part ensemble c'est tout !

Sur le chemin du retour on parla de tout et de rien. Arrivée en bas de chez moi. Je lui dit

Moi : vas y monte on va jouer à la play, je m en veux d'avoir niquer ta soirée.

Sof : non tranquil je vais rentrer dormir

Moi : hmm j'en connais un qui a peur de perdre ...

Sof : zerma tu me testes la ? Va y on monte

Jusque 4h du matin on jouait. On a bien ri. Il était vraiment adorable ce Sofiane.

Il finit par partir un peu avant la prière du matin. Moi je m endormis.

Au réveil le lendemain matin je partis voir Faiza. Elle pourrait bientôt sortir enfin, elle avait l'air mieux, plus souriante. Je lui parle un peu de Sofiane pour voir quel est son ressenti par rapport à lui.

Faiza : et shems...

Moi : laisse tomber... Et je lui racontais toute l'histoire.

Faiza : ... C'est dommage... et Sofiane t en pense quoi ?!

Moi : Sof...

L'histoire de ma vie : La haine dans le sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant