#40. Itaqillah = crains Allah

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Il regarda puis me tendit mon sac, il allait partir quand je lui dit.

Moi : on t a pas appris à dire bonjour.

Sofiane : non pas aux inconnus.

Moi : impoli avec ta dent cassée la.

Il me fit un grand sourire. Je me suis approchée de lui et spontanément je lui ai fais un câlin. Il devint tout rouge.

Qu'est ce que je l'apprécie ce Sof.

Sof : ex hijabeuze nigazza bicraveuse de pepito (mon kiff <3) dealeuze de smarties.

Moi : ptdrrr

On avait fait la paix en quelque sorte. On passa la journée chez Zohra. Vers 0h, Sof rentra chez lui, et moi chez Shems...

En rentrant, Shems me lança le même regard.

Shems : c'est un hôtel ici maintenant.

Moi : si ça te dérange que je reste moi je me barre

Shems : Itaqillah (crains Dieu)

Moi : arrête Shems

Shems : Itaqillah (crains Dieu)

Moi : bon je me barre moi...

Il me coupa le passage pour m empêcher de sortir.

Shems : Itaqillah (crains Dieu)

Ce mot, prononcé par sa voix grave, résonnait dans mon cœur, j'étais pas bien, je sentais la chaleur monter sur mon visage.

Moi : Laisse moi partir Shems, Laisse moi partir.

Il me prit violemment les 2 avants bras, ils avaient les larmes qui coulaient.

Shems : JE T AI TOUT DONNÉ KHADIJA, POURQUOI TU ME FAIT CA, NE CRAINS TU PAS ALLAH

Moi : Shems wallah ce soir j'ai pas envie de parler.

Il me tira jusqu'au salon et me poussa sur le canapé.

Shems : SI ON VA PARLER CE SOIR !

Je tremblais, j'avais peur, il avait l'air fou de rage. Je me voyais déjà en 1 er page du journal : "assassiné par son mari"

Moi :... Shems

Shems : JE T AI DONNÉ TOUT MON AMOUR, ET TOI...

Je ne sais pas pourquoi, mais l'apaiser je lui mis la main sur la joue.

Il fondit en larme, et en le voyant pleurer, je me mis à pleurer aussi.

Moi : j'étais pas prête Shems... Tu m as prise mais j'étais pas prête... Tu as changé ma vie... Mais c'était trop tôt. Je ne suis pas à la hauteur pour toi... Regarde toi... Tout ce que je fais... Tu es toujours la... Tu obstines...

Shems : ... Tu es parfaite comme tu es... C'est pour ça que je t aime...

Moi : mais je ne peux pas te rendre cette amour.

Shems : je ne te demande pas de me le rendre, mais juste de l'apprécier.

Moi : je ne peux pas l'apprécier car je culpabilise trop.

Shems : mais pourquoi ?

Moi : car je ne t aimerai jamais, comme tu m aimes.

J'ai eu l'impression que ces mots lui ont déchiré le cœur. Son visage s'est décomposé, Il s'est levé sans même me regardait et il s'est dirigé vers la chambre.

Il me faisait tellement pitié, j'avais envie d'aller le rejoindre mais j'allais rendre les choses plus difficiles qu'elles ne le sont.

Je partis en claquant la porte. En bas de mon immeuble je retrouve Salim et Abdou, on vadrouilla une bonne partie de la soirée, ne sachant toujours pas ou dormir, j'ai regagné ma voiture pour dormir dedans.

Le lendemain j'attendit que Shems parte travailler pour monter prendre une douche et aller voir tata Zoubida, ça faisait si longtemps que je l'avais, et malgré tout ce qui se passe avec Shems, je l' apprécie beaucoup cette femme.

En arrivant, elle me regarda de haut en bas et me prit dans ses bras, elle me palpa un peu partout et me dit :

Tata zou : ma fille tu as grossi, tu ne serais pas enceinte par hasard ?

Moi : mais nan tata, c'est Shems qui me nourrit bien...

Tata Zou : tu ne me cacherais pas ta grossesse quand même.

Moi : mais non tata, tu seras la 1 ere au courant wallah.

Tata Zou : ah je préfère, rentre, tu as mangé ?

Moi : oui tata t inquiète pas

En faite je crevais la dalle, mais c'était pour faire genre la poli.

Mais vous connaissez les daronnes, elles lâchent pas le morceau comme ça... Elle m'a donc servis une double ration de couscous. J'ai passé toute la journée avec elle, j'ai fais des tresses à la petite Shayna.

Vers 23h je voulais rentrer. Tata Zou ne voulait pas me laisser partir seule, il faisait "trop tard"... Si elle savait, elle a essayé d'appeler Shems pour qu'il vienne me chercher mais el hamdoullah il n'a pas répondu donc j'ai passé la nuit avec elle. Le lendemain je fis le ménage et lui fis un petit dej royale pour la remercier. Vers 14h, je sortis de chez elle pour aller voir Faiz, elle me manquait et fallait que je m excuse... Mais vu que je m excuse jamais fallait que j'aille la voir pour faire genre je m excuse sans m excuser...

Arrivée chez elle, elle m ouvrit, et fut hyper surprise en me voyant.

Moi : je crois j'ai oublié un truc chez toi...

Faiza : quoi ?

Moi : ... Toi

Et je lui fis un grand sourire, qu'elle me rendit. Elle avait l'air si joyeuse.

Faiza : tu m as manqué,t es ma seule amie

Moi : c'est pas la charité ici,je suis pas la pour les désespéré sans amis de la vie moi.

Faiza : ptdr t as pas changé sal*pe.

On discuta, rigola, c'était une bonne aprem. À l'heure de asr elle a réussi a me convaincre d'aller à la mosquée. J'avais pas de voile avec moi, elle m a donc prêté un jilbeb. On fit notre prière... Puis à la fin... Devant la mosquée... je vis Shems... Mon cœur s'est brisé en 1000 morceau, j'eu envie d'hurler, on dirait que tout s'était arrêté en moi, mes yeux n'arrivaient pas à bouger.

Faiza : viens on se barre...

Elle regarda ce que je regardais, et elle aussi elle resta bloquée... Abasourdie, on était la au milieu de la place comme 2 folles à regarder sans dire un moment sans pouvoir bouger...

L'histoire de ma vie : La haine dans le sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant