Memoria

Chapitre 9

Attention lemon !

Sans me prévenir, il passa ses bras sous mes genoux et me souleva d'un seul coup. J'émis un petit cri, surpris par son action, et me cramponnais à son bras. Je compris rapidement ce qu'il avait en tête, quand il me déposa sur notre lit. C'était le moment. Le regard fiévreux, il me retira mon t-shirt et me demanda de m'allonger sur le lit. Sa main repris immédiatement ses caresses sur le haut de mon corps, et sa bouche la rejoignit presque aussitôt, déposant des baisers papillons sur ma clavicule, sur mon torse, et descendant de plus en plus bas pour atteindre mon nombril. Il défit ma ceinture et me retira mon pantalon. J'étais trop sonné par le plaisir pour lui reprocher quoi que ce soit, pourtant quand il commença à jouer avec l'élastique de mon boxer, je me crispais immédiatement et tentais de me relever. Il vit immédiatement ma gêne et mon trouble, et s'attela à me rassurer.

- Ne t'inquiètes pas Seokie, je serais doux, je te promets. Si vraiment tu as peur, serre ma main.

Je sentis immédiatement sa main se glisser dans la mienne et je la serrais aussi fort que je pouvais. Je l'entendis rire.

- Doucement quand même Seokie, si tu me broies la main comme ça je ne pourrais plus m'en servir.

Je relâchais un peu la pression sur sa main, et il vint appuyer contre mon torse pour m'inciter à me rallonger. Ce que je fis.

Sa main revint taquiner l'élastique de mon boxer, et finalement se décida à passer la barrière de tissus. Je renforçais la poigne sur sa main lorsque je sentis une caresse sur mon membre. Un lèger va-et vient qui me fit frémir de plaisir. Un couinement m'échappa. La caresse disparut quelques instants, et fut remplacée par une poigne plus sévère. Et merde. Je couinais à nouveau. Je ne pouvais pas me retenir. Tae alterna de nouveau une caresse une pression, dans le but de me faire craquer. Il savait que je ne pouvais pas lui résister, il savait que son emprise était totalement sur moi. Il pouvait faire de moi ce qu'il voulait. Il voyait qu'il produisait l'effet recherché rien qu'en regardant mon visage déformé par le plaisir. Puis les caresses disparurent, et il commença lentement à me masturber. De lents et sensuels va-et-vient qui me firent couiner à nouveau. Dieu que c'était bon. J'étais en train de sombrer. Je sentais mon sexe grossir entre ses doigts experts.

Mais le pire était à venir. Sa main s'éclipsa, mais sa bouche pris rapidement la place. De nouveau je décollais du matelas. Il n'allait pas faire ça quand même ?! Il capta rapidement mon regard paniqué et captura mes lèvres, pour me rassurer, me tranquilliser. Et à nouveau me faire sombrer et me rendre complètement amorphe. Lui laissant le champ libre. Mon corps lui était totalement soumis. Il pouvait l'utiliser à sa guise. Je n'étais plus capable de protester, de me rebeller.

Sa bouche repris ses allées et venues. Je n'allais pas tenir. Ma virilité grossissait à vue d'œil. Il avait y faire. Il savait comment me rendre fou.

Je n'avais pas tenu. Je me déversais dans sa bouche. Oh merde. Je rougissais instantanément. Il releva vers moi son regard lubrique et je vis sa pomme d'Adam bouger, en signe de déglutition. Et merde quoi ! Comment il pouvait avoir aussi peu de pudeur et de gêne ! Je ne devais pas l'aider. Allongé sur notre lit, le boxer aux chevilles, les jambes écartées, les joues rouges, le corps en sueur et le souffle court. Un véritable appel à la luxure.

Il ne me laissa pas le temps de reprendre mon souffle, et glissa trois doigts dans ma bouche. Comprenant rapidement la suite du programme, je m'appliquais consciencieusement à humidifier ses doigts. Même si j'avais perdu la mémoire, je savais que ce moment allait arriver, et ne voulant pas être totalement ignorant, j'avais dû demander à Yoongi, l'idée de m'adresser à Tae étant bien sûr totalement inenvisageable. Et chance pour moi, Yoongi était gay, et donc savait exactement comment procéder entre garçons. Il m'avait donc consciencieusement expliqué les différentes étapes, non sans me faire rougir de gêne tout au long de l'explication.

Tae retira ses doigts de ma bouche et vint caresser mon anneau de chair, comme pour me prévenir. Je sentis un premier doigt me pénétrer, et je bougeais d'inconfort sur le matelas. Il comprit immédiatement mon geste, car je sentis sa main se refermer à nouveau sur la mienne. Il me rassurait. Et c'est tout ce dont j'avais besoin pour le moment pour lui laisser les commandes. Il ajouta un deuxième doigt et cette fois je gémis de douleur. C'était plutôt désagréable, et je commençais à me demander si le plaisir dont m'avait parlé Yoongi allait être le même pour moi. Il commença à bouger ses doigts et la douleur s'accentua. C'était à la limite du supportable, et je renforçais ma poigne sur sa main. J'espérais secrètement ne pas lui briser les doigts. Un troisième doigt s'ajouta aux deux autres et je ne pus m'empêcher de protester.

- ça.. Ça fait mal Tae !

Il approcha son visage du mien, et déposa un chaste baiser sur mes lèvres. Rassurant.

- Je sais Seokie, mais après ça ira mieux, tu vas voir.

Je m'efforçais de le croire. Je devais lui faire confiance. Je pris sur moi et attendis que la douleur se dissipe tandis que ses doigts se mouvaient toujours en moi. Je ne pouvais m'empêcher de laisser échapper quelques plaintes de douleurs. J'émis un soupir de soulagement quand je sentis ses doigts sortir de mon corps. Soulagement de courte durée. Je le vis s'éloigner de moi et farfouiller dans l'armoire de notre chambre. Je savais ce qu'il cherchait, Yoongi m'en avait parlé. Je savais ce qui allait suivre. Et je ne pouvais m'empêcher d'avoir peur. Tae sembla s'en rendre compte puisque après avoir récupérés et posés sur la table de nuit le lubrifiant et la boîte de préservatifs, il vint à nouveau capturer mes lèvres dans un baiser passionné. Je connaissais son fonctionnement maintenant, un baiser pour me rassurer. Ça me suffisait, je devais lui faire confiance. Je ne devais pas le décevoir.

- Seokie, ça va ? Tu es prêt ?

Je lançais sur lui un regard lubrique, désireux, envieux. Il n'avait pas besoin de plus pour comprendre. Il avait ma permission.

L'instant d'après je le sentis entrer en moi et la douleur me coupa le souffle. Je me sentais comme écartelé, déchiré en deux. Insupportable. Intenable. Je prenais sur moi autant que c'était possible. Les larmes perlaient au coin de mes yeux. Insupportable. Je le sentis s'enfoncer un peu plus et je ne pus me retenir plus longtemps. Je lâchais un hurlement de douleur, en espérant qu'extérioriser me soulagerait un peu. Raté. Tae vint à nouveau capturer ma bouche, pour me faire penser à autre chose. Sa main s'appliquait autour de ma virilité, pour essayer de me faire ressentir un peu de plaisir. Il me regarda droit dans les yeux, comme pour avoir un signal. Oui. Vas-y.

Il commença à bouger. Et la douleur explosa de nouveau. Patience, ça allait venir. Et d'un seul coup la douleur laissa la place à une vague de plaisir. Un seul coup de rein. Il avait fallu un seul et unique coup de rein pour me faire basculer dans les limbes du plaisir. Il avait touché cette petite boule de nerfs ô combien sensible, et m'avait fait voir les étoiles. Les coups de reins s'enchainaient, me faisant cette fois hurler de plaisir. Je sentis Tae accélérer le rythme, et ses dents virent mordre la chair offerte de mon épaule. Je hurlais à nouveau, un hurlement de plaisir mais aussi de douleur. Le plaisir dans la douleur. Je voyais cette morsure comme une trace d'appartenance, comme un animal marquant son territoire. Je lui appartenais. Entièrement. Nous atteignirent en même temps la jouissance, et je me déversais sur son torse tandis que lui se libérais en moi. J'étais comblé. Nous l'avions fait, enfin. Je lui appartenais désormais. Je commençais à me sentir partir, et me laissais retomber en arrière sur le matelas. J'étais épuisé, je n'allais pas tarder à lâcher prise. Tae vint s'allonger sur mon torse, et déposa un tendre baiser au creux de mon cou.

- Kook...

Hein ? Qu'est-ce qu'il a dit ? Je n'eus pas le temps d'y réfléchir plus longtemps, puisque je sombrais finalement dans les bras de Morphée, épuisé par nos activités nocturnes.