2 - Nouvelle vie

38 1 1
                                    

Dès que la voiture se fut arrêtée, je sautai de la voiture pour aller prendre mon sac à dessin dans le coffre et partir en courant en direction du jardin pour trouver un endroit tranquille où je puisse dessiner.

Je m'étais arrêtée à la limite du jardin, là où les herbes étaient aussi hautes qu'une table et où on ne voyait pas à dix mètres tellement la végétation était dense. Je comptais faire demi-tour et me rendre dans ma chambre quand Sylvia me demanda de venir défaire les bagages avec eux.

Ne voulant pas discuter avec eux et avoir tous autres contacts avec eux, je fis mine de ne pas l'avoir entendu et m'engageai finalement dans la " jungle ". Le jardin ne semblait pas très accueillant, avec ses hautes herbes, - d'où le surnom - et était assez sombre. L'atmosphère était lourde, flippante. On aurait dit que le vent s'était arrêté de parler avec les arbres uniquement pour rendre la situation encore plus angoissante et pour que je mouille mon pantalon.

Mais n'étant pas de nature peureuse je décidai tout de même de m'enfoncer plus profondément dans la "jungle". A chaque pas que je faisais je sentais mon pouls s'accélérer et mon coeur me dire d'arrêter mes conneries et de rentrer me mettre sous une couverture. J'étais tellement inquiète que je me surpris même à imaginer qu'un de mes personnages viendrai me sauver en cas d'attaque surprise de zombie.

Je commençais à penser que j'avais été idiote de m'aventurer dans cette " jungle", que j'aurais mieux fait d'aider Sylvia à rentrer les bagages et supporter ses discussions inintéressantes quand je vis une douce lumière qui contrastait avec l'obscurité de la forêt où je me trouvais.

Je m'avançai vers cette lumière, qui m'offrait un nouvel espoir, rassurée. Mais j'étais loin de m'imaginer ce que j'allais trouver une fois la lumière atteinte. J'eu l'impression de changer d'endroit en un claquement de doigts.

Je venais d'une forêt, sombre et effrayante, avec de l'herbe jusqu'aux cuisses. Et maintenant je me trouvais dans une petite clairière, toute mignonne, avec l'herbe coupée au millimètre près et un seul arbre sur lequel se trouvait accroché un lampion qui réchauffait l'atmosphère et illuminait cet endroit merveilleux.

Une petite table en bois accompagnée d'une chaise de la même matière trônait sous l'arbre. Cette clairière était tellement cosy qu'elle semblait avoir été aménagée rien que pour moi. Je ne voulais décidément plus repartir de cette clairière.

Et je n'étais visiblement pas la seule à être de cet avis. En effet, j'avais aperçu à peu près sept lapins depuis que j'étais là, alors que dans la " jungle " rien ne bougeait. Je n'étais même pas sûre qu'il y ai le moindre insecte.

Au contraire ici tout semblait vivre, s'amuser,... c'était presque magique. Au moment où cette pensée venait de naître dans mon esprit, des centaines de lucioles sortirent de nulle part et vinrent me tourner autour comme pour me signifier que j'avais raison.

Je décidais de rester dans ce monde merveilleux pour dessiner et m'approchai de la table pour vérifier qu'elle et la chaise soient propres. Et comme par enchantement elles étaient immaculées ! Comme si quelqu'un les avait nettoyé juste avant mon arrivée. C'est impossible. A part si ... non il n'y a personne. A moins que ... Comme prise de paranoïa, je vérifiai les alentours pour vérifier que j'étais seule et m'assis finalement en voyant que seuls les lapins et les lucioles me tenaient compagnie.

Je posai mon sac près de l'arbre et en sorti un paquet de feuille et plusieurs crayons. J'avais décidé de continuer un dessin de satyre que j'avais commencé juste avant que ma mère ne me donne l'ordre de monter dans la voiture pour partir.

Jusque-là je n'avais fait qu'une petite esquisse du contour de mon satyre. Mais là je m'attaquais à son visage. C'était instinctif : mon crayon traçait les traits machinalement, comme s'il connaissait déjà le chemin par coeur. C'était magnifique, un vrai spectacle. On le voyait presque danser sur la feuille et faire des pirouettes et des saltos comme une danseuse étoile.

C'était vraiment surprenant. En à peine cinq minutes j'avais déjà fait deux yeux sublimes, remplis de plusieurs courbes enlacées et d'ombres donnant une expression à ce regard et par conséquent à mon personnage.

Le regard de mon satyre recelait plusieurs expressions. On pouvait y lire comme de la détermination et de la terreur et tout pleins d'autres qu'il m'était encore impossible de déterminer. Il regardait droit devant lui comme s'il voulait sortir du dessin et se rendre quelque part, ce qui lui donnait cet air de réalisme si particulier de mes dessins.

J'étais vraiment très fière de moi et avais presque fini son visage. Il ne me restait que la touche finale : une goutte de sueur perlant de son front. Mon satyre devait surement courir ou être en train de s'enfuir Alors que je tracais la dernière ligne de la goutte de sueur, j'entendis comme un craquement de brindille et un " Salut ! " venant de derrière moi.

*****

Alors que pensez-vous de ce chapitre ? De ce qu'il va se passer ? Dites-le-moi en commentaire.

Bisous et bonne vancance. (Je vais avoir une petite surprise pour vous. Soyez patient ^-^).

Les Fantastiques (Tome 1) - L'Ombre dans le placard.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant