Les Fantastiques (Tome 1) - L'Ombre dans le placard.

24 - Petite fugue, ou presque

Moi, je me posais plein de question. Encore. Pourquoi le Vieux avait-il demandé à Slev' de nous surveiller,  de nous protéger ? Court-on vraiment un risque ici ? Et Slev', peut-il vraiment nous protéger de la Force ?

Stop ! Je ne dois surtout pas me laisser envahir par des pensées aussi pessimistes. En fait si Slev' nous baby-sitte ce n'est pas pour nous protéger mais pour que l'on poursuive notre apprentissage de la magie. Et puis au pire si Slev' n'était pas de taille à nous protéger de la Force le Vieux ne nous l'aurai pas assigné comme garde-du-corps, ou du moins comme instructeur.

N'est ce pas ?

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Laurian devait trouver Slev' alias Sylvester vachement cool puisqu'il ne le lâcha que lorsque la cloche sonna.

A ma plus grande surprise, lorsque j'entrai dans la salle de maths, Slev' me suivi. Lorsqu'il m'avait dit qu'il viendrait en cours avec nous, j'ai pensé qu'il irait plutôt avec Steven vu qu'il vivait déjà chez lui. Mais non, apparemment c'était moi qui devait me le taper en cours.

Mais pourquoi moi ?!  Est-ce que j'avais plus besoin d'un garde du corps que Steven ? C'était plutôt sexiste, genre je suis une fille donc je dois être protéger pendant que Steven peut vivre tranquillement sa vie de mâle.

Ma rage intérieure s'arrêta lorsque Slev' s'asseya à côté de moi. Alors que je le fusillais du regard Slev' tenta de m'expliquer pourquoi c'était avec moi qu'il allait passer ses journées.

" Ça va détend toi. J'ai dû faire un choix, je ne peux tout de même pas me dédoubler. Maître Chev' pense que tu es plus importante que Steven vu que tu arrives à Mistreria pile au moment où la Force gagne en puissance. Et puis, contrairement à Steven, il paraît que tu fais de petites balades durant les heures du cours. Donc vu que Steven ne bougera pas et que je sais où il est, c'est toi que je vais suivre. "

Il venait en quelque sorte de m'avouer que j'étais leur pièce maîtresse. J'aurai dû me mettre à flipper ou me mettre en colère vu la lourdeur de l'information que je venais d'apprendre mais la seule chose qui sortit de ma bouche fut : " Pas juste ! ".

C'est vrai quoi. Juste parce que j'avais séché quelques minutes d'un cours j'étais bloqué avec lui. Et apparemment il n'allait pas me lâcher une seconde.

En plus de ça il était insupportable. Comme il n'était jamais allé en cours il ne comprenait absolument rien à ce que disaient les profs et ne faisait que gribouiller dans son cahier. Bon ça je le fais aussi mais je ne réponds pas des idioties au prof. Par exemple quand le prof de math lui a demandé ce qu'était l'hypoténuse il a répondu : " L'hippo de Ténus. Bah c'est l'hippopotame de Ténus, c'est vraiment bête comme question. ". Et bien sûr tout le monde a ri, sauf le prof qui lui a bien falli l'envoyer chez le directeur, et mon "ami" a été catalogué comme "cool". Il a passé toute la journée avec la bande des populaires (qui comprend mon frère) et ne m'a pas calculé une seule fois. Steven aussi a eu son moment de gloire. Quand tout le monde a su que le nouveau hyper cool était son cousin il était Le mec avec qui il fallait parler.

Je détestais cette situation. Même si j'y étais habituée ça me faisait mal d'être ignorée. Surtout par eux, les seuls qui m'avaient parlés jusqu'ici, les seuls qui pouvaient me comprendre.

Je ne pouvais plus les voir rire sans moi. Et comme il ne me restait qu'une heure d'étude et une heure d'option dessin je décidai de partir. Après tout j'avais déjà une réputation de sécheuse d'après Slev'.

Je ne pouvais pas rentrer chez moi, ma mère devait y être, ni aller au centre ville puisqu'en temps normal une lycéenne ne se balade pas dans les boutiques durant les heures de cours et le seul autre endroit que je connaissais était la forêt. Je marchais pendant des heures et des heures (c'est une estimation personnelle) avant d'arriver au pied du portail de la forêt.

En regardant ma montre je sus que les garçons étaient sortis de cours depuis trois quarts d'heures, comme quoi je n'avais je n'avais mis qu'un peu moins de trois heures pour faire le trajet. Ils étaient sortidms mais j'étais toujours aussi seule. C'est dire à quel point les gens me fuient, même mon garde du corps n'avais pas voulu quitter son fan-club pour faire son job et me surveiller.

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Bye bye.