7 - Des bruits dans le placard

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" OK. C'est bon, t'a gagné. II s'est passé un truc plutôt flippant hier soir. Alors voilà, durant la nuit, j'ai... j'ai entendu quelqu'un chez moi et... et... et je crois bien que cette personne est venue dans ma chambre. " lui dis-je en me tritutant les doigts, chose que je ne fais qu'en état de gêne extrême.

" Attends, t'es sérieuse, là. Tu es sûre que ce n'était pas ta mère ou ton frère ? Et puis comment tu sais qu'il est venu dans ta chambre ? Il t'a fait quelque chose ?! "

" Non. Euh ... c'est compliqué à expliquer. En tout cas ce n'était pas Sylvia ça j'en suis sûre. Elle était en bas en train de regarder la télé. Et Laurian,lui, il m'aurait nargué ou il m'aurait demandé si j'ai bien dormi. Et euh... j'ai aussi euh ... vu une ombre... dans ma chambre. "

Bien sûr je n'avais pas vraiment vu d'ombre dans ma chambre ni n'était sûre à cent pour cent qu'un inconnu avait été dans ma chambre mais j'étais sûre et certaine que quelqu'un m'avait volé mes chaussettes. C'est pour ça que j'ai légèrement modifié la vérité, parce que j'avais peur de lui parler des chaussettes. J'avais peur de lui paraître débile. C'est vrai, qui pourrait croire une histoire pour enfant à par une débile.

" Ah... Et bien, euh... s'il est venu une première fois chez toi, il reviendra sûrement ce soir. Tu veux ... que je reste avec toi ce soir ... pour le prendre en flagrant délit. " dit-il légèrement embarrassé et en se dépêchant d'ajouter un argument à cette proposition.

" T'es sérieux là ! T'étais obligé de me dire qu'il pourrait revenir ! Tu ne crois pas que je n'ai pas déjà suffisamment les nerfs. " lui répondis-je sans vraiment faire gaffe à sa proposition.

" Si, je suis très sérieux. Désolé si je t'ai paniqué plus que tu l'étais déjà, je ne voulais pas te faire peur. Ce n'était pas mon intention mais si on ne fait rien pour l'arrêter il va recommencer c'est sûr. "

" Déjà, je n'ai pas peur. " lui criais-je au visage sans vraiment en penser un seul mot. " Et je peux le prendre sur le fait toute seule. "

" T'es sûre ? Tu ne veux pas que je t'aide ? "

" Oui ! Oui, bien sûr que je suis sûre ! Je peux me débrouiller toute seule. " dis-je en haïssant mon orgueil mal placé qui a fait que j'ai perdu un protecteur face au psychopathe voleur de chaussettes.

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Durant toute la journée j'avais presque réussi à l'oublier mais dès que je pénétrai dans ma chambre tout me revint en pleine figure : le fouineur allait revenir et j'étais seule pour l'arrêter. J'aurai tellement aimé que Steven soit avec moi pour au moins me rassurer parce que là je n'avais qu'une envie, passé la nuit dehors, bien loin de l'armoire maudite.

Malgré tout j'essayais de prendre la situation en main, je n'étais peut-être pas prête à passer la nuit dans une "jungle" alors que le vent essayait d'arracher la moindre trace de végétation. Du coup je me motivai en me regardant dans le miroir pendant aue je me brossais les dents et mis un plan au point pour pouvoir attraper le rodeur. J'allais faire semblant de dormir et au moindre bruit suspect, HOP, je me ruerais dans le couloir pour le prendre sur le fait lorsqu'il voudrait me voler des chaussettes.

Mon plan ne se déroula pas vraiment comme prévu et je labandonnai complètement étant donné que je m'endormis en cinq minutes après mettre allongé sur mon matelas. Après les nuits que je m'étais faite dernièrement c'était plutôt normal que je m'écroule. Je n'avais même pas pris le temps de me glisser sous ma couette. Malgré le fait que je me sois assoupis subitement mon sommeil ne fut pas le plus calme du monde. Je me réveillai souvent à cause des grincements du parquet, du sifflement du vent et du bruit des gouttes d'eau sur ma fenêtre. Tout ce qu'il faut dans une vieille maison pour passer une bonne nuit. Mais la fatigue était plus forte que la peur et je réussissais à repartir dans le monde des rêves.

Les Fantastiques (Tome 1) - L'Ombre dans le placard.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant