6 - Disparition de chaussette

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Le lendemain matin je me sentais extrêmement fatigué comme si je n'avais pas réellement dormi, que mes cauchemars avaient été réels, et que j'avais décidé de me rendre dans un autre monde pour me battre contre des ombres informes voulant me dévorer. En gros que tous ce que j'avais rêvé c'était réellement déroulé durant la nuit.

" Mais non c'est complètement impossible. Je pense vraiment qu'à des trucs bizarres moi. " pensais-je, encore à moitié endormie, en descendant les marches pour me rendre dans la salle à manger.

Alors que je pensais que j'allais prendre tranquillement mon petit déjeuner, de préférence seule, Sylvia m'interpella dès que j'eu mis un pied dans le salon. Elle voulait que je la rejoigne dans la salle à manger pour pouvoir " discuter un peu entre mère et fille ". Ne voulant pas encore avoir à écouter toutes ses questions que je commençais à connaître par coeur du style "Alors dit-moi qu'est-ce qu'il se passe de beau dans ta vie en ce moment. ", " Tu sais ce serai bien que l'on parle plus souvent, ça nous rapprochera. " et la pire d'entre toutes " Tu sais si tu as besoin de me parler de sexualité ça ne me gênerait pas, je ne veux pas que tu te sentes perdue face à ça et que tu fasses des erreurs. Tu comprends ? ", je ressentis alors une très forte envie de sortir à l'autre bout du jardin et prendre l'air. Je me dirigeai donc vers la cuisine, pris une pomme et un paquet de gâteaux puis retournai dans l'entrée où je pris mon sac à dessin et criai " je vais dans le jardin ! ".

Je ne prêtai pas attention à son visage de merlan frit lorsque je lui dis ceci et sortis, traversai la terrasse et me dirigeai en direction de la " jungle ". Alors que cela faisait déjà quelques bonnes minutes que je m'enfonçais dans la "jungle" et que je tournais dans l'obscurité, je commençais à paniquer.

Je me sentais complètement perdue. Je commençais à penser que j'avais seulement dû rêvé du petit jardin paradisiaque et que je m'étais perdue dans cet immense jardin abandonné. Je pensais vraiment que j'étais devenue folle, comment j'aurai pu imaginer un aussi beau jardin sinon. Mais avant que je décide de m'interner en hôpital psychiatrique je revis la petite lumière douce et accueillante. C'était comme si quelqu'un avait entendu les voix dans ma tête et avait allumé la lumière pour leur donner tort, ce qui, au fond, est assez bizarre et aurai dû me mettre la puce à l'oreille.

Une fois dans le petit jardin, je gagnai la table, m'asseyais sur la chaise et m'enfermai à double tour dans ma bulle, ma seule protection contre le monde extérieur. Une fois arrivée dans le monde de mes pensées je réfléchi à ce qui c'était passé cette nuit.

Durant toute la nuit je m'étais tournée et retournée dans mon lit à cause de ces horribles ombres. A chaque fois que je me réveillais après un de ces fameux cauchemars mon coeur battait à cent à l'heure et j'éprouvais une petite frayeur. Ces petites frayeurs s'était muté en une réelle terreur lorsqu'au milieu de la nuit j'avais entendu des bruits de pas dans le couloir menant à ma chambre. Je ne pouvais plus bougée, le moindre de me sens étaient tendus, essayant de trouver la cause de ces bruits qui durant une telle nuit pouvait conduire à une nuit blanche. Je réfléchissais à tous les scénarios possibles et inimaginable.

Oh bien sûr ça pouvait tout simplement être Sylvia ou Laurian qui n'arrivaient pas à dormir mais aucun d'eux n'auraient mangé dans leur nouvelle chambre toute neuve sous peine d'un châtiment sévère de la part de Sylvia et pourtant j'avais très clairement entendu des bruits de mastications.

Après ça je n'avais pas pu m'enlever de la tête que ça pouvait être le monstre aux chaussettes qui se remplissait le bide avec mes sockets. Décidemment quelque chose de bizarre se tramait dans cette maison, j'en étais sûre. Ce n'était pas normal ce qui ...

" Salut ! "

L'alarme de mon monde se mit aussitôt en route. Apparemment quelqu'un voulait me parler. Vous vous imaginez bien que j'avais tout prévu en cas d'intrusion dans ma bulle personnelle. Du coup mon mécanisme de défense se déclencha et j'envoyai, sans vraiment m'en rendre compte, mon poing volé autour de moi pour atteindre la menace. N'est-ce pas beau tous ces réflexes !

" Hey ! Calme-toi ! " cria Steven en attrapant mon poing avant que celui-ci n'atteigne son magnifique visage.

" Oh ! Pardon ! Excuse-moi. Je suis désolée. Je ne t'avais pas vu. Je suis vraiment désolée. Je ne t'ai pas fait mal j'espère ? "

" J'avais remarqué que t'étais dans la lune. Et non ne t'inquiète pas j'ai arrêté le coup juste à temps. Au fait comment s'est passé ta première nuit à Mistreria ? "

" Euh. Et bien. Rien d'inhabituel. " répondis-je bien que je mourrais d'envie de lui dire ce qui s'était passé durant la nuit et surtout de lui parler de l'inconnu dans le couloir.

" Tu as toutes tes chaussettes ? " me demanda-t-il sur le ton de la plaisanterie et en souriant.

Mais cette question ne me fit pas rire. Au contraire, quand Steven me posa cette question, je repensai à la liste, la liste sous mon oreiller. Je filai à toute vitesse avec un simple " Je reviens dans deux secondes ", traversai tout le jardin, rentrai chez moi en trombe, montai les marches quatre à quatre, courus jusqu'à ma chambre, pris la liste, ouvris la porte de mon armoire et comptai.

Il me manquait deux paires de chaussettes. La panique me gagna : quelqu'un m'avait pris mes chaussettes. C'était peut-être Sylvia. Je descendis la rejoindre dans le salon pour lui demander si elle avait fait une razzia dans mon armoire.

" Ça va chérie ? Pourquoi tu courais comme une fo... pourquoi tu courrais tout à l'heure ? "

" Pour rien. Est-ce que tu as pris des chaussettes dans mon armoire ? "

" Non. Pourquoi ? Tu es sûre que tout va bien ? "

" Ouais. " dis-je en reprenant le chemin du jardin.

Durant tout le temps du trajet entre le manoir et le jardin "magique " je n'arrêtais pas de me demander si je devais parler des paires de chaussettes manquantes à Steven ou si je devais me taire.

" Eh ! Alix ! Ça va ? " demanda-t-il d'un ton inquiet lorsque je fus revenue sous l'arbre. " Tu sais s'il y a quelque chose qui ne va pas tu peux me le dire. "

Oh et puis zut ! Il faut que je lui dise et tant pis s'il me prend pour une tarée. Il y avait eu quelqu'un chez moi, j'en était sûre. Et cette personne avait été dans ma chambre. Pendant que je dormais. J'ai le droit d'avoir peur, non ?, un type est venu dans ma chambre la nuit et m'a pris mes chaussettes. Y'a que les psychopathes pour faire ça, il y avait eu un psychopathe dans ma chambre. C'était décidé, j'allais tout lui dire.

*****

Alors d'après vous Alix a-t-elle raison de s'inquiéter ou bien est-elle juste parano ? Et Steven, comment va-t-il réagir à cette bombe atomique ?

N'hésitez pas à me dire ce que vous avez pensé de ce chapitre et à me laisser tout plein de commentaires.

Les Fantastiques (Tome 1) - L'Ombre dans le placard.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant