33 - Le jardin salvateur

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Laurian se tut, admiratif. Jamais il ne m'avait vu aussi sûre de moi - surtout pas dans ce genre de situation -. Du coup il fit ce que je lui demandais.

On courût, descendîmes les escaliers quatre à quatre et se dirigeâmes vers le jardin.

« Continu de courir, j'arrive ! » lui criais-je pendant que je fermais la porte à double tour - on ne sait jamais -.

Une fois la porte verrouillée, je rattrapai Laurian et l'entraînai vers le jardin. On avait la peur au ventre, des brindilles nous griffaient les chevilles, les herbes fouettaient nos cuisses et les pierres invisibles dans la nuit noires nous faisaient trébucher.

Tandis que Laurian se relevait pour la énième fois je regardais derrière moi - encore pour la énième fois - et vis comme une ombre, fugace qui nous suivait.

« Merde ! Accélère Laurian on est suivi ! »

J'avais mal aux jambes, j'avais peur et je sentais l'espoir d'atteindre le jardin avant ce qui nous suivais disparaître au fil de nos foulées. J'étais à bout de force et alors que j'allais m'écrouler je vis enfin la lumière des fées indiquant le jardin magique, protégé des forces maléfiques.

« Laurian je sais que tu ne vois pas ce que je vois mais va jusqu'à l'arbre et ne bouge plus ! »

« Quoi ?! Mais t'es tarée ! Si on s'arrête de courir ils vont nous rattraper ! »

« Fais-moi confiance. » l'implorais-je du regard. « Là-bas on sera en sécurité. »

Il n'était pas rassuré mais obéit. Je crûs plusieurs fois qu'il allait piquer une crise et détaler en courant hors de la zone protégée.

Je reprenais doucement mon souffle, attendant de voir la barrière fonctionner avant de réfléchir à la suite. Laurian poussa un cris en voyant notre poursuivant sortir des bois. Je le retins par les épaules, le priant de se calmer et de ne pas bouger.

Je pensais que l'intrus serai arrêter par la magie des lieux mais changeai d'avis en voyant son visage. Je le connaissais ! Je l'avais dessiné la première fois que j'étais venu ici. Le satyre qui courait, apeuré et déterminé. J'avis dessiné une scène du futur ! Mais bon plus rien ne m'étonnais.

Slev' parvint enfin à arriver jusqu'à nous, juste avant que de nouveaux zombies ne se pointent, eux par contre furent stoppés à quelques mètres de nous.

Slev' me prit dans ses bras en me répétant encore et encore qu'il était super content que j'aille bien, mais qu'il avait eu très peur. Laurian lui était au bord de la crise de nerf.

« Sylvester ! Mais qu'est-ce que tu fous ici ?! Maintenant Alix tu vas m'expliquer ! »

« OK mais je ne suis pas sûre que tu vas me croire. » dis-je avant de prendre mon souffle et de commencer mon récit. « Sylvester s'appelle en réalité Slev'. La première fois que je l'ai vu il m'a annoncé que je suis une Fantastique et depuis il veille sur moi. C'est pour ça qu'il est là. Un Fantastique c'est quelqu'un aillant des dons liés à son imagination et voyant la magie et tous ce qui lui as trait. Pour moi Slev', Sylvester, est un satyre alors que pour toi c'est un garçon comme les autres. Toi tu es un Iaque Nec Per, un « imbécile d'adulte qui ne croit plus en rien », oui ce n'est pas logique vu que tu es encore un ado mais c'est comme ça. Ce que tu as vu dans le placard c'est la Force, une entité maléfique qui aspire toutes émotions positives. Les zombies, c'étaient pour moi. C'est ma plus grande peur - même si là je pense changer - et donc elle les a fait apparaître pour me déstabiliser. Là je vais appeler Steven parce que je ne pense pas réussir seule à la détruire. Et oui Steven aussi est un Fantastique. »

J'avais tout sorti d'une traite, sans reprendre mon souffle. Maintenant j'attendais sa réaction. Je savais qu'il aurait du mal à tout accepter et je ne lui demandais pas de le faire tout de suite. Mais là ... ouah c'est vraiment un crétin.

« Mais bien sûr et moi je suis Catwoman. Tu vas me prendre pour un con encore longtemps. Tes délires de malade mentale c'est n'importe quoi ! »

Alors que j'allais lui sortir une sacrée bonne répartie du style d'aller se faire cuire un œuf et lui rappeler que les zombies ce n'était pas moi qui les avait inventés, la lumière des fées d'éteignit durant à peine deux petites secondes. Durant ces deux toutes petites secondes les zombies progressèrent d'un mètre à l'intérieur de la limite protectrice.

*****

Salut.

Alors comme d'habitude : n'hésitez pas à laisser des commentaires et tous pleins de petites étoiles.

Et bonne rentrée (oui je sais je suis méchante)

Bye bye.

Les Fantastiques (Tome 1) - L'Ombre dans le placard.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant