Les Fantastiques (Tome 1) - L'Ombre dans le placard.

21 - La Force

Précédemment : Je fus ramenée à la réalité lorsque le vieux satyre évoqua la Force Maléfique.

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Je l'avais presque oublié cette force qui devait faire de moi la sauveuse du Monde Magique et qui était la cause de ma venue ici.

J'étais heureuse jusque-là. J'avais eu des réponses sur ma différence et avais pu découvrir ce monde merveilleux.

Mais là ma joie retombait à moins dix. Je venais de réaliser que je devais vaincre une force maléfique qui mettait en péril tout un monde.

Moi, Alix. Moi, qui n'avais même pas pu sauver mon poisson de la noyade. Moi, qui n'arrivais même pas à me protéger des remarques acerbes des autres.

Je devais protéger des fées, des sirènes, des satyres, des lutins et des griffons d'une force qui me dépasse complètement.

Ils ne sont pas sortis de l'auberge ça c'est sûr.

En plus le Vieux - c'est comme ça que l'on a surnommé le satyre du Conseil - nous a décrit ce qu'ils savent déjà sur elle. C'est-à-dire ce que les soldats survivants avaient pu leur dire.

Cette force n'avait pas de forme précise. Elle pouvait se changer en n'importe qu'elle personne / objet / chose. Et elle vidait tous les sentiments heureux de ses victimes.

Steven et moi nous regardèrent aussitôt le discours du Vieux terminé. Je connaissais quelqu'un, une ombre qui se transformait en toutes les plus grandes peurs de ses victimes et terrifiait ceux-ci au point de les paralyser.

Steven me l'avait décrite mais il c'était trompé de créature, ou plutôt les avait mixés. Slev' était celle qui mangeait les chaussettes et la Force paralysait les enfants.

" Est-ce que vous savez si elle ne s'attaque qu'aux créatures magiques ? " demandai-je au Vieux.

" Nous n'en avons pas la certitude. "

" Et est-ce qu'elle pourrait attaquer des enfants ? Humain je veux dire. " me devança Steven.

" Sûrement. Elle aspire les sentiments de joie et les enfants en sont remplis. "

Nous nous regardâmes une nouvelle fois et pensâmes à la même chose : si la Force attaquait les créatures jusqu'à ce que mort s'en suive pourquoi fuyait-elle alors que les enfants vivaient toujours ?

Le Vieux voyant que nous savions peut-être des choses que nous osions dire, il nous amena à l'écart, dans une zone un peu plus cosy. Une pierre plate servait de table basse et un tapis de mousse recouvrait le sol.

Nous prîmes place autour de la pierre et des regards plein d'espoir, de confiance et de curiosité se tournèrent vers Steven et moi.

" Vous semblez savoir des choses que nous ignorons. " nous dit le Vieux pour nous faire parler.

Je regardai Steven et il comprit qu'il devait raconter l'histoire du " Monstre aux chaussettes " qui du coup n'était plus vraiment " aux chaussettes ".

Une fois son histoire fini le Vieux nous regardait, le regard vide, et l'orgueil de Slev' semblait blessé.

" J'y crois pas que vous pensiez que c'était moi. OK j'ai tendance à me fournir là-bas mais jamais je ne m'attaquerai à des humains et encore moins à des enfants. "

Tandis que je me répandais en excuse le Vieux ne disait toujours rien. C'est seulement au bout de quelques minutes qu'il dit d'une voix triste :

" Mes pauvres enfants la situation est bien pire que je le craignais. "

Slev', Steven et moi nous regardâmes apeurés.

Cette créature est-elle si forte que ça ? Est-ce que ce monde va vraiment disparaître ?

Cela ne faisait pas longtemps que je le connaissais mais je m'y étais habituée et je ne voulais pas le voir mourrir. Je voulais me battre, le défendre.

Mais comment ? Je ne suis qu'une ado. Comment je pourrais vaincre une force surpuissante ?

Le Vieux mis fin à ce tourbillon de question qui se déchainait dans ma tête.

" Elle semble vouloir votre monde mais quelque chose l'en empêche. "

Oui ! Ça veut dire qu'on a peut-être une chance.

" Pourtant elle ne va pas tarder à réussir. "

OK je n'ai rien dit, retour en position foetale.

" Alix tu as dit être paralysée quand tu as ouvert la porte du placard. Qu'est-ce qui t'as fait reprendre conscience ? "

" Euh... j'en sais rien. Je me suis dit que je devais réagir. Que je devais bouger pour échapper au monstre. "

" Hey ! Je suis pas un monstre ! "

Personne ne fit attention à Slev' qui continuait à vociférer que c'était vraiment une injustice qu'on le confonde avec la Force et le Vieux continua de chercher une explication.

" Donc tu as eu assez de volonté pour passer outre la peur. Mmmh intéressant. Et pour les enfants ? "

" La peur s'est arrêté quand leurs parents sont apparus pour les aider. " répondit Steven.

" Ce n'ai pas cohérent. Tu as pu bougée toute seule mais pas eux. "

" J'ai peut-être une explication pour ça. " intervins-je. " Mon instinct de Fantastique m'a déjà permis de surmonter des situations où j'étais apeurée. "

*****

Alors d'après vous qu'elle autre surprise réserve la nature de Fantastique ? Et pour la Force, que cherche-t-elle réellement ?

N'hésitez-pas à me dire ce que vous avez pensé de ce chapitre et à laisser des commentaires.

Bisous bisous mes petits lutins.