Chapitre 8

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Audio: Loin de Maître Gims
Photo: Madison Beer, alias Myk (vous comprendrez le petit air durant le chapitre... )
Encore une fois, la musique n'est pas en rapport avec l'histoire, alors pas obliger de l'écouter! Je mets simplement la chanson qui joue dans mes oreilles au moment où je publie ce chapitre:)
Bonne lecture !
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Je me retire de la bulle dans laquelle nous sommes liés. Ses mains se relâchent, me laissant assez de force pour me détacher de cette étreinte.

Je m'impressionne chaque jour un peu plus. Le problème avec William, c'est que je ne veux vraiment pas me presser. Il y a eu les premières heures de notre relation qui ont été trop intenses. Je ne peux pas vivre dans une ambiance comme celle qu'il a créée, sur une longue durée. Je vais bien l'avertir de ce que comprends notre amitié. Parce que je ne veux pas couper les ponts, je viens d'arriver et je n'ai pas intérêts à déjà me chercher des emmerdes.  Et puis je ne crois pas que Will m'aime déjà trop pour être incapable de se passer de moi et ma petite personne.

Je me dirige vers la porte et me retourne vers lui. Les yeux clos, il se passe la main dans les cheveux pour replacer un nombre x de couettes désordonnées. Quand il pose sont regard sur moi, il ne retient pas le léger sourire qui désirait habiter ses lèvres.

- Pourquoi tu souris comme ça William.

- Déjà, change de ton, tu m'agresses. Et puis depuis quand je ne peux plus sourire? On ne m'en avait pas averti! Suis-je réduis à ce sempiternel état de déprime? Où pourrais-je, un jour, retrouver la joie de vivre qui a jadis fait battre mon cœur.

Je ne sais réellement pas d'où il me sort ces phrases. Serait-ce un nouveau lui? Plus intelligent ?

- T'en as d'autres des « toutes faites » comme ça?

- Non, merde. J'avais tout misé sur celles-ci. Ça ne t'as pas plu?

- Justement, il est là le problème. J'ai adoré.

Fermant les yeux, je passe ma main sur mes paupières avant de pincer le haut de mon nez en soupirant. J'ai beau vouloir rester amicalement liée à lui, je ne peux pas m'empêcher de le regarder avec envie. Vaut mieux pour moi de rester à jeun de son image! Mais quelle bonne idée! Je vais jeûner de William. Ne plus le regarder ni lui parler ni le toucher. Tout un plan.

Je relève un peu la tête en ouvrant les yeux, mais je m'obstine à conserver le regard ailleurs. Je crois qu'avec un peu –beaucoup– de volonté, je peux réussir...

Laissant de côté mes pensées profondes, je réactive ma fonction auditive. En fait, j'ai juste reporter ma concentration, du moins ce qui en reste, sur ses paroles.

- ... n'est ce pas?

- Hum, oui.

- Ah oui?

- Oui?

- Parfait à demain.

- Demain? Qu'est ce qu'il y a demain?

- Tu le verras en temps et lieu. Prochaine fois, écoute-moi quand je parle.

Je me permets un dernier regard vers lui avant la privation extrême pour qu'il ait une dernière image de mon regard de tueuse. J'aurais dû écraser mon orgueil et lui demander de répéter. Je n'aime pas ma position. Je n'ai pas l'avantage de la préparation. Il a bien vu que je ne l'écoutais pas, merde! C'est presque un abus de confiance quand on y pense. J'y vais peut-être légèrement trop intensément, mais il m'a fait un coup bas!

Bon. Maintenant action!

Je prends mon élan et viens lui mettre une pichnotte en plein front. Méchant garçon!

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