Ultimement.

Chapitre 13

Bien le bonjour!
En media: l'image que j'ai de Lory, ainsi que la nouvelle chanson de Madison Beer que je vois comme Myk!
Bonne lecture!
Ps: peut-être juste relire la fin du chapitre 12 pour bien se remettre dans l'ambiance...
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Dire que j'ai simplement eu peur est un euphémisme. Côté subtilité, je peux sûrement y apporter quelques ajustements parce que la tactique de ne pas me faire remarquer est tombée à l'eau au moment où le cri caractéristiquement aiguë provenant de mon profond intérieur s'est libéré.

Je me retourne et reste surprise sur un long temps. Je ne m'attendais réellement pas à rencontrer cette personne. Ça étant la dame de l'accueil de l'université. Celle de l'autre jour dont je ne me souviens pas du nom.

Elle a l'air si heureuse de me voir que j'en suis presque mal à laise. Je lui aurais bien fait signe de se pencher pour protéger mon camouflage, mais je la vois difficilement s'accroupir derrière les cèdres lorsque j'observe avec un peu plus d'attention le tissu de sa jupe en cuir.

Je me résous alors à sortir de ma cachette improvisée.

- Bonjour, Mykayla!

- Comment allez-vous?

- On ne peut mieux. Je ne m'attendais pas à te croiser ce matin, considérant le fait que les cours ne commencent qu'à midi! Je croyais tu aurais profité de ce temps pour faire la grasse matinée.

- Non, il se trouve que je cohabite avec un groupe de mâles plutôt adeptes du lever du soleil. Ce n'est pas toujours évident de gérer le son des casseroles le matin.

- J'imagine. Et tu es la seule fille?

Je sentais un certain jugement de sa part envers ma décision de rester dans cette résidence malgré cela.  

- Effectivement, je suis la seule. Mais je survis, ne vous inquiétez pas pour moi. 

- Je vous souhaite une belle année Mykayla. Par contre, tant qu'à être ici, aussi bien vous proposer la petite visite prévue!

- J'aimerais vraiment, mais mon ami Charles va me rejoindre très bientôt. Il devrait d'ailleurs déjà être de retour.

- D'accord. Je comprends.

La présence de déception est bien distinguable dans sa voix. Je crois qu'elle tenait fortement à m'offrir ce service.  Mais je dois admettre qu'entre elle et Charlo, j'ai une légère, vraiment infime, préférence pour mon ami. Elle me fait un petit signe d'au revoir et j'avoue que je me sens mal en quelque sorte. Cette femme fait preuve d'une gentillesse rare pour le milieu et en refusant celle-ci, je l'incite à ne plus la proposer.

Mais je ne peux rien faire de plus alors je ne dois pas me casser la tête.

Peut-être étais-je trop concentrée dans mes pensées, mais chose certaine, je n'ai pas entendu Charles arriver derrière moi. Une main sur mon épaule –un sursaut au passage– m'indique sa présence.

- Prête?

- Pourquoi as-tu mis si long?

- Pourquoi William m'a-t-il soumis à un interrogatoire complet ?

- Je vois...Je ne sais pas. Je suggère la simple curiosité?

- On va s'en tenir à ça, j'ai l'impression.

- T'as tout compris !

Il rit, trop amèrement à mon goût, mais je ne peux rien lui reprocher puisque je n'ai rien non plus à lui expliquer.