Une semaine et demie

Chapitre 10

Marinette repensait aux derniers événements. Elle s'était rendu compte que Chat Noir et elle avaient été hypnotisés et contrôlés par le Cinéaste, mais le fait qu'ils se soient soudainement désenvoûter lui échappait complètement. Elle avait beau faire défiler la scène encore et encore, elle ne comprenait pas ce qu'il s'était passé. Leur ennemi avait en effet relâché l'attention en voyant Chat Noir jouer la scène de la demande en mariage, mais il n'avait pas pour autant annuler le sort. Elle se tourna distraitement vers Tikki pour demander à son kwami ce qui avait bien pu se passer lors de cet affrontement. Et la réponse de la petite créature ne fut pas vraiment ce à quoi Marinette s'attendait...

- Il y a une explication, commença Tikki en détournant le regard pour ne pas avoir à faire face à Marinette. Je pense savoir ce qui vous a sorti d'affaire Chat et toi, mais je n'en suis pas totalement sûre.

Marinette demanda alors à Tikki d'être plus précise. Mais si elle se trompait, cela pourrait toujours l'éclairer un peu plus que de ne rien savoir. Il s'était forcément passé quelque chose, elle le savait. Mais Tikki craignait cette conversation. Depuis leur rencontre, le kwami de la chance avait analysé la relation entre la Ladybug et le Chat Noir du XXIème, et au vu de la situation actuelle, elle ne savait pas si c'était le bon moment pour dévoiler un secret qu'elle avait soigneusement gardé pour elle. Et si Marinette n'était pas prête ? Et si elle paniquait de nouveau ? Et si cette nouvelle information d'une telle importance était de trop pour la jeune fille. Tikki était effrayée par cette révélation. Mais elle n'avait pas le choix, c'était la seule explication à l'annulation du sort, et Marinette devait le savoir.

- Je te préviens, commença-t-elle, tu ne vas sans doute pas aimer ce que j'ai à te dire...

Adrien s'était posé les mêmes questions, il n'avait aucune idée non plus de ce qui les avait sauvé. Mais même en demandant des renseignements à son kwami, il n'avait pas obtenu la moindre réponse. Mais au vu de l'agacement du jeune homme, Plagg lui promit de l'emmener le lendemain chez le grand gardien qui, lui, saura tout. Ils convinrent donc de s'y rendre dès le matin, puisque les cours ne commençaient qu'à dix heures.

Les deux héros s'endormirent avec des pensées très différentes dans la tête, mais avec la même boule au ventre. Adrien appréhendait sa première rencontre avec celui qui l'avait choisi pour devenir un des héros masqués. Marinette, quant à elle, redoutait sa prochaine entrevue avec son partenaire. Devrait-elle lui dire ce qu'elle venait d'apprendre, ou faire comme si de rien n'était ?

Lundi

Adrien s'était préparé comme tous les jours, pour aller en cours à huit heures. Il avait prétexté, auprès de Nathalie, que Nino et lui devaient se rejoindre à la bibliothèque de l'établissement pour préparer un travail. Il commença à marcher en direction du collège pour ne pas attirer l'attention de son garde du corps et de l'assistante de son père. Une fois la limousine hors du champ de vision, Adrien se précipita vers la rue que Plagg lui avait initialement indiquée. Il laissa son kwami sortir la tête de sa veste pour continuer à le guider jusqu'à l'appartement de Maître Fu.

Une fois devant la porte, Adrien souffla un instant pour évacuer le stress et paraître le plus serein possible, mais à l'instant où il s'apprêtait à ouvrir la porte, son kwami vola devant son nez en lui criant d'arrêter et de ne pas faire le moindre bruit. Le jeune homme fut alors surpris, puisque c'était Plagg lui même qui avait émis l'idée de se rendre chez son maître, mais il lui fit confiance et se tut.

- Bon, tu m'attends là, j'en ai pour une seconde. dit Plagg sur un ton plus sérieux. Tu ne bouges pas, je reviens te chercher.

Adrien n'eu pas le temps de protester que le kwami passa au travers de la porte. Il n'avait encore jamais vu Plagg aussi sérieux et alerté par quoique ce soit. Il entendit très vite un son provenir de l'autre côté de la porte, comme quelqu'un de choquer qui s'écriait "Quoi ?" suite à un étonnement. Il crut également distinguer des bruits de pas, des pas rapides, légers, mais précipités. Plagg ressortit quelques secondes plus tard en assurant à Adrien qu'il pouvait rentrer.