Une semaine et demie

Chapitre 18

Hey tout le monde !

Petite précision pour ce chapitre : gardez bien en tête que ce sont des collégiens, et donc, des gamins. Ils sautent vite sur les conclusions et même si ça peut paraitre étrange, ils vont chercher loin très rapidement XD.

J'avais l'impression de les avoir fait un peu plus matures dans les chapitres d'avant, donc je préfère préciser 😂..

Sur ce, bonne lecture !

Vendredi

Devant le collège, Alya attendait ses deux meilleurs amis. Elle savait que Nino allait avoir du retard pour une raison familiale, mais tant pis, elle n'en pouvait plus d'attendre. Adrien et Marinette devaient savoir.

Enfin, surtout Marinette. Elle adorait Adrien, mais elle aurait pu se passer de le lui dire. Surtout parce que ce serait son chéri qui aurait rapidement vendu la mèche. Elle était d'ailleurs très étonnée que ce ne soit pas déjà fait.

Il fallait dire que dernièrement, leur monde à tous les deux tournaient plus autour des deux "idiots aveugles", comme elle aimait les appeler, qu'autour de son couple fraîchement formé.

Car même si Marinette n'avait semblé voir que la "mission Adrinette" derrière les duos formés mercredi dans la maison hantée, ça n'était pas moins resté une très bonne excuse pour permettre à Nino de commencer à se déclarer officiellement, et de laisser Alya faire le reste. Certes, ça avait été rapide, mais ils savaient très bien tous les deux où l'autre voulait en venir, et ce depuis un bon moment. Ce fut donc sans la moindre pression qu'Alya s'approcha de Nino au beau milieu de sa phrase et qu'il n'eut plus qu'à franchir ces derniers petits centimètres pour sceller leur amour.

Juste avant qu'un faux akumatisé très étonné ne les surprenne.

Il leur avait ensuite suffit d'un regard pour se mettre d'accord : cette sortie pouvait être le moyen de rapprocher les deux autres tourtereaux, et leur annoncer la nouvelle ne ferait que les focaliser sur autre chose que leur relation. Il fallait donc attendre.

Cela faisait deux jours, et c'était déjà trop. Alors Alya comptait bien tout leur dire.

Mais elle comprit rapidement que les retardataires de toujours avaient repris leurs "bonnes" vieilles habitudes. Ce ne fut qu'une minute et trente secondes avant la sonnerie que Marinette arriva. Son dos courbé et ses cernes inhumainement creusées parlèrent pour elle : ce n'était toujours pas le moment.

Alya se préoccupa donc de son amie au lieu de crier sa joie. Ce n'était pas un problème en soit, elle aimait Marinette de tout son cœur et acceptait volontiers de remettre l'annonce à un moment plus propice pour elle, mais elle était forcément déçue.

Déçue et inquiète. La bleutée lui avait à peine dit bonjour sans même tourner la tête. Il n'y avait pas une once de méchanceté dans ce geste, mais elle agissait comme un zombie contrôlé par un supervilain. L'enquêtrice en herbe vérifia sur les réseaux sociaux si ce manque d'engouement à la vie avait une cause magique, mais de toutes évidences Paris se portait à merveille. Elle n'aurait même pas su dire si elle en était rassurée ou non.

Une fois assises et devant leur professeur, Alya continua d'interroger Marinette, mais la demoiselle - ou du moins le corps sans âme qui lui restait - ne voulait rien dire, à part qu'elle avait mal dormis.

— Désolée ma grande, mais il va falloir faire mieux comme excuse cette fois-ci, ou au moins me dire ce qui te met dans cet état ! Tu étais en pleine forme hier ! Il s'est forcément passé quelque chose !

Cette fois ci, la réponse fut un crâne à couette plaquée sur le bureau. Elle ne dormait pas, les yeux reliés à cette tête étaient ouverts, mais elle ne disait toujours rien.