Pourquoi est ce que mon corps a eu une réaction de rejet pareil? Est ce que l'incident de l'hôtel m'a affectée plus que je ne l'aurai imaginé?Je mets de nouveaux draps qui sentent le propre, m'allonge et m'endors aussitôt.
Je suis réveillée par mon téléphone. Ce n'est pas à cause de l'alarme, on est samedi, mais par un message. Je regarde l'heure, il est 7h30 du matin. Je lis le message et sans surprise c'est Jo.
"Qu'est ce que tu fais aujourd'hui? J'ai du nouveau pour l'enquête."
Mais quel bourreau de travail! Comment trouve t-il le temps t'avoir autant de conquête?
"Rien de prévu, où es-tu?"
Mon téléphone sonne, je réponds d'une voix encore faible.
- Allô?
- Oh tu as une petite voix, ça va? Je te réveille peut être?
- Sans blague tu as vu l'heure? On est samedi!
- Oui, c'est vrai... Et sinon, ça te dirait de me rejoindre pour un petit déjeuné? C'est moi qui invite.
- J'arrive, dis-je en rigolant, il sait vraiment s'y prendre avec moi.
- Okay, je t'attends à l'endroit habituel.
A peine eu t-il terminé sa phrase qu'il raccroche, je le reconnais bien là.
Je m'habille vite fait et pars le rejoindre à notre café favori.
Je le retrouve facilement installé à la terrasse avec sa gueule d'amour qui fait chavirer tous les cœurs. Quand il m'aperçoit, il me sourit et me fait signe de le rejoindre, notre petit déjeuné habituel déjà servi sur la table.
- Alors ça va mieux depuis hier?
- Oui mais si tu ne veux pas que ça reparte en sucette, évite le sujet.
Il me fait son sourire de tombeur en levant les mains en l'air.
- Tu me disais que tu avais du nouveau?
- Oui, Carie, la secrétaire m'a téléphoné. On s'est vu hier soir et elle m'a expliqué qu'elle était resté en contacte avec Julie, la fille qu'a virée Tristan.
- Tu veux dire Nancy, la petite brune de secrétaire à l'air revêche! Tu ne retiens même pas le prénom de ta conquête de la veille...
- Oui, oui, Nancy, et non, on a pas couché ensemble, juste dîner! Enfin bref, elle m'a appris une information intéressante.
Il marque une pause buvant une gorgée de son café. Je m'impatiente, je sais qu'il le fait exprès.
- Je t'écoute.
- Et bien figure toi que Julie est partie vivre en Italie! J'ai vérifié et s'est bien la vérité.
- Donc ça ne peut pas être elle, notre harceleuse.
- Tu as tout compris.
- Du coup on repart à la case départ...
- Et non détrompe toi. Catherine, une autre des secrétaires, m'a dit que Julie voyait quelqu'un d'autre des bureaux. Ils sortaient plus ou moins ensemble.
- Catherine? Mais c'est qui elle? Comment as-tu fait pour qu'elle te parle?
- Elle travaille au poste à côté de celui de Nancy, elle était de dos quand on est sorti du bureau de Tristan, tu n'es vraiment pas assez attentive!
- Excuse moi de ne pas draguer tout ce qui porte une jupe.
- Et donc, Catherine était présente aussi hier soir... une femme charmante malgré ses kilos en trop.
- T'es pas croyable! Tu as eu le nom du petit copain cocu?
- Oui, me dit-il avec un sourire triomphant. Il s'appelle Damien Lefabre, il est informaticien.
- Super, une piste!
- En effet, et tu sais quoi? Il travaille aujourd'hui.
- Okay, je sais où tu veux en venir. Tu t'ais dit qu'il se confirait plus facilement à une femme. C'est pour ça que tu m'as réveillée bien trop tôt pour un samedi, n'est ce pas?
- Je savais bien que je pouvais compter sur toi!
On part pour le building. Sur le chemin il me fait un topo sur ce que je vais devoir faire. Il est 9 heure, un samedi matin et l'immeuble de Tristan Renand est comme une ruche remplie d'abeilles travailleuses.
Jo part rejoindre le bureau de son ami pendant qu'on m'indique l'étage informatique, ainsi que le poste du fameux Damien, notre nouveau suspect. Ce dernier est, comme tous ses collègues de l'étage, obnubilé par son écran et ne me voit même pas approcher. Je prends mon air le plus naïf avant de l'apostropher.
- Bonjour Monsieur Lefabre, je suis Fauve Brieux, lui dis-je en lui tendant une main accueillante.
Il se tourne enfin et me serre la main.
- Bon...bonjour, que puis-je faire pour vous Madame?
- Je vous en prie, vous pouvez m'appeler Fauve.
Je lui fais mon plus beau sourire, essayant de le rendre moins nerveux.
- D'accord Fauve, moi c'est Damien.
Il me sourit timidement, je pense que mon stratagème a fonctionné.
- Je suis nouvelle dans l'entreprise. Je suis aux ressources humaines. Et je m'intéresse au cas de Mademoiselle Julie Van Kroh. J'ai entendu dire que vous pourriez m'aider à éclaircir certains points?
Son visage s'assombrit au nom de son ex-copine.
- Vous m'en diriez tant... je ne pense pas vous être d'une quelconque aide. Julie et moi n'avons plus rien avoir l'un avec l'autre.
Il semble se refermer, il faut que je trouve quelque chose.
- S'il vous plait Damien, je vous l'ai dit je suis nouvelle ici. On m'a demandée de vérifier son dossier au lieu de faire un travail réellement productif et vous êtes le seul à pouvoir m'aider!
La jeune damoiselle en détresse fait son petit effet, il a l'air de mordre à l'hameçon. J'insiste encore.
- On pourrait déjeuner ensemble ce midi, je ne connais pas beaucoup de monde encore et je n'ai personne avec qui manger. On pourrait discuter du dossier en mangeant? A moins que vous auriez quelque chose d'autre de prévu pour ce midi?
J'exquise un sourire timide et s'est dans la poche!
En média: Damien Lefabre
L'enquête continue et nous avons un nouveau suspect, quel est votre verdict?
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L'amour?... Non merci.
Romance"Je ne comprends pas. Il me semble pourtant que je suis une jeune femme tout ce qu'il y a de plus normale, alors pourquoi ne puis-je pas tombée amoureuse ? Ce n'est pas faute d'avoir essayé à de nombreuses reprises depuis que je suis gamine. D'ail...