Chapitre 27

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Je suis coupée dans mon mouvement par la sonnerie de mon téléphone. J'ai oublié de couper la sonnerie. Je regarde mon écran et le visage de Sandy apparaît.

Je n'ai pas le temps de décrocher qu'une douleur fulgurante envahie l'arrière de mon crane. Sous le choc, ma vision se trouble et je sens mon corps vaciller. Une paire de main inconnue m'attrape et me tire en arrière. J'ai juste le temps de comprendre qu'on m'emmène à l'intérieur d'une voiture avant de sombrer dans le néant.





Comment ai-je pu me faire avoir comme ça, telle une débutante? Je rage contre moi-même. Trop distraite dernièrement par mes problèmes personnels, j'ai oublié l'une des principales règles de filature: se faire discret et donc, mettre son téléphone sur silencieux! Non seulement je me suis faite repérée mais en plus, trop accaparée par mon téléphone, je n'ai pas vu la menace arriver. Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même.

Bon, je récapitule. J'ai croisé le fameux Simon en suivant Roxane que je suspecte toujours un peu. La belle a beau plaider pour son innocence, je ne lui fais pas confiance. Mon doute ne repose pas sur le fait qu'elle ait déjà goûté au touché sensuel de mon homme, mais plutôt sur ses aptitudes de manipulatrice et d'ancienne arnaqueuse. En filant l'homme au costume, je me suis faite assommée et enlevée. Je suis maintenant dans le pétrin, mains et pieds liés, allongée sur le sol de ce que je qualifierais d'usine désaffectée.

Je balaye du regard l'endroit pour la énième fois depuis que j'ai repris connaissance il y a au moins quinze bonnes minutes. Personne. Je vois des fenêtres en hauteur qui n'ont plus de vitre, des escaliers qui pourraient éventuellement m'y mener. Il y a aussi de longs câbles d'acier emmêlés d'où est suspendu un crochet, des bidons vides de je ne sais quelle substance, des éclats de verre provenant de bouteilles de bière, des dizaines de mégots de cigarette et comble du bonheur une seringue délaissée.

 Il y a aussi de longs câbles d'acier emmêlés d'où est suspendu un crochet, des bidons vides de je ne sais quelle substance, des éclats de verre provenant de bouteilles de bière, des dizaines de mégots de cigarette et comble du bonheur une seringu...

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J'entends un grincement de vieille porte rouillée digne d'un film d'horreur et des pas qui résonnent dans le grand espace abandonné, désormais vide.

- Mais enfin Monsieur Delorme, j'ai toujours fait tout ce que vous m'avez demandé. Je vous demande à mon tour de l'aide. Je... non, non, attendez, ne raccrochez pas! C'est pas possible, il ne peut pas avoir raccroché, qu'est ce que je vais bien pouvoir faire?

Instinctivement, je referme les yeux, faisant mine d'être encore inconsciente et laisse retomber mollement ma tête par terre.

- Qu'est ce que je vais faire d'elle? J'espère qu'elle n'est pas morte.

Pendant qu'il continue sa litanie d'une voix d'où transpire la panique, je l'entends faire les cents pas. J'ai bien l'impression de m'être faite enlevée par un amateur, il est donc imprévisible mais manipulable. J'ai bon espoir de m'en sortir entière.

Un détail vient de me revenir de sa conversation téléphonique. Il a appelé son interlocuteur Monsieur Delorme. Si ma mémoire est bonne, et j'en suis presque sûre, il s'agit de l'associé de l'entreprise de Roxane. Cette même entreprise qui a accusé la demoiselle de voler des informations confidentielles dans le but de les revendre à la concurrence. Par quel hasard, Simon, l'ancien amant de celle-ci, qui a mystérieusement disparu, peut t-il être en contact avec Delorme?


L'amour?... Non merci.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant