Chapitre 11

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Il me lance un regard à me damner. Me prends la main et nous retournons nous allonger, l'un emboîté dans l'autre. Ce n'est pas la premier fois que nous sommes dans une telle proximité mais la sensation n'est pas la même. Quelle position merveilleuse. Je me rendors dans la minute qui suit.


Le lendemain matin, je le retrouve dans ma cuisine, en train de préparer le petit déjeuné. Il reçoit un message et fait une grimace en le lissant. Une mauvaise nouvelle à tous les coups.

- Qu'est ce qu'il y a?

- Bonjour. C'est Tristan. Il m'a annoncé tout à l'heure que sa femme a retrouvé son petit chien adoré mort ce matin dans leur jardin. Cette histoire prend trop d'ampleur, je lui ai dit de mettre la police au courant cette fois. La violence des actes escalade et le harceleur était chez eux. C'est trop dangereux. Mais il ne veut toujours pas comprendre. Il veut tenir sa femme dans l'ignorance au sujet de sa liaison avec la secrétaire.

- C'est pas vrai! Je ne pense pas Damien capable de commettre un tel acte... en même temps, je pense être mal placée pour deviner ce que les gens cachent.

Il m'attire à lui et m'embrasse la tempe.

- Ne dis pas ça, je te fais confiance sur ce coup. C'est juste que tu as du mal à cerner les hommes qui t'entourent dans ton intimité.

- Okay, si tu le dis. Bon, il faut que je me dépêche si je ne veux pas être en retard.

- Et tu penses aller où comme ça?

- On a une enquête à boucler le plus rapidement possible, je te rappelle. Je ne suis pas en sucre, je t'assure que je peux aller travailler.

- Dis celle qui s'est effondrée dans mes bras pas plus tard que la veille et qui a encore la lèvre gonflée.

- Grâce à toi je me sens comme neuve et ma lèvre... je dirai juste que je me suis cognée, ça renforcera mon image de femme fragile et maladroite.

Je le vois céder devant ma petite moue suppliante.

- D'accord, mais je te préviens Fauve, je veux que tu m'envois un message au premier pas suspect, je resterai dans l'immeuble en permanence. Je ne serai jamais loin, si tu as besoin de moi, et bien... tu cris, compris? Ce n'est pas une blague, on joue à un jeu dangereux.

- J'ai bien compris et je ne compte pas prendre de risques inutiles. J'ai eu mon compte de violence pour un moment, tu peux me croire. Et je sais que tu seras là en cas de besoin, on fait une bonne équipe après tout!

Il a l'air rassuré de m'entendre le dire.


Une fois arrivée au travail, je me dirige vers l'ascenseur, comme j'en ai pris l'habitude. Le temps que les portes se referment Damien entre dans ce petit espace confiné avec moi. Et au dernier moment, une main rondelette retient les portes. Une jeune femme bien en chair et au visage gracieux entre à son tour, toute essoufflée.

- Juste à temps! J'ai bien cru que je ne l'aurai pas et que j'arriverai en retard. Ah tient, Damien! Bonjour, comment vas tu?

Le jeune homme semble dérangé par l'attention que lui prête cette femme qui peine à reprendre son souffle.

- Merci Catherine, je vais bien, et toi? Toujours secrétaire pour notre cher patron?

- Très bien, je me sens de mieux en mieux ces temps ci. Bonjour, Mademoiselle? Vous êtes?

- Bonjour, je suis Fauve, nouvelle aux ressources humaines.

- Enchantée Fauve. Je crois vous avoir déjà aperçue avec Damien, c'est toujours bien de s'intégrer rapidement.

L'amour?... Non merci.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant