"Je ne comprends pas. Il me semble pourtant que je suis une jeune femme tout ce qu'il y a de plus normale, alors pourquoi ne puis-je pas tombée amoureuse ? Ce n'est pas faute d'avoir essayé à de nombreuses reprises depuis que je suis gamine.
D'ail...
Jo appelle son contact à la police pour vérifier cette identité. Quelques minutes plus tard, nous avons la confirmation par mail qu'il est bien un hacker connu des services de police. La photo, l'âge, les compétences informatiques correspondent.
Il nous reste à avoir des preuves que l'associé est l'instigateur, le cerveau de l'opération de piratage et de vol d'information.
Simon propose son aide, ses compétences pour discriminer Roxane.
Je suis enfin à la maison, seule.
Je suis rentrée la première pendant que Jo s'occupe de Simon. Je crois qu'il va le mettre pour le moment sous la bonne garde de Raphaël. Je ne sais pas s'il a prévu de le livrer à la justice et je n'ai pas envie de savoir.
Dans l'immédiat, je ne rêve que de me prélasser dans un bain empli d'une mousse odorante.
Cette journée me laisse un goût amer dans la bouche, un goût de frustration de m'être faite surprendre par Simon, de jalousie pour le comportement protecteur de Jo envers Roxane, de colère d'avoir était mise à l'écart pendant l'interrogatoire et enfin d'appréhension de devoir à mon tour m'expliquer.
Je vais devoir donner les raisons pour lesquelles j'ai reconnu Simon sur la photo, ce qui a donné suite à ma filature ratée. Ma gorge se sert par l'émotion. J'angoisse encore une fois de devoir lui faire face.
Nous n'avons pas encore eu l'occasion d'être seuls tous les deux depuis mon enlèvement. Il m'avait semblé tellement froid et distant dans l'entrepôt. Je ne sais pas à quoi m'attendre. J'ai juste envie qu'il redevienne le Jo tendre et attentionné de notre intimité.
Je soupire en découvrant l'état de ma manche ensanglantée. Je ne me suis pas loupée avec le morceau de verre en me libérant. Mon index entaillé a définitivement tâché ma chemise d'hémoglobine. Je vais devoir m'en occuper avant de mériter mon bain.
Je sors ma trousse de premier soin et m'installe dans mon canapé. Je ne peux retenir une grimace en aspergeant mon doigt de désinfectant. Un fois la plaie nettoyée, elle est beaucoup plus petite que je pensais. Je déroule la bande de gaz que j'entortille autour de mon index. Le plus dur reste à couper cette bande récalcitrante d'une main avec ma minuscule paire de ciseaux.
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J'entends la porte d'entrée claquer, mon homme a dû rentrer. Mon hypothèse se vérifie dans la minute quand je vois apparaître ce grand brun dans mon salon. Il dépose sa veste sur le dossier du canapé et jette un œil curieux à ce que je fais.
- Tu es blessée?
- Ce n'est rien.
- Donne moi ça, je vais le faire. A ce rythme tu vas finir par te couper le doigt.
En expert des petits bobos, il défait le pansement étrange que je m'étais faite et m'en fait un nouveau réussi. Il soupire à son tour en refermant ma trousse et se retourne vers moi.
