Chapitre 7

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–    Ce qu'elle devait être jolie, s'exclama Jenna, après avoir fini de mettre sa partie du papier peint dans la pièce qui servirait de bureau.

Celui ci n'était pas des plus jolis. De vulgaires fleurs, des roses, dispersées un peu partout sur le papier, rien de bien folichon. Mais c'était le choix de Morgane, et je ne pouvais aller contre, puisque ce serait sa pièce.

–    Elle était sublime, lui répondis-je sur un ton nostalgique. Je revois encore cette fameuse robe jaune, son sourire éclatant, ses longs cheveux au vent... Elle ressemblait à un ange. Elle était un véritable rayon de soleil à elle seule...

–    Vu comme tu me la décris, il est incongru que vous ne soyez plus ensemble. Elle semble tellement parfaite, tellement bien pour toi. Je le vois dans tes yeux, tu es toujours amoureux d'elle.

–    Non, c'est faux, la coupai-je. Je suis juste nostalgique de cette époque, rien de plus.

–    A d'autres, Evans, rétorqua-t-elle. Je te connais mieux que quiconque, je sais reconnaître un regard amoureux quand j'en vois un. Tu l'aimes Parker. Tu aimes Thalia. Juste.. pourquoi ça s'est mal fini... ?

–    Ne brûle pas les étapes, petite sœur, tu le sauras bien assez tôt.







*        *

*

Je roulai, ni trop vite, ni trop lentement. Thalia regardait par la fenêtre, accoudée sur le rebord. Le soleil lui léchait la peau, rendant la vision que j'avais d'elle encore plus angélique. La musique n'avait pas l'air de la déranger. Le silence non plus. Mais plus les minutes s'écoulaient, plus je supportais mal ce silence. J'allais couper la radio, lorsque j'entendis une voix de plus dans les cœurs de la chanson. Mais ça ne venait pas de l'autoradio. Je tournai la tête vers Thalia. Elle chantait. Doucement, a peine audible. Mais cela allait me faire une bonne entrée dans la conversation.

–    Seriez-vous chanteuse, mademoiselle Jones ?

Elle se redressa d'un coup, et rougit. Elle ne pensait pas que je l'avais entendu.

–    Eh bien, puisque vous en parlez monsieur Evans, il se trouve que oui. Je... je suis musicienne à la base, le chant est venu de lui même ensuite.

–    Que jouez-vous ?

–    Du piano, répondit-elle pleine d'entrain. Et de la guitare, mais je maîtrise moins bien. J'adore jouer du piano, à n'importe quel moment de la journée ou de la nuit parfois. Moins la nuit, bien sûr, sinon je réveillerais toute la maison. Mais ça m'est arrivé plus d'une fois.

Elle souriait en regardant ses mains. Elle était donc musicienne. Et chanteuse. Une artiste à plein temps.

–    Et vous n'avez que deux petites sœurs ?

–    Oh non, s'exclama-t-elle, j'ai aussi un grand frère.

Un grand frère. Je priais intérieurement que ce frère ne vive plus chez les Jones.

–    Stephen ne vit plus à Sacramento depuis maintenant deux ans, répondit-elle à ma question silencieuse. Il est parti de la Californie pour rejoindre celle qui est devenue sa fiancée aujourd'hui, Anna.

–    Où vit-il ?

–    Los Angeles. Ça n'est pas si loin, mais j'ai rarement eu l'occasion d'aller le visiter. Je n'ai pas de voiture, c'est donc un peu compliqué. Mais il vient nous rendre visite à chaque noël avec Anna.

Tome 1 : Thalia [EN RÉECRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant