Tome 1 : Thalia [EN RÉECRITURE]

Chapitre 23

Samantha Shane. La dernière fois que j'avais vu mon amie, c'était déjà pour retrouver le numéro de Thalia. Elle était mon dernier espoir de la retrouver. Après cela, je n'aurais plus qu'à prendre ma voiture, et parcourir chaque état à sa recherche. Non que cette idée ne m'enchante, mais il y avait certainement d'autres options avant celle-ci, qui était plutôt radicale.

Lorsque nous sortîmes du Starbucks, deux « Pumpkin Spice Latte Frappuccino » et un « Expresso Mocchiato » dans les mains. Il fallait avouer que ce café était délicieux. Pour Jenna, c'était le saint Graal. Je pris donc le volant pour me diriger vers le nouvel atelier.

Chaque mois, ou presque, Sam se déplaçait, avec tout son matériel. Elle m'envoyait toujours la nouvelle adresse, lorsque je le lui demandais. J'étais habitué désormais. Nous avons atterris donc dans un nouveau garage indépendant. Mais ... quelque peu particulier. Nous étions sur un port, où d'énormes containers de toutes les couleurs étaient disposés un peu partout. Comment trouver celui de Sam ?

– Sam ? Me suis-je mis à crier, comme un idiot.

– Tu crois vraiment qu'elle va t'entendre, sombre idiot ? Lança Jenna, en levant les bras, désespérée.

Je me suis sentis ridicule, je dois l'avouer. Je pris donc mon portable et appelai mon amie.

– Ne me dis pas que tu attends comme un âne dehors, lança Sam, à peine avait-elle décroché.

– T'es drôle, toi. Ce n'est pas si simple, répondis-je. Comment trouver le tien au milieu de tous ?

Elle soupira dans le combiné, et raccrocha. Quelques instants plus tard, une petite tête se montra entre deux containers. Une tête qui ne m'était pas aussi familière.

– Venez, nous dit-elle, en faisant volte-face.

Ce n'était pas le moment de la perdre de vue. Jenna suivit. Le petit bout de femme qui venait de nous accueillir était Rebecca. Typée asiatique, de longs cheveux de jais lisses, presque pas de maquillage. Elle était fine, assez grande, et élancée. Elle ne portait que des vêtements près du corps, tels que des pantalons de cuirs moulants, comme ce jour là. Elle portait également un blouson de cuir noir, et des bottines à talons. Il ne faisait pourtant pas si froid. De dos, on aurait pu la prendre pour une espionne, telles celles que l'on peut voir dans les films.

Rebecca nous emmena donc jusqu'à un gros container bleu, un peu plus loin. Elle frappa deux coups rapides, puis un lent. Et la porte s'ouvrit. Je reconnus la chevelure immense de Sam, de longs cheveux très bouclés, très épais.

– Monsieur EVANS, s'exclama-t-elle.

– Mademoiselle SHANE répondis-je.

Nous avions gardé notre sérieux, puis elle éclata de rire en me prenant dans ses bras.

– Comment vas-tu, grande perche ? Demandai-je.

– C'est plutôt à toi qu'il faudrait demander ça, répondit-elle, un ton plus inquiet. J'avoue ne pas être habituée à t'entendre ainsi. Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?

Rebecca referma le container derrière nous, et nous découvrîmes le nouveau labo de Sam. Le container n'était pourtant pas si grand, mais les néons à l'intérieur, et les dizaines d'ordinateurs donnaient l'impression que le labo était immense. Nous étions tous sous la lumière bleue des néons, le reste était illuminé par les divers écrans.