Tome 1 : Thalia [EN RÉECRITURE]

Chapitre 22

Quelle ne fut pas ma surprise, lorsque je vis Jenna se garer en face d'un Starbucks. Je ne prenais plus de café depuis bien longtemps et elle le savait.

– Ne fais pas cette tête là, Cendrillon, fit-elle en se détachant. Il y a aussi de très bons chocolats chauds, ou du thé si vraiment tu en as envie. Mais il serait dommage de déshonorer Starbucks en ne goûtant pas son meilleur café ! Du moins, pour moi.

Elle descendit de la voiture, bien déterminée à me faire boire du café. Je soupirai, et souris. Après tout, pourquoi pas ? Cela me ferait une occasion de me vider la tête. Mais comme toujours au Starbucks, il y avait la queue, jusque dehors. Mais cela ne pas déranger Jenna le moins du monde. Mieux encore, elle semblait en avoir l'habitude.

– On va vraiment attendre pour un café ? Me lamentai-je.

– Pas un café, mais le café ! Tu n'as jamais bu, donc tu ne critiques pas je te prie.

Et ce fut le début d'une longue attente. Très longue. Trop longue. Mais bon, Jenna en était heureuse, alors pourquoi lui gâcher le plaisir.

– Quand nous ramènes-tu ton Victor, du coup ? Demandai-je souvent, voulant passer le temps.

– J'espère pouvoir vous le présenter avant Noël. Ou pendant, tout dépend de ce qui viendra en premier.

– Pendant ? Tu comptes nous amener ton petit ami à Noël ?

– Pourquoi cette indignation ? Demanda-t-elle.

– Je ne suis pas indigné, Jenna. Mais c'est une fête de famille.

– Et donc ? Je ne vois pas vraiment où est le problème, en fait.

Elle me fit sa fameuse tête qui voulait dire « tu veux vraiment un coup de boule ? ».

– Mais, il n'a pas de famille ton Victor ?

Je pris effectivement une claque sur l'épaule. Méritée.

– D'accord, d'accord, ce n'est pas exactement ce que je voulais dire. Il a forcément une famille, certes, mais cette fameuse famille aimerait sans doute que Victor soit avec eux pour Noël, non ?

– En effet, c'est pour ça que ce serait préférable avant. Mais il m'a dit que si ça n'était pas possible, qu'il réveillonnerait avec nous. Et le lendemain il repartirait chez sa famille, moi à ses côtés.

– C'est donc bien du sérieux, admis-je.

Elle sourit de toutes ses dents.

– N'est-ce pas merveilleux ? Je n'ai jamais eu une aussi belle relation que celle-ci. On s'entend bien, on se chamaille, on se taquine, mais surtout on se dit les choses ! Et puis...

Elle continua de me vanter les mérites de ce cher Victor. Leur relation était posée, fleurissante. Tout était fait pour que nos deux tourtereaux nagent dans le bonheur. Comme je les enviaient. Ils avaient tout pour être heureux. Rien ne leur était interdit. Ils étaient là l'un pour l'autre, sans compromis. Jenna avait de la chance d'être tombé sur un gentil garçon, qui lui était loyal et qui semblait vouloir soulever la terre entière pour elle.

– Oh je suis désolée, Parker, s'excusa-t-elle. Je ne voulais pas te mettre mon bonheur sous le nez ainsi, je n'ai pas réfléchis...

– Mais voyons, ne t'excuse pas, répondis-je. Tu ne vas quand même pas t'excuser d'être heureuse ne plus. Tu le mérites plus que n'importe qui. Je suis contente de te voir ainsi.