Chapitre 16

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Le mois de Décembre arrivait à grand pas. Encore une journée et nous y serions. Tout le monde commençait déjà à parler de Noël. C'était l'époque rêvée pour certains, des souvenirs douloureux pour ma part. Jenna était allé chez nos parents, prendre quelques affaires, et passer un peu de temps avec eux. De mon côté, je me promenai dans les rues de Sacramento. Les habitants commençaient déjà à décorer chaque devanture, chaque maison, pour se préparer aux grandes fêtes de Noël. Ce genre d'événement avait toujours été grandement fêté par ici. Tout était décoré, les enfants chantaient dans tous les coins de rues. Même s'il n'y avait pas de neige par ici, nous fêtions cela avec le même enthousiasme.

Je marchai dans les rues, sous un soleil timide, quand mon téléphone vibra. Je le sortis. Morgane. Je mis un instant avant de me décider à répondre ou non. Je ne savais que faire. Je n'avais pas envie de lui parler.Tôt ou tard, il faudrait que je lui dise la vérité, et que je brise ce lien qui nous unissait.


- Allô ?


Entendre sa voix était tout bonnement difficile. Je sentis ma gorge se nouer, devenir sèche, et mon estomac se serrer. Je ne pouvais pas lui dire ainsi,alors qu'elle était encore à Paris. Mais je ne pouvais pas non plus la laisser croire que tout aller bien se passer lorsqu'elle rentrerait. Je ne pouvais pas la laisser revenir dans ma vie. Je ne pouvais laisser cette mascarade continuer.


- Parker ? Allô ? Saleté de téléphone...

- Je suis là, répondis-je finalement, d'une voix brisée.

- Ah, Parker. Comment vas-tu ? Il fait beau à Sacramento ?

- Oui, oui il fait plutôt beau. Il doit neiger par chez toi, non ?


- Oh si tu savais ! Paris est magique ! Il faut absolument que tu viennes avec moi la prochaine fois. Si tu voyais toutes ces lumières, toutes ces décorations. Bien sûr, cela n'a rien à voir avec ce qu'il peut y avoir chez nous, mais les français ont un goût exquis tout de même ! Et leurs plats, tu devrais goûter leurs plats, c'est absolument fabuleux, tu adorerais.

- Je suis déjà aller en France, Morgane, répondis-je froidement. Mais tu dois certainement avoir raison.


Il y eut un silence gêné.

- Tu es sûr que tout va bien, Parker ?

- On ne peut mieux.

- Je connais cette voix, on ne me la fait pas à moi. Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Il va falloir que nous parlions, Morgane. Mais pas tout de suite. Quand tu seras rentré. Je ne veux pas gâcher ton voyage. Tu as encore beaucoup à faire, autre chose à penser. Je ne veux pas que tu sois distraite.

- C'est vrai que c'est en ne me disant rien que tout va aller mieux.

- Je dois y aller. A plus tard.

- Mais...

Je raccrochai. Je n'avais plus envie de l'entendre. C'était déjà assez dur comme cela. Je n'avais jamais aimé rompre avec quelqu'un. Je m'étais toujours arrangé pour que l'on me quitte. Mais cette fois, c'était différent. Quoi que je fasse, Morgane ne partirait jamais si je nele lui disais pas.

Je regardai partout autour de moi. Cette joie. Ces décorations. Je n'arrivai plus àl'apprécier, je ne pouvais pas. Tout cela me rappelait Thalia, et son souvenir n'était que plus douloureux chaque jour encore. Je me rendais seulement compte maintenant à quel point j'étais amoureux d'elle. Je l'aimais au point d'en souffrir de son absence, d'en souffrir de voir a quel point j'étais malheureux, et quel point je m'étais trompé sur moi-même.

Tome 1 : Thalia [EN RÉECRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant