Tome 1 : Thalia [EN RÉECRITURE]

Chapitre 14

– C'était bien fait pour toi, Parker Evans, répliqua ma sœur. A sa place, je t'aurais sorti de la galerie un coup de pied aux fesses.

– Thalia n'était pas comme ça. Même si elle disait le contraire, je savais qu'elle m'aimait. Mais cela m'avait quand même fait un choc sur le moment.

– C'est bien ce que je dis, c'était bien fait pour toi. Tu ne pensais tout de même pas qu'elle allait revenir dans tes bras dès que tu claquerais des doigts ? Elle n'est pas un vulgaire mouchoir. Tu n'aurais pas dû la traiter ainsi.

Je baissai la tête. Elle avait raison. J'avais été stupide. Extrêmement stupide. Et je ne m'en rendais compte que maintenant. Mais que pouvais-je faire désormais ? Le mal était fait, quoi qu'il arrive.

– La suite, monsieur Evans l'idiot.

* *

*

Je restai ainsi, sans bouger. Le choc avait été tel que je savais plus quoi faire, ni quoi dire. J'étais certain qu'elle mentait. Mais comment savoir ? Il n'y avait qu'elle qui avait la réponse.

Elle gardait ses yeux fixes, les sourcils froncés. Elle n'était plus en plein doute, elle était certaine de ce qu'elle avançait, et savait où taper pour faire mal.

– Thalia...

– Il n'y a plus de Thalia qui tienne, répliqua-t-elle. Je ne sais plus quoi faire avec toi. Je ne veux pas avoir à te partager, à douter sans cesse. Je ne veux pas avoir à me demander ce qui se passe. Ça n'est clairement pas sain ce genre de situation. Toi tu seras heureux, moi je vivrais un calvaire.

– Mais Thalia...

– Non, Parker ! Je veux être la seule dans ta vie, la seule femme que tu aimes. Je n'ai pas besoin d'une concurrente.

– Mais tu es déjà la seule Thalia !

Elle tourna la tête. Je voyais bien qu'elle n'y croyait pas. ET pourtant...

– Très bien, ajouta-t-elle d'un coup. Je te laisse revenir. Mais ne me fait pas languir pour rien, ne me fait pas de mal pour rien. Car crois moi, tu le payeras.

Je lui souris, et allai pour l'embrasser, mais elle tourna la tête.

– Thalia...

Elle me regarda du coin de l'œil. Puis tourna la tête. J'en profitai pour m'emparer de ses lèvres, pour ne plus la laisser repartir.

* *

*

– Je ne sais pas qui est le plus stupide des deux, s'exclama Jenna, en se cachant la tête dans ses mains. Celui qui prend l'autre pour une conne, ou l'autre qui accepte de se faire battre sans rien dire.

– Ce n'est pas vrai, répliquai-je, je ne la prenais pas pour une idiote. Je l'aimais réellement. Je n'étais juste pas conscient de ce qu'elle représentait réellement.

Elle soupira. Au fond, je savais qu'elle avait raison. Mais je ne voulais toujours pas l'admettre. Là était mon plus grand défaut.

– Parker, tu as été un égoïste sans nom. Tu as été un vrai con, il faut l'avouer. Mais je ne comprends toujours pas. Elle a accepté que l'autre grosse dinde reste dans votre vie, donc elle accepte littéralement qu'une vieille sorcière lui pourrisse l'existence pour être avec toi. Mais explique moi pourquoi vous vous êtes séparés !

– Nous ne sommes pas encore à la fin de l'histoire... C'est plutôt à ce moment là que tout à dégénéré, et que ça s'est accentué.