Chapitre 11

38 5 2
                                    



– Parker ! Parker !

La voix de Jenna résonnait comme dans un lointain brouhaha, qui s'éclaircissait au fur et à mesure de ses pas. J'ouvris un œil à demi, la voyant à peine.

– Parker, il faut que tu te lèves !

Je ronchonnai dans mon coin, priant pour qu'elle me laisse dormir. Je ne savais pas si nous étions en pleine journée, ou au milieu de la nuit. Tout ce que je savais, c'était que dormir me permettait de ne penser à rien, d'oublier tout le reste.

– Parker, j'ai terminé la chambre du haut TOUTE SEULE, le papier peint est mis, toutes les peintures sont parfaites. Tu ne vas pas rester à te morfondre ainsi, ce n'est pas ton genre. Il faut que tu te reprennes ! Allez, debout !

– Mais quelle heure est-il ?

Elle soupira. D'un simple coup d'oeil, je la vis regarder sa montre.

– Il est 3h du matin, mais tu as dormi toute la journée ! Je n'arrive pas à dormir, toute cette histoire me perturbe. J'ai besoin de comprendre Parker, je ne trouverais pas le sommeil avant.

Je soupirai à mon tour. C'était encore trop douloureux malgré les années qui étaient passées. Mais elle n'avait pas tort. Il fallait que cela sorte un jour ou l'autre. J'avais pris soin d'enfouir tout cela en moi, ne laissant rien paraître, oubliant même de ressentir une quelconque émotion par rapport à cette histoire. Il fallait que tout cela sorte. Je n'avais plus le choix. Le travail avait commencé, il fallait désormais terminé tout cela.

– Très bien. J'arrive.

Jenna sauta de joie, comme une gamine, et retourna vers le salon. Je me levai, pris le temps de m'habiller sans trop de conviction, enfilant un simple jogging et un t-shirt, ainsi qu'un bonnet. Mes cheveux commençaient à être longs, et je ne savais tout bonnement plus comment les coiffer. J'allais repartir pieds nus, quand je vis mes baskets auprès de mon matelas. Il allait falloir que je les mette cette fois ci, il fallait mettre tous les meubles ne place. Je pris donc le temps de les mettre aussi.

Arrivant dans la cuisine, je ne pu retenir un commentaire venant de ma sœur.

– Mais quel homme ! S'exclama-t-elle. Très sexy !

– C'est ironique, j'imagine.

– Tu me connais si bien.

Elle rit de son côté, et me servit une tasse de thé. Parfait, exactement ce qu'il me fallait. Puis elle s'activa dans le frigo.

– Mais que fais-tu donc ?

– J'ai faim, tête de gland. J'ai besoin de manger, c'est comme ça !

Elle prit donc du bacon, des œufs, et sortit même quelques autres ingrédients, tel que la farine, le beurre, le sucre.

– Tu vas nous faire des crêpes ?

– Des gaufres, cher monsieur. Une soudaine envie en voyant ton gaufrier traîner dans les cartons.

Je la laissai faire. Après tout, c'était une bonne idée. Ses gaufres étaient tout bonnement exquises. Ma sœur était un véritable cordon bleu.

– Pendant que je fais cela, continue donc ton histoire.



* *

*

Les jours passaient, et je venais rendre visite à ma petite amie tous les jours sans exception. Elle était chaque jour de plus en plus belle. Je ne pouvais me décider à me passer d'elle. Nous allions au cinéma, à la plage, ou tout simplement dans son atelier. Et ces fameuses soirées dans son atelier étaient mémorables.

Tome 1 : Thalia [EN RÉECRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant