Jane Windia et le prisonnier d'Azkaban

12

-Malefoy, grimaça la sorcière en se redressant.

Il ne manquait plus que lui et sa misérable tête de fouine !

-Jane, soupira-t-il.

La jeune fille resta perplexe quand elle se rendit compte que le garçon l'avait appelée par son prénom, et pas par son nom. Lui aussi avait-il fait une gaffe ?

-T'es pas avec tes toutous ? dit la blonde durement en se reculant.

Elle regretta immédiatement ses paroles. Et comme à chaque fois, elle se traita d'idiote de réagir ainsi. L'amour la rendait folle. Et elle recula un peu plus pour garder une distance convenable entre elle et le blond. Elle voulait à tout prix éviter de se jeter sur lui.

-Non. Ils sont encore allés se goinfrer. Et j'ai pas que ça à faire, répondit le blond calmement.

-Et Nott ? Lui il ne fait pas que bouffer, dit la sorcière en respirant l'odeur agréable de bois et de parchemin brûlé que dégageait Malefoy.

-Je lui ait dit de me lâcher.

Jane ricana. Elle ne comprenait même pas pourquoi elle parlait avec son pire ennemi. Non, sérieusement; il aurait dû la pousser par terre, se moquer puis s'en aller sans faire un geste. Là ils discutaient comme des amis, bien que la situation était tendue.

Jane voulait l'embrasser, décoiffer ses cheveux doux et parfaitement coiffés, elle désirait l'enlacer, goutter à ses lèvres qui l'appelaient. Elle était déjà perdue dans les yeux gris bleutés du blond, et elle ne pouvait plus en sortir. Elle était emprisonnée. Amoureuse. Voilà ce qu'elle était. Et maintenant elle le comprenait. Drago Malefoy était sûrement le plus beau garçon qu'elle connaissait. Un petit sourire aguicheur, un corps bien taillé, des yeux si spéciaux et maladifs, des cheveux d'une couleur si rare et si magnifique. Son rire, bien que souvent railleur était le plus beau son qu'elle avait entendu depuis longtemps, sa voix la transportait au loin, dans un paradis perdu. Ses mimiques la faisaient sourire. Tout chez lui était à contempler. Même si son caractère n'était pas aussi parfait que son physique, son tempérament faisait de lui une créature, un humain tout droit sortit d'un rêve. Et Jane était en fait heureuse d'être tombée sur lui, et pas sur Crabbe ou Goyle, bien que tout les opposait.

-Toi tu as pleuré.

La voix de Malefoy la ramena à la réalité et elle s'arracha à sa divine contemplation.

-Non, mentit-elle en frottant ses yeux rougis par le chagrin.

-Ne me mens pas, Jane. Qu'est ce qu'il se passe ?

La sorcière crut d'abord que c'était le premier avril. D'abord, Malefoy l'appelait par son prénom, et ensuite il s'inquiétait pour elle. Était-elle dans un cauchemar ? Ou plutôt dans un rêve ? Elle n'espérait pas.

-Rien. Rien de...

Mais elle s'interrompit, se rendant compte que Drago s'était radicalement rapproché. Leurs nez se touchaient presque et ses yeux descendaient vers ses lèvres. Ses lèvres si attirantes. Son cœur accéléra et elle fut sûre que Malefoy l'entendait. En fait, tout Pré-au-Lard l'entendait. Peut-être même Harry. Elle essaya de se concentrer sur les yeux du blond mais c'était trop dur. Ses fines lèvres l'appelaient. Comme un donuts au chocolat fraîchement préparé.

-Qu'est ce qu'il...

Mais Malefoy n'eut pas le temps de finir que Jane plaqua ses lèvres contre le siennes, et il en resta choqué pendant quelques secondes.

Malheureusement, Drago ne ressentait pas les mêmes choses et repoussa violemment la jeune fille qui sentit les larmes revenir à la charge.

Il ne l'aimait pas. Elle avait trop espéré. Drago Malefoy ne l'aimait pas. Pour lui elle n'était rien. Elle s'était trompée. Elle était son ennemie, tout simplement. Rien de plus. Une ennemie. Rien qu'une ennemie. A abattre.

Son cœur se brisa sous tant de pensées alors que le blond s'en allait en la laissant là sans un mot.

Il n'avait rien dit. Il l'avait simplement repoussée. C'était encore pire. Elle ne savait pas ce qu'il pensait.

Elle s'écroula à terre avant de fondre en larmes.

Son père lui mentait. Et Drago Malefoy ne l'aimait pas.

Elle avait tout perdu.

A Suivre.