Someone you loved ~ Hinny

Chapitre 17 : Le temps passe

Durant les mois qui suivirent, les choses changèrent considérablement. Ron passait tout son temps libre avec sa sœur qui, elle, ne quittait pratiquement pas sa chambre. Harry, lui, restait avec Romilda et ces derniers étaient désormais ensemble. Hermione, bien qu'adorant Harry et le considérant comme son frère, ne supportait pas sa désormais petite amie. Elle préférait donc rester à la bibliothèque du château, se plongeant dans les livres pour échapper à tous les événements qui avaient boulversé sa vie en seulement quelques jours. Ron et Ginny lui manquaient mais elle n'osait pas aller leur parler, ne supportant pas le regard dégoûté que lui lançait le rouquin à chaque fois qu'ils se croisaient. Quant à Ginny, elle n'était plus que l'ombre d'elle-même. Elle avait perdu son sourire, ne travaillait plus, ne rigolait plus. Et malgré tous les efforts de Neville, Luna, Gloria et Ron, aucun n'arrivait à la faire sourire. Alors peu à peu, ils avaient abandonné, ils se contentaient de la fixer abattu, espérant que tout s'arrange soudainement. Une seule personne n'avait pas abandonné, une seule personne qui persistait malgré l'absence de réponse, l'absence de changement. Dean. Il se contentait de rester avec elle et de lui parler remplaçant peu à peu Ron.
La fin de l'année arriva rapidement. Hermione, Ron, Harry, Neville, Gloria, Dean et Romilda passèrent leurs ASPICS et tous les élèves partirent en vacances. Ron expliqua en bref à ses parents qu'ils ne risquaient pas de voir Harry ou Hermione revenir au Terrier. Sa mère qui appréciait beaucoup les deux jeunes gens refusa d'y croire mais finit par accepter qu'elle s'était lourdement trompée sur leur compte. Et une colère noire remplaça l'amour qu'elle leur portait auparavant.

Durant l'année qui suivit, Ginny et Luna restèrent souvent ensemble. La rouquine se portait un peu mieux depuis le départ de Poudlard de Harry et Romilda. Elle n'avait plus à tout faire pour les éviter et les ignorer quand elle les croisait. Néanmoins, ses notes étaient désespérément basses et elle échoua lamentablement à ses ASPICS. À sa sortie de Poudlard, toute trace de la jeune fille si joyeuse qui avait fait sa rentrée au château quelques années plus tôt, avait disparu.

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Cela faisait maintenant six ans que la brutale rupture entre Harry et Ginnt avait eu lieu. Chacun des quatre amis avaient fait sa vie de son côté. Ginny était retombée par hasard sur Dean l'été de la fin de sa scolarité. Ils avaient gardé contact et deux années plus tard, ils emménageaient ensemble dans une maison à Birmingham.
Tout allait bien, Ginny avait retrouvé son sourire et elle vivait une véritable idylle avec Dean. Tout allait bien excepté une chose. Une seule chose, une tache qui ternissait légèrement la vie de la rouquine : son travail. Elle aurait aimé travailler dans le monde du Quidditch mais, hélas, tous ses entretiens se passaient de la même façon. Dès que son interlocuteur entendait son nom il s'empressait de lui demander un autographe du "si célèbre Harry Potter". Ginny avait beau répondre qu'ils avaient perdu contact, il insistait. Et comme par hasard, à chaque fin d'entretien, elle était recalée pour un motif stupide tel que "manque d'enthousiasme" ou "santé semblant fragile".

Nous étions une soirée de novembre et Ginny venait de rentrer d'un énième entretien. Il était tard mais la rouquine n'aimait pas dormir toute seule : des mauvais souvenirs s'insinuait la plupart du temps dans ses songes. Lorsque Dean était là, sa précense suffisait à l'apaiser mais ce dernier était momentanément absent. Le métisse travaillait à la célèbre banque des sorciers, Gringotts, et devait souvent aller rendre visite à des confrères dans d'autres pays.

La rouquine posa ses affaires et s'écroula sur le canapé, épuisée et légèrement énervée de la tournure semblable aux autres de son entretien. Elle alluma la télévision (ramenée par Dean étant d'origine moldu) et zappa au hasard. Elle s'allongea de tout son long sur le canapé et très vite, se mit à somnoler.