Ses yeux verts {Harry Potter} - TERMINÉE

Chapitre cinquante-huitième - "Tout était bien"

Posant son regard sur Severus, la sorcière arbore un petit sourire. Sa main se pose sur son ventre désormais bien rond, alors qu'elle a presque atteint le terme de sa grossesse. Dans la cuisine de la maison de Severus, à l'impasse du Tisseur, la jeune femme prépare le dîner. Il y a peu, elle a appris la réussite de ses ASPICs qu'elle a tenu à présenter tout de même, malgré le bouleversement du monde sorcier. Contrairement à Hermione qui a repris le chemin des cours dans un Poudlard en pleine restauration, Ingrid ne demande pour sa part qu'à s'occuper de son enfant, si bien qu'elle a réglé rapidement la question de ses études, obtenant curieusement une note admirable en potion. Ce n'est pas étonnant après la potion qu'elle a réussit à créer, mais que pour des raisons de sécurité nationale, elle a décidé de garder secrète, ne laissant que ses proches au courant, puisqu'ils avaient vu Rogue mourir et Pomfresh, qui avait constaté son décès. Et c'est pour cette raison, en partie, qu'elle n'a pas pu sauver Remus. Parce que trop de monde l'a vu mort. Et que trop de temps s'était écoulé pour qu'elle puisse lui donner de sa concoction.

«- On va bientôt passer à table, chéri », prévient la sorcière en agitant sa baguette comme sa préparation se termine.

Fermant les yeux, elle sourit sans raison particulière, sinon la douceur de cette soirée. Cette vie calme qu'ils mènent lui va tout à fait. Severus a arrêté d'enseigner à Poudlard, bien qu'Harry Potter ait témoigné en sa faveur lors de son procès pour le meurtre de Dumbledore. Tout deux profitent désormais de la vie en se préparant à accueillir leur premier enfant, même si la nouvelle n'a pas été des plus simples à accueillir pour Severus, une fois bien remis de sa presque mort. Ingrid se souvient de cela comme si c'était hier. De ce moment où il a paniqué en disant qu'il ne pouvait pas être père, qu'il serait monstrueux, qu'il ne savait pas comment on faisait, qu'il n'avait pas eu d'exemple. Et elle se souvient parfaitement de l'avoir pris entre ses bras, de lui avoir dit que tout irait bien et qu'ils seraient ensemble pour affronter ce bouleversement dans leurs vies. Il avait mis un temps fou à se calmer. Et un autre temps considérable pour accepter qu'Harry soit le parrain de l'enfant. Trouver la marraine avait été moins compliqué, ce serait Luna et ils étaient tout deux d'accord là-dessus.

A bien y penser, avoir perdu des amis les poussaient tous à vivre plus ardemment, plus désespérément peut-être. Ingrid et Severus, Mandy et Mathieu, Luna et Neville, Hermione et Ron, Ginny et Harry... Comme s'ils voulaient vivre en mémoire de ceux qui étaient morts. Et chaque matin, Ingrid se demande, une seconde, pourquoi la mort l'avait épargné, elle, et avait prit Cho ?

Severus se redresse et rejoint la sorcière dans la cuisine, agitant sa baguette pour mettre la table comme elle achève le dîner. Posant une main sur sa joue par la suite, l'homme la regarde longuement. Et elle sait qu'encore une fois, il va la remercier. Parce que c'est grâce à elle qu'il est encore là. Et la jeune femme ne s'est pas trompée. Il vient dérober ses lèvres avec douceur, puis plus passionnément, avant de murmurer ce mot qu'elle est la seule à avoir un jour reçu de sa part.

«- Je t'aime chéri, j'aurais été perdue sans toi.» se contente de répondre la jeune femme.

Il pose une main sur son ventre rond et l'enfant donne un coup de pied, ce qui fait naître un sourire sur le visage de la rousse. Ingrid pose le plat sur la table, l'invite à prendre place. C'est une soirée normale pour eux. Après le dîner, ils s'installent dans le canapé, au coin du feu en prenant le temps de lire avant de monter à l'étage pour gagner la chambre. Ils ne vivront pas ici éternellement, Severus y a trop de mauvais souvenirs. Mais il n'a pas encore trouvé la perle rare pour sa belle. Alors il l'installe dans cette chambre un peu miteuse, où il n'a fait changer que le lit. Et la rousse l'attend, alors que d'un Incendio, il va allumer le chandelier non loin.

*** Lime here ***

Les mains de la sorcière se posent sur le buste nu de son partenaire avec qui elle échange un sourire, une caresse, un baiser. Doucement, elle laisse sa main courir le long de la colonne vertébrale du potionniste, arrachant quelques frissons à ce dernier, avant d'embrasser son cou. Lui-même se hâte de la déshabiller, pour sentir sous ses doigts la peau douce de la jeune femme. Et cela fait, il commence à l'embrasser délicatement, de parts en parts, embrassant au passage ce ventre qu'il idolâtre, recevant un coup de pied.

«- Alors là c'est bébé qui sent que papa fait de vilaines choses avec maman », rit Ingrid pour taquiner son amoureux. «Mais maman n'est pas plus sage...» sourit la sorcière.

Ce n'est pas pratique, avec le ventre qu'elle a maintenant. Mais le couple s'adapte, trop désireux l'un de l'autre pour remettre à plus tard ce qu'ils peuvent avoir tout de suite. Alors l'homme embrasse le cou de sa douce, laisse ses mains glisser sur ses points les plus sensibles. Et au bout d'un moment, il s'allonge en sachant que ce sera plus confortable pour elle, si elle vient au-dessus de lui. En temps normal, il est vrai qu'il n'est pas friand de cela, préférant largement la position la plus dominatrice. Mais pour sa belle, il peut bien faire un effort. Et comme elle s'unit à lui, comme pour lui appartenir encore mieux, il pose ses mains sur les hanches de l'aigle, pour aider aux mouvements de cette dernière alors que son regard noir se perd dans le regard vert. Il aime l'ambiance tamisée de cette chambre et le corps délicieux de sa douce auprès de lui, rendu plus rond, plus appétissant, par la maternité, bien qu'il la trouve parfaite en toute occasion.

*** Lemon here ***

Auprès de son amoureux, sans trouver une position vraiment confortable à cause de son ventre, la jeune femme frissonne. Le sorcier la caresse encore un peu, laissant sa main glisser le long du bras de la sorcière. Et cette douce caresse plaît à cette dernière, alors qu'il vient embrasser sa tempe.

«- Je t'aime Severus.»

«- Je t'aime Ingrid.»

Il embrasse sa tempe à nouveau et sa main se glisse dans le tiroir de la commode, pour trouver une petite boite qu'il lui montre, qu'il ouvre, en provoquant sa surprise.

«- Me ferais-tu l'honneur... de devenir ma femme ? Je sais que Rogue n'est pas un nom plaisant... Mais ce n'est pas pire que Potter », dit-il pour la taquiner.

Elle ne s'attendait pas à une demande en grande pompe au restaurant, à laquelle aspirent beaucoup de femmes. C'est une demande très intime et minimaliste, qui a le mérite de ressembler au sorcier. Et Ingrid en est ravie.

«- Évidemment !»

Et l'homme heureux, venant voler les lèvres de sa douce, scelle cet engagement en faisant doucement glisser l'anneau autour de son doigt.