Chapitre 24

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Ma routine se limita donc à cela. Chaque jour, de nouveaux meurtres sont à élucider et des criminels sont à arrêter. Voilà plus de deux semaines que je travaille en tant qu'agent fédéral au sein du FBI et mes coéquipiers avec qui j'avais l'habitude de travailler commençaient à me manquer.

C'est une atmosphère bien différente de celle de l'agence. Au FBI, tous les jours de nouveaux crimes sont commis, et tous les jours, nous sommes dans l'obligation d'intervenir. Du plus petit vol jusqu'au crime parfait, nous devions passer par tout. Ces missions-ci me paraissaient bien ennuyantes et les seuls moments où je pouvais me libérer, un tant soit peu, était au moment de mon entraînement quotidien du soir, chez moi, à la maison.

Je ne pouvais plus voir Jason, qui travaillait désormais pour la CIA. Les seuls moments où nos regards se croisaient étaient lors du coucher, avant que l'on n'éteigne nos lumières. Je parvenais à la voir à travers mon balcon, ainsi que lui. Nos maisons étant à l'opposé l'une de l'autre, nous avions ce contact visuel chaque soir. Mais ni moi, ni lui n'osions sourire ou nous parler. Un regard neutre envers l'autre et c'est dans cette atmosphère que nous nous endormions. Mais ce n'étaient pas des regards sans émotions ; le silence peut bien cacher des choses, et nous comprenions que nous nous manquions mutuellement.

Un soir, je préparai mon dîner quand les lumières s'éteignirent brusquement. Je soupirai en pensant à une panne de courant et c'est alors que je commençai à chercher quelques bougies à allumer dans le salon. Subitement, j'entendis quelqu'un se rapprocher furtivement de moi ; je voulus m'accaparer d'un couteau mais la personne ma plaqua contre le mur et posa sa main sur ma bouche afin d'éviter que je ne crie. Je sentis la parfum de la personne et fronçai immédiatement les sourcils

Personne- c'est moi Kat, dit-il calmement presque en chuchotant.

Oui c'était bien lui, je reconnaîtrai son parfum entre mille. Il retira doucement sa main et se détacha de moi.

Moi- Jason, dis-je surprise

Jason- doucement, on est surveillé, on a 45 secondes avant que les lumières ne se rallument et qu'on soit exposés aux hommes et aux caméras du FBI et de la CIA.

Moi- mais qu'est ce que tu fais là, on pourrait nous surprendre

Jason- écoute, je n'ai pas beaucoup, j'ai... c'est alors que quelqu'un sonna à la porte.

Je détournai le visage un moment de Jason et quand je me retournais, il n'était plus là. Les lumières se rallumèrent et je partis ouvrir la porte, agacé par ce dérangement. J'ouvris cette dernière et vit Ryan, adossé au mur, attendant que je lui ouvre la porte.

Ryan- oh salut, dit il joyeusement en se redressant.

Moi- salut, répondis-je perplexe, je peux savoir ce que tu fais ici Ryan

Ryan- oh mais je viens rendre visite à ma collègue adorée, dit-il en m'écartant pour entrer

Moi- ça ne marche pas comme ça crétin, je t'invite et tu viens chez moi. Tu ne vas pas t'auto-inviter chez moi, rétorquais je en me mettant en travers de son chemin.

Je ne savais pas où se cachait Jason, il était probablement dans le premier étage ou dans la cuisine. Et si, par malheur, Ryan le découvre, Dereck nous séparerait définitivement. La CIA et le FBI ne sont pas en bons thermes en ce moment, d'après ce que j'ai compris par les interdictions de Dereck.

Ryan- à quoi penses-tu ? demanda-t-il en approchant son visage du mien.

Moi- rien, dis-je gêné par la fine distance entre nos deux visages.

M.D.LOù les histoires vivent. Découvrez maintenant