Chapitre 5

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Mlle Royer se leva, réjouie.

« Shannel. C'était superbe à mon gout. Je ne sais pas vous, mais... dit-elle en s'adressant ensuite au jury, énigmatique.

- Bravo ! remercia la professeure aux cheveux gris.

- Magnifique, acclama l'homme.

- Excellent, remarqua la jeune fille au chignon.

- On sent qu'il y a de l'émotion dans ce que tu veux faire, reprit Mlle Royer. Et c'est ce que nous recherchons. »

Les autres hochèrent la tête avec intérêt.

« Tu pourras revenir tout à l'heure pour les délibérations du jury, finit le jeune homme. »

Shannel sourit, contente d'elle, et sortit silencieusement.

Elle ne prit même pas le temps de se rhabiller et descendit par les escaliers à toute vitesse, histoire de se défouler. Dès qu'elle arrivât au rez-de-chaussée, sa mère, la voyant, se leva et tendit les bras vers elle.

« Alors ? s'exclama-elle.

- Maman !!! J'ai l'impression que les jurys sont très contents de moi !

- Oh !! Ma chérie, c'est génial !

- Oui ! Mais je n'ai fait que danser, pourtant !

- Non, tu n'as pas fait que danser. Tu as également libéré des émotions. C'est très important.

- Peut-être. Enfin, on verra bien ! Allez, viens ! Ils vont nous appeler. »

Elles montèrent et revinrent dans la salle d'attente. Eléonore n'était plus là, mais l'autre fille attendait encore. Mme Olivers et sa fille s'assirent, et cette dernière raconta toutes les questions qu'on lui avait posées à sa mère. Environ dix minutes plus tard, Eléonore poussa la porte, essoufflée. 

Elle alla s'asseoir à côté de Shannel, pendant que l'autre fille partait.

« Oh, mon Dieu, c'était É-PUI-SANT !!! J'ai dansé vraiment de mon mieux, en me concentrant...

- C'est super ! répondit Shannel, joyeuse.

- La dame rousse m'a dit que j'avais de très grandes compétences !

- Tu dois être contente, alors !

- Oh oui ! Mais... et toi ?

- Moi, elle m'a dit que je mettais beaucoup d'émotion dans ce que je faisais...

- Super ! »

Elles continuèrent à bavarder pendant dix petites minutes quand Mlle Royer revint.

« Mlles Shannel Olivers et Eléonore Rivier ! »

Les deux jeunes filles se levèrent en se regardant : avaient-elles réussi ?

Suspense... En allant à la salle 110, elles croisèrent la danseuse de la salle d'attente, qui marchait d'un pas vif, les larmes aux yeux.

« La pauvre, elle n'a pas dû être prise... murmura Eléonore à l'oreille de son amie. »

En arrivant en 111, chacune des deux fillettes commençait à entendre son cœur battre la chamade. Mme Olivers ouvrit la porte, les invitant à entrer, et les suivit.

La maman et les deux amies se placèrent devant les tables du jury, attendant. Shannel sentait ses jambes trembloter. Tous les professeurs avaient perdu leurs sourires de tout à l'heure. Le jeune homme en collant de danse se leva et commença, d'une voix calme :

« Chères demoiselles, nous avons le malheur de vous annoncer que...

Un pas vers les étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant