Un pas vers les étoiles

Chapitre 26

 Grâce aux cours de Sébastien, Shannel put reprendre son ancien niveau. Elle apprenait, progressait et s'émerveillait chaque jour un peu plus des splendeurs de la danse classique. Elle et son beau-père s'amusaient tous deux. Il lui fit même une surprise : il avait créé une chorégraphie en duo pour eux deux ! Quelle joie pour Shannel. Cette chorégraphie était superbe.

Le 20 décembre, tout le monde fêta l'anniversaire de Shannel. Sa mère lui apporta un petit déjeuner au lit en lui souhaitant la plus belle des années pour ses douze ans. Shannel débordait de joie. Elle sentit le bon parfum que sa mère avait mis pour l'occasion. Cela sentait la rose, le propre, et ça sentait la fête !

Elle vit arriver Sébastien avec une fleur jaune...

- Un tournesol ! Sébastien, c'est ma fleur préférée !

- Je le sais et c'est pour ça que je te l'offre pour ton anniversaire !

- Oh merci !!! Cette fleur est tellement belle ! Regardez, elle se tourne vers l'est, car le soleil s'est levé. C'est merveilleux !

- Sébastien et moi, reprit sa mère, nous avons mieux que des cadeaux à t'offrir pour ton anniversaire : nous avons des bonnes nouvelles !

- Dites-les moi vite !! » Shannel ne tenait plus en place.

- La première, commença Mme Olivers, ... oh Sébastien ! Dis-lui !

- Je refuse, s'obstina ce dernier.

- Bon, ben voilà, nous allons nous marier.

- Pour de vrai ??? Oh chouette alors !! C'est vraiment génial !! Yoooooouuuuuuupiiiiii !!!!!

- Je ne pensais pas que cela susciterait autant d'émotions...plaisanta Mme Olivers.

- Attendez, c'est génial, je vais avoir un beau-papa ! Je suis tellement heureuse !

- Nous aussi, figure-toi ! répondit Sébastien en souriant.

- Quand auront lieu les noces ? Ou se passeront-elles ? Quels invités y aura-t-il ?

- Que de questions ! l'arrêta Sébastien. Eh bien, nous avons prévu de nous marier en juin, car il fait, beau... l'été arrive à Palmey...

- Vous allez vous marier à Palmey ?

- Oui, répondit joyeusement Mme Olivers, car cela nous fera de beaux souvenirs ! Et puis, Paris est trop commun. De plus, cela fera découvrir Palmey à nos invités ! Je connais même le maire, qui va nous marier.

- Waouh ! Cela sera merveilleux...

- On n'a pas dit que tu seras invitée, la coupa méchamment Sébastien.

- Quoi ???!!

- Mais non, je plaisante... Oui, Fiona, nous allons malheureusement devoir supporter ce misérable asticot !

- Arrête...

- Bon, reprit-il, plus sérieux, à présent venons-en à la deuxième nouvelle... Je pense qu'elle te plaira encore plus que la première...

- Pas possible, assura Shannel en secouant la tête.

- Ah ah... Tu es sûre ? Pourtant, une place à l'examen pour rentrer à l'Opéra de Paris, ce n'est pas rien...

- Attends... Non, non ce n'est pas possible !!! Vous êtes vraiment des parents formidables !!! s'exclama Shannel en les prenant tous deux dans les bras.

- Je n'ai pas fait grand-chose dans ce projet, tu sais, Shannel, la coupa Mme Olivers. C'est Sébastien qui s'est occupé de demander à son chef... et tu as vraiment beaucoup de chance car il a accepté !

- C'est vraiment formidable. Par contre, je ne sais pas si je serai à la hauteur...

- Nous nous entrainerons, la rassura Sébastien. Et puis, tu sais, si tu ne réussis pas cet examen, cela ne veut pas dire que tu es une mauvaise danseuse, mais seulement qu'il n'y a plus de places pour toi. L'Opéra de Paris est très très très demandé, tu le sais. Et il y aura sûrement des danseuses au niveau un peu plus haut que le tien... Voilà... mais tu as quand même de l'espoir !

- Je suis tellement heureuse !!!

- C'est super. L'examen est le 13 avril. Soit, dans trois mois et demi... Nous allons réviser nos pas, ne t'inquiète pas ! »

Shannel était aux anges. Et dire qu'elle allait aller à l'Opéra de Paris pour y passer son examen ! Il fallait absolument qu'elle réussisse. C'était comme une promesse attendue qu'elle se jurait de tenir. Et pourtant, elle ne se sentait pas assez confiante. Quelque chose lui disait qu'elle avait de fortes chances d'être rejetée. Cependant, elle maudissait quand même ce quelque chose ! Il faut absolument que je réussisse, se répétait-elle.